La presse étrangère préoccupée par le «virage autoritaire» d’Emmanuel Macron !
L’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale se retrouve au centre des critiques non seulement en France mais aussi à l’étranger.
L’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale se retrouve au centre des critiques non seulement en France mais aussi à l’étranger.
Ainsi, plusieurs journaux européens et américains reprochent à Emmanuel Macron de mener «la lutte idéologique qu’il a catégoriquement rejetée il y a trois ans», rapporte Mediapart.
La presse européenne et américaine se préoccupe encore davantage du virage autoritaire et à droite pris par Emmanuel Macron à cause de la proposition de loi Sécurité globale dont l’article 24 adopté par l’Assemblée nationale criminalise la diffusion d’images de policiers, indique Mediapart.
«Alors qu’Emmanuel Macron a vanté son pays comme étant au premier rang des défenseurs de la liberté d’expression, les journalistes français condamnent ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté de la presse dans leur pays», indiquait jeudi le Washington Post en évoquant la promesse du Président de défendre la liberté d’expression lors de son hommage à Samuel Paty.
Selon Mediapart, l’adoption de l’article 24 par l’Assemblée nationale a bouleversé les journalistes internationaux, car, comme l’indique le journal néerlandais De Volkskrant, cela donne à la police «plus de pouvoir pour utiliser les images des drones et des caméras» alors que le droit des citoyens à diffuser les images s’avère être réduit.
La Libre Belgique y craint la volonté d’Emmanuel Macron de «camoufler les violences perpétrées par certains policiers».
«Pression croissante sur la presse française»
En outre, le quotidien néerlandais NRC Handelsblad a pointé la «pression croissante sur la presse française» depuis le 6 janvier, soit bien avant la discussion sur la loi Sécurité globale. Il s’agit notamment de menaces de mort, de violences lors des manifestations et de la convocation par la DGSI pour la publication d’informations couvertes par le secret défense.
Cependant le plus grand choc a été causé par les déclarations de Gérald Darmanin sur la nécessité d’accréditation pour couvrir les manifestations, ce qui signifie que «des journalistes n’auraient donc plus le droit de faire le boulot», indique RTBF. Les correspondants étrangers en France estiment que c’est Emmanuel Macron qui lui a donné son aval pour cette déclaration.
«Depuis que le Président l’a nommé cet été, le ministre a émergé comme la voix de l’aile dure du gouvernement sur la sécurité.
«Il se réfugie dans les idées nationalistes»
Le correspondant du journal économique allemand Handelsblatt, Thomas Hanke, qui avait qualifié Emmanuel Macron de «réformateur ouvert d’esprit» au début de sa présidence, estime que maintenant «il se réfugie dans les idées nationalistes au détriment du pays.»
Le journaliste note de plus qu’il trouve même de nouveaux partenaires parmi ses anciens adversaires «populistes», comme le chancelier autrichien Sebastian Kurz, «son ennemi favori il n’y a pas si longtemps.»
«Une impression se dégage: le Macron de l’automne 2020 mène exactement la lutte idéologique qu’il a catégoriquement rejetée il y a trois ans», ajoute-t-il.
La presse européenne et américaine se préoccupe encore davantage du virage autoritaire et à droite pris par Emmanuel Macron à cause de la proposition de loi Sécurité globale dont l’article 24 adopté par l’Assemblée nationale criminalise la diffusion d’images de policiers, indique Mediapart.
«Alors qu’Emmanuel Macron a vanté son pays comme étant au premier rang des défenseurs de la liberté d’expression, les journalistes français condamnent ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté de la presse dans leur pays», indiquait jeudi le Washington Post en évoquant la promesse du Président de défendre la liberté d’expression lors de son hommage à Samuel Paty.
Selon Mediapart, l’adoption de l’article 24 par l’Assemblée nationale a bouleversé les journalistes internationaux, car, comme l’indique le journal néerlandais De Volkskrant, cela donne à la police «plus de pouvoir pour utiliser les images des drones et des caméras» alors que le droit des citoyens à diffuser les images s’avère être réduit.
La Libre Belgique y craint la volonté d’Emmanuel Macron de «camoufler les violences perpétrées par certains policiers».
D’autant plus que ces violences sont la source d’«un mouvement d’indignation croissant» en France, comme c’était le cas lors des manifestations des Gilets jaunes, indique le site américain Politico.
«Pression croissante sur la presse française»
En outre, le quotidien néerlandais NRC Handelsblad a pointé la «pression croissante sur la presse française» depuis le 6 janvier, soit bien avant la discussion sur la loi Sécurité globale. Il s’agit notamment de menaces de mort, de violences lors des manifestations et de la convocation par la DGSI pour la publication d’informations couvertes par le secret défense.
Cependant le plus grand choc a été causé par les déclarations de Gérald Darmanin sur la nécessité d’accréditation pour couvrir les manifestations, ce qui signifie que «des journalistes n’auraient donc plus le droit de faire le boulot», indique RTBF. Les correspondants étrangers en France estiment que c’est Emmanuel Macron qui lui a donné son aval pour cette déclaration.
«Depuis que le Président l’a nommé cet été, le ministre a émergé comme la voix de l’aile dure du gouvernement sur la sécurité.
Il est l’incarnation d’un virage à droite qui inquiète certains députés de LREM, le parti de Macron», rapporte le quotidien espagnol El País.
«Il se réfugie dans les idées nationalistes»
Le correspondant du journal économique allemand Handelsblatt, Thomas Hanke, qui avait qualifié Emmanuel Macron de «réformateur ouvert d’esprit» au début de sa présidence, estime que maintenant «il se réfugie dans les idées nationalistes au détriment du pays.»
Le journaliste note de plus qu’il trouve même de nouveaux partenaires parmi ses anciens adversaires «populistes», comme le chancelier autrichien Sebastian Kurz, «son ennemi favori il n’y a pas si longtemps.»
«Une impression se dégage: le Macron de l’automne 2020 mène exactement la lutte idéologique qu’il a catégoriquement rejetée il y a trois ans», ajoute-t-il.
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