Quelques réflexions sur
la guerre en Ukraine,
Poutine et l'OTAN... entre autres
Entre
antiaméricanisme primaire de certains amis de gauche et les
poutinophiles de l'extrême droite, entre les experts autoproclamés en
kremlinologie et les « Madame Soleil» des deux sexes qui prédisent un
coup d'État en Russie sur les plateaux des chaînes info, il est
difficile aujourd'hui de se faire une opinion sur les raisons profondes
du déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a saisi de stupeur et
d'effroi l'ensemble de l'Europe.
Pour
connaître assez bien les pays de l'Est par mon activité professionnelle
et mon mandat de député européen, et par goût pour l'Histoire et la
géopolitique, il me semble que beaucoup de commentateurs de plateaux
font trois principales erreurs d'analyse :
Premièrement, la vraie nature du pouvoir russe. Depuis
le début de la crise, les commentateurs empilent les références à
l'URSS, établissent une équivalence entre le Pacte de Varsovie et
l'OTAN, ainsi qu'une sorte de filiation entre Poutine, ancien du KGB, et
la Russie actuelle, qui aurait un logiciel proche de celui de l'URSS.
Bref, ils assimilent le conflit ukrainien à une sorte de « remake» de la
crise de Cuba . Je m'inscris en faux sur cette comparaison. La Russie
de Poutine est beaucoup plus proche de l'Empire russe que de l'URSS,
d'abord par la structure du pouvoir. Poutine est un autocrate, certains
diront à juste titre un dictateur. En URSS, le pouvoir était malgré tout
collectif – sauf sous la période stalinienne. Le Politburo assurait un
espace de décision collective, et était capable de liquider un dirigeant
défaillant. Khrouchtchev a payé la crise de Cuba par son limogeage. Ce
type de fonctionnement n'existe plus aujourd'hui en Russie.
Deuxièmement, l'actuel pouvoir russe s'appuie massivement sur l'Église orthodoxe russe, comme à l'époque des tsars. Cette
église très nationaliste est profondément réactionnaire. C’est un outil
de propagande et d'encadrement de la population .Le patriarche Kirill
évoquait fin février un «combat des Russes contre les forces du mal qui
combattent l’unité historique entre la Russie et l’Ukraine ». Pour lui,
l’Ukraine fait partie de ce qu’il appelle la terre russe. Il prend parti
régulièrement pour défendre les intérêts de son Église orthodoxe. Et
pour cela, il est un rouage central du régime de Vladimir Poutine. En
2012, Kirill qualifiait l’élection de Poutine de « miracle divin».
Dans ses homélies, Kirill parle autant de foi que de politique, avec un
sens de la nuance très sûr qui lui a récemment fait dire que «le mariage
homosexuel est un signe que l’Apocalypse approche ». Ce qui n'empêche
pas ce saint homme d'avoir un chalet en Suisse et une fortune
considérable, si des fois l'Apocalypse tardait à venir...
L'économie
russe est aux mains des oligarques, qui sont par contre exclus de la
sphère politique. Ce modèle est très proche du capitalisme sauvage
d'avant la Première Guerre mondiale, qui assurait une croissance
importante à la Russie tsariste, mais avec d'énormes disparités
sociales, avec l'apparition d'une petite classe moyenne tout comme sous
Poutine depuis 20 ans.
Ce
n'est pas pour rien que l'extrême droite européenne a vu depuis des
années en Poutine un modèle, d'Orban à Le Pen, de Salvini à Zemmour. Et
ce n'est pas pour rien non plus que la Russie aide financièrement et
politiquement ces mouvances d'extrême droite à déstabiliser l'Europe
démocratique, et « décadente » selon les critères poutiniens, afin de
promouvoir sa vision réactionnaire, nationaliste et religieusement «
chrétienne » de la société européenne en soutenant ce réseau de partis
ou groupuscules d'extrême droite qui avaient « table ouverte » sur les
médias russes comme Russia Today alias RT, ou Spoutnik.
