Rapprochement Maroc-Israël : Ce que craignent les généraux algériens ?
Le 30 septembre 2021
L’Algérie a du mal à accepter la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Cette alliance suscite des craintes à Alger.
En voici les raisons.
Depuis la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, les deux pays s’emploient à renforcer leur coopération dans plusieurs domaines, notamment militaire. Une visite prochaine du ministre israélien de la Défense à Rabat est d’ailleurs attendue dans les tout prochains jours. Cette nouvelle et la détermination du royaume de se doter de sa propre industrie militaire aéronautique suscite des inquiétudes chez l’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP).
Fort de ces inquiétudes, l’ANP a mis en place un conseil ad-hoc présidé par le général-major Mohamed Kaidi, chef du département emploi-préparation de l’Armée, rapporte Maghreb Intelligence. Le général-major Mahmoud Laraba, commandant de l’armée de l’air, le général-major Ammar Amrani, commandant des Forces de défense aérienne, le général Sid-Ali Benzemirli, patron de la direction centrale et de la sécurité de l’armée et le colonel Hocine Hamid alias Boulahya de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure sont, eux aussi, membres de ce conseil.
Cet organe tient des plusieurs réunions par mois. Dans un récent rapport transmis au chef de l’état-major, le conseil tire la sonnette d’alarme quant aux nouvelles capacités militaires marocaines. L’armée algérienne craint que le Maroc ne se dote de technologie israélienne lui permettant de fabriquer, par lui-même, des drones kamikazes sur le modèle de l’IAI Harop israélien, indique le rapport. Ces drones ont été d’une grande utilité pour l’Azerbaïdjan dans le conflit l’opposant à l’Arménie.
Les généraux algériens s’inquiètent également de l’acquisition par l’armée marocaine de missiles intelligents dont seraient équipés dans le futur proche, les avions et les hélicoptères des Forces armées royales (FAR). Persuadés que Israël aidera le Maroc à disposer de capacités électroniques et cybernétiques leur permettant de pénétrer le cœur de « la décision stratégique » en Algérie, ils suggèrent au chef de l’état-major de “bétonner” les communications entre les dirigeants du pays.
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