Islam – Macron va-t-il mettre fin à la mission des Imams marocains et maghrébins en France ?
20 novembre 2020
Changement radical de politique ? Les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM) auraient accepté le principe de la création d’un conseil national des imams, chargé de « labelliser » les imams de France, et ont présenté ses grandes lignes, mercredi, au président Emmanuel Macron, a annoncé la présisdence française.
S’il est aujourd’hui possible de s’autoproclamer imam, le projet de conseil des imams prévoit qu’il leur délivre un agrément et une carte officielle, qui pourront être retirés en cas de manquement au code éthique que l’instance devra élaborer, et à la « charte des valeurs républicaines » sur laquelle le CFCM devra s’engager, a rapporté le site de France Info.
L’objectif de créer une instance de labellisation des imams avait été confié par Emmanuel Macron au CFCM le 2 octobre, lors de son discours sur le « séparatisme » islamiste, avant que la France soit frappée par plusieurs attentats, dont l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.
Le CFCM doit mettre en œuvre un référentiel de formation des imams, dans les six mois à venir. En fonction de leur rôle – imams dirigeant la prière, imams prêcheurs et imams conférenciers –, il leur sera demandé différents niveaux de connaissance du français et de diplômes, allant jusqu’à des formations universitaires, indique l’Elysée. Et les imams actuels devront aussi entrer dans ce modèle.
Un projet de loi sur le sujet doit être présenté le 9 décembre en Conseil des ministres, indique la présidence.
Macron a également demandé au CFCM de rédiger, d’ici quinze jours et en lien avec le ministère de l’Intérieur, une « charte des valeurs républicaines », sur laquelle il devra s’engager, tout comme les neuf fédérations qui le composent.
Le texte devra, explique l’Elysée, affirmer la reconnaissance des valeurs de la République, préciser que l’islam en France est une religion et pas un mouvement politique, et stipuler la fin de l’ingérence ou de l’affiliation à des Etats étrangers. La présidence espère mettre fin, d’ici quatre ans, à la présence en France des 300 imams étrangers « détachés » par la Turquie, le Maroc et l’Algérie.
Recevant les dirigeants de huit des neuf fédérations qui composent le CFCM – le dernier étant absent pour des raisons personnelles –, Emmanuel Macron a accusé trois d’entre elles (dont Musulmans de France et le Milli Görüs) de ne pas avoir « une vision républicaine » et les a appelées à « sortir de ces ambiguïtés », menaçant de « tirer les conséquences » d’un éventuel refus de signer la charte.
Changement radical de politique ? Les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM) auraient accepté le principe de la création d’un conseil national des imams, chargé de « labelliser » les imams de France, et ont présenté ses grandes lignes, mercredi, au président Emmanuel Macron, a annoncé la présisdence française.
S’il est aujourd’hui possible de s’autoproclamer imam, le projet de conseil des imams prévoit qu’il leur délivre un agrément et une carte officielle, qui pourront être retirés en cas de manquement au code éthique que l’instance devra élaborer, et à la « charte des valeurs républicaines » sur laquelle le CFCM devra s’engager, a rapporté le site de France Info.
L’objectif de créer une instance de labellisation des imams avait été confié par Emmanuel Macron au CFCM le 2 octobre, lors de son discours sur le « séparatisme » islamiste, avant que la France soit frappée par plusieurs attentats, dont l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.
Le CFCM doit mettre en œuvre un référentiel de formation des imams, dans les six mois à venir. En fonction de leur rôle – imams dirigeant la prière, imams prêcheurs et imams conférenciers –, il leur sera demandé différents niveaux de connaissance du français et de diplômes, allant jusqu’à des formations universitaires, indique l’Elysée. Et les imams actuels devront aussi entrer dans ce modèle.
Un projet de loi sur le sujet doit être présenté le 9 décembre en Conseil des ministres, indique la présidence.
Macron a également demandé au CFCM de rédiger, d’ici quinze jours et en lien avec le ministère de l’Intérieur, une « charte des valeurs républicaines », sur laquelle il devra s’engager, tout comme les neuf fédérations qui le composent.
Le texte devra, explique l’Elysée, affirmer la reconnaissance des valeurs de la République, préciser que l’islam en France est une religion et pas un mouvement politique, et stipuler la fin de l’ingérence ou de l’affiliation à des Etats étrangers. La présidence espère mettre fin, d’ici quatre ans, à la présence en France des 300 imams étrangers « détachés » par la Turquie, le Maroc et l’Algérie.
Recevant les dirigeants de huit des neuf fédérations qui composent le CFCM – le dernier étant absent pour des raisons personnelles –, Emmanuel Macron a accusé trois d’entre elles (dont Musulmans de France et le Milli Görüs) de ne pas avoir « une vision républicaine » et les a appelées à « sortir de ces ambiguïtés », menaçant de « tirer les conséquences » d’un éventuel refus de signer la charte.
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