Si
le FSB est le digne descendant du KGB, les méthodes actuelles de
censure et de contrôle policier de la société russe ne sont pas
comparables aux goulags du communisme, aux exécutions de masse du
stalinisme, à l'impossibilité de circulation imposée ou maintenue par
les Brejnev et consorts. Elles s'apparentent beaucoup plus aux méthodes
de la célèbre et terrible Okhrana créée par Alexandre III. Ce qui reste
de l'URSS chez Poutine, c'est la propagande, et le contrôle étroit des
moyens de communication. Même si la Russie a une longue tradition en
matière de désinformation, il ne faut pas oublier que ce sont les agents
d'Okhrana qui ont fabriqué et diffusé les trop fameux « protocoles de
sages de Sion » de sinistre mémoire, qui alimentent encore
l'antisémitisme international.
Les
Russes n'ont jamais connu la démocratie parlementaire, sauf un bref
moment sous Eltsine. Ils en ont gardé le souvenir d'un « énorme bordel »
doublé d'une crise économique sans précédent due à l'effondrement du
système communiste. Leur vision des démocraties occidentales est faussée
par cette période désastreuse de leur histoire récente.
Poutine
instrumentalise et la « grandeur de l'URSS », et la grande Histoire de
la Russie tsariste, pour son dessein nationaliste, ultra réactionnaire
et capitaliste débridé. Il est politiquement plus proche de Pinochet ou
de Franco que de Che Guevara ou de Brejnev. Il a une vision impérialiste
de l'État russe et se situe dans la longue tradition d'expansion de la
Russie au cours des âges. Ne pas le voir est une erreur majeure
d'analyse géopolitique.
Troisième erreur : le crédit accordé à la thèse de la Russie « menacée par l'Occident, l'Europe et les Américains ».
Thèse superbement illustrée par l'académicien Andreï Makine et publiée
dans Le Figaro il y a quelques jours. Cet interview titré « Cracher sur
la Russie n'aidera pas les Ukrainiens » est de la propagande poutinienne
fort bien formulée – par un académicien français, quand même!
Mais
on peut s'interroger quand Makine écrit par exemple ceci : « En 1992,
après la chute du mur de Berlin, nous nous trouvions à une bifurcation.
Nous nous sommes trompés de chemin. Je pensais alors véritablement qu'il
n'y aurait plus de blocs, que l'OTAN allait être dissoute, car
l'Amérique n'avait plus d'ennemi, que nous allions former un grand
continent pacifique. » C'est là vite oublier les 6 500 ogives nucléaires
russes toujours pointées sur l'Europe... C'en est presque comique,
totalement décalé de la réalité du pouvoir russe de l'époque... Dès
Eltsine, le monde a été témoin dès 1994 du merveilleux pacifisme russe
en Tchétchénie, puis sous Poutine lors de la seconde guerre encore plus
terrible en 2000, avec des milliers de civils russes et tchétchènes
écrasés sous les bombes... C'est oublier la sécession de la Transnistrie
dès 1991 organisée par le FSB, puis sa militarisation avec la 14e armée
russe sous Poutine. La Tranistrie,en Moldavie à la frontière de l'Union
européenne, était un avant-goût de la guerre de Géorgie et du Donbass,
avec toujours les mêmes méthodes « pacifiques » : soutien à de
soi-disant russophones sécessionnistes, puis intervention armée des
Russes et occupation militaire de ces territoires en violation de tous
les traités internationaux.
Cet
argument de l'OTAN « aux portes de la Russie » n'est pas crédible. Ceux
qui le défendent en France devraient aller l'expliquer aux Baltes, aux
Polonais, aux Hongrois et aux Roumains, qui ont payé très cher les
diverses occupations russes tout au long de leur histoire, et pour qui
la priorité dès leur fragile indépendance acquise a été de se protéger
de l'ours russe. Leur choix démocratiquement exprimé a été de rejoindre
l'Union européenne comme modèle de société et de se mettre sous la
protection de l'OTAN puisque, depuis 1947, l'Europe a sous-traité sa
défense à l'OTAN. Même de Gaulle est resté dans l'Alliance atlantique,
n'en déplaise à ceux qui aujourd'hui falsifient l'Histoire en prétendant
le contraire. Curieuse conception de la liberté des peuples que de
vouloir leur imposer les desiderata de leur voisin qui les a pillés,
massacrés et privés de liberté pendant des décennies.
