Un père de famille tue sa femme et l’enterre.

 

 

Le changement de comportement de l’époux de la femme disparue a commencé à mettre la puce à l’oreille des enquêteurs.

Meurtre : Une mère de famille, quinquagénaire, a disparu depuis trois semaines après avoir embrassé sa fille et quitté le CHU Mohammed VI, à Tanger, pour y commencer sa première journée de travail.

A Tanger, les enquêteurs du service préfectoral de la police judiciaire viennent, mercredi 24 mai, d’élucider l’affaire de la disparition, depuis trois semaines, d’une mère de famille, âgée de cinquante-cinq ans, apprend-on d’une source policière. Les investigations policières ont révélé qu’elle a été tuée par son mari qui n’a pas hésité en plus à l’enterrer dans la forêt de Dayedâate située dans la périphérie de la capitale du détroit. En effet, il y a vingt-et-un jours, l’époux s’est rendu chez la police pour les informer que son épouse a disparu. 

Accompagnant leur fille qui devait rejoindre, pour sa première journée de travail, le Centre hospitalier universitaire Mohammed VI, elle n’a plus donné signe de vie, a précisé l’époux aux enquêteurs de la police judiciaire qui l’ont écouté attentivement ainsi que sa fille. Cette dernière a déclaré aux limiers lors de son audition que sa mère qui était pleine de joie après que sa fille a été recrutée au nouveau Centre hospitalier l’a embrassée avant de passer la porte principale de l’hôpital qui se situe à la Route de Rabat km 17, dans la région de Gzenaya. 

La fille a précisé aux enquêteurs qu’elle est certaine que sa mère n’a rencontré personne lorsqu’elle s’est apprêtée à rebrousser chemin vers son domicile. Aussitôt, les enquêteurs ont entamé les investigations nécessaires pour retrouver cette quinquagénaire. Son mari et ses enfants ont frappé à toutes les portes, celles des proches, même à la morgue et à l’hôpital. Mais en vain. Ils ont également recouru aux réseaux sociaux pour diffuser sa photo et font appel aux habitants de la ville ou ailleurs afin de les informer si quelqu’un l’a vue quelque part.

 Durant les dix premiers jours, les investigations n’ont abouti à aucun résultat. Les enquêteurs ne se sont pas résignés gardant l’espoir de résoudre cette affaire qui a secoué les habitants de la ville de Tanger après avoir regardé les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. En revanche, le changement de comportement de l’époux de la femme disparue a commencé à mettre la puce à l’oreille des enquêteurs. C’est la raison pour laquelle ces derniers ont décidé de se rendre chez lui. Et dès qu’ils ont frappé à la porte, il a tenté de s’enfuir en essayant de passer par la terrasse de la maison de ses voisins. 

Seulement, il s’est tombé depuis le deuxième étage par terre. Ayant subi des fractures, il a été évacué vers l’hôpital. Pourquoi a-t-il tenté de prendre la fuite ? Il a cru qu’ils étaient venus pour l’arrêter. 

Et d’avouer avoir tué sa femme par strangulation, et ce le jour de sa disparition. Il a ajouté lors de son interrogatoire qu’il a enterré son cadavre là où il l’a tuée, à savoir la forêt Dayedâate.
En sa présence et celle des enquêteurs de la police judiciaire, le cadavre de la défunte a été exhumé, le mercredi 24 mai, par les éléments de la protection civile et a été évacué vers la morgue de l’hôpital Duc de Tovar afin d’être soumis à une autopsie.

Le mari qui a été placé en garde à vue devait également être soumis aux interrogatoires pour révéler les circonstances et le mobile de son acte criminel.