Par
contre, l'Union européenne et l'OTAN n'ont jamais remis en cause
l'enclave de Kaliningrad de 200 kilomètres carrés, base atomique,
aérienne, navale et sous-marine située à un jet de pierre de Varsovie et
Berlin, enclavée entre la Pologne et les Pays Baltes, et curieusement
très peu citée par nos soi-disant experts dans le débat actuel. Alors
que c'est une garantie centrale donnée aux Russes pour leur sécurité
depuis 1945. Comme s'il était normal que cette enclave en pleine Union
européenne aille de soi.
Enfin,
ce cher académicien oublie que Poutine est « un grand démocrate avec
une opposition en prison ou en exil ». Il oublie visiblement que c'est
Poutine qui a occupé la Crimée et armé les républiques fantoches du
Donbass avec l'aide des petits hommes verts de Wagner et du FSB. C'est
Poutine qui a remis en selle ce vieux débris de l'ère soviétique qu'est
le dictateur biélorusse confronté à la révolte de son peuple après les
élections truquées il y a quelques mois, en occupant au passage
militairement la Biélorussie et en la renucléarisant. Mis sous tutelle
par Poutine, Alexandre Loukachenko a été contraint d'accepter que
l'offensive russe sur Kiev parte de son territoire, ce qui n'est pas
rien.
Cela
sans oublier l'opération « spéciale » menée il y a deux mois contre le
peuple du Kazakhstan pour sauver le dictateur local, opération militaire
passée largement inaperçue de la majorité des observateurs... mais qui a
permis à Poutine d'envoyer des troupes qui sont toujours sur place.
La
pauvre Russie agressée par les méchants de l'OTAN est donc une vaste
blague russe, reprise en choeur par les idiots utiles du néo-fascisme
russe. Cela
ne dédouane pas les Américains pour autant. Pendant la Guerre froide,
ils considéraient l'Amérique Latine comme leur chasse gardée et ont
soutenu des dictatures infâmes, Mais depuis la chute du Pacte de
Varsovie, hors l'action conjointe de l'OTAN pour achever la guerre de
Bosnie et arrêter le délire assassin de Milošević et consorts, les
Américains « gendarmes du monde » ont échoué lamentablement en Somalie,
en Irak, en Afghanistan, évacué leurs troupes assez piteusement sans ce
soucier de leurs alliés européens.
D'abord
Obama, puis Trump et aujourd'hui Biden, tous dans des formes
différentes, ont été dans une stratégie de désengagement en Europe pour
se focaliser sur leur nouvel ennemi la Chine, et sur le théâtre du
Pacifique. Nous devons en tant qu'Européens constater ce mouvement
stratégique qui maintenant est de longue durée et que Poutine a
considéré comme une faiblesse de l'Occident. N'oublions pas aussi que le
peuple américain est avant tout isolationniste, persuadé d'être le
centre du monde. Le modèle de démocratie « America First » est
unanimement partagé.
L'impérialisme
américain est avant tout un impérialisme économique. Si les États-Unis
s'opposent aujourd'hui à la Chine, c'est pour s'assurer le leadership
mondial, et non pas pour Taïwan qui n'est qu'un pion sur le grand
échiquier capitaliste du monde, qu'il soit chinois ou américain. Les
Européens n'ont aucun intérêt à contribuer à cette vision binaire du
monde et à s'aligner sur les États-Unis.
Poutine n'est ni fou ni paranoïaque, juste mégalomane, égoïste et cruel...
Le
problème de Poutine n'est pas l'adhésion de l'OTAN de l'Ukraine, qui
n'est qu'un alibi ! C'est surtout de ne pas laisser se développer une
démocratie à l'européenne à sa frontière. Une démocratie qui serait de
fait un contre-modèle de son système dictato-mafieux. L'accord entre
l'UE et l'Ukraine lui fait plus peur que l'OTAN. En revanche, si on
prend en compte la sémantique guerrière de Poutine – le « risque
d'agression de l'Amérique et des Occidentaux impérialistes, et les
néonazis drogués d'Ukraine », on voit bien avec quel logiciel Poutine
essaie de vendre sa guerre d'Ukraine au peuple russe, malheureusement
gavé de propagande ultranationaliste et souvent anti-ukrainienne depuis
des années.
Curieusement,
en France, certains instrumentalisent le bataillon Azov (environ 3000
hommes, authentiques extrémistes de droite voire néo-nazis) pour
justifier l'action de Poutine en Ukraine. On retrouve parmi ces gens des
antivax, des complotistes de tous poils, une bonne partie des réseaux
d'extrême droite, et quelques amis de gauche chez qui
l'anti-américanisme primaire est pavlovien au point de ne voir le monde
qu'avec les oeillères d'avant la chute du mur de Berlin ! Sans parler
des poutinophiles appointés et des trolls de Moscou qui fleurissent sur
les réseaux sociaux.
Voir
des nazis partout en Ukraine est une imbécillité insondable à l'heure
où, en France, l'extrême droite fait 35%. Alors que l'extrême droite
ukrainienne (proche de la brigade Azov) a fait moins 2% aux dernières
présidentielles et législatives ukrainiennes. Faut-il aussi rappeler que
le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est juif, et que seul son
père a survécu à la Shoah. Ses trois oncles paternels ont été victimes
des nazis.
Bien
sûr que depuis 2014, la guerre tue, qu'elle a fait des ravages au
Donbass, des deux côtés. Il n'y a pas de guerre propre. Mais ne pas
croire que les 10 000 Tchétchènes envoyés par Kadyrov sont autre chose
que des fascistes dignes de la « division Handschar » sous le IIIe
Reich, c'est ne pas vouloir voir le pouvoir russe et ses méthodes tels
qu'ils sont, méthodes déjà appliquées en Syrie avec une brutalité et une
sauvagerie immense : Alep rasée avec sa population en est un exemple
terrible pour soutenir le terrible Bachar El Assad, l'allié fidèle du
maître du Kremlin.
La
réalité en Ukraine est plus simple. Les Ukrainiens préfèrent le modèle
européen à la société russe de Poutine, ils l'ont montré clairement avec
la révolution de 2014, à laquelle le bataillon Azov a pris part mais de
manière marginale, parmi la masse immense des manifestants
pro-européens. Cette révolution a entraîné la chute de Viktor
Ianoukovytch, président pro-russe de l'Ukraine, qui à la demande de
Moscou avait refusé de valider la demande d'adhésion de son pays à l'UE.
Ce qui provoqua la révolution de Maïdan.
Autre
argument des pro-Poutine qui ne tient pas : jamais le stupide décret
consistant à interdire l'usage officiel du russe et du roumain dans 13
oblasts du sud-est de l'Ukraine n'a été appliqué, puisque le président
Petro Porochenko élu en mai 2014 ne l'avait pas signé et avait refusé de
l'appliquer. Par contre, Porochenko n'a pas su gérer le début de la
crise du Donbass et a commis des maladresses tout de suite exploitées
par Poutine. Mais le déclenchement de la guerre du Donbass reste
l'entière responsabilité des Russes, comme en Géorgie ou en Moldavie
selon les mêmes méthodes.
Pour
finir, les accords de Minsk 1 puis 2 sont inapplicables, car trop flous
et complexes. Faire de la Russie un « garant » alors qu'elle était un
acteur principal de la sécession est diplomatiquement irresponsable.
Imposés aux Ukrainiens par les Russes avec le soutien actif de Merkel et
la bénédiction de Hollande, les accords de Minsk ont figé le problème
du Donbass en une guerre de basse intensité, ce qui a permis aux
Allemands de finaliser North Stream 2 avec les Russes... contre l'avis
des Américains qui avaient eux aussi du gaz à vendre! La belle auréole
de la « sanctifiée » Angela Merkel, icône de la droite européenne et
française, qui a donné aux Russes la clé de l'alimentation énergétique
de l'Europe du Nord, sort quelque peu altérée et gondolée de cet
épisode. Plus qu'une erreur, ce fut une véritable faute que l'Europe va
payer très cher.
Poutine
a presque 70 ans, Il n'a rien à faire de l'opinion mondiale, il veut
simplement rester dans l'Histoire de la « sainte Russie » comme celui
qui aura rendu à celle-ci la Crimée, la « petite Russie » (l'Ukraine),
ainsi que la Biélorussie qu'il vient d'annexer en douceur en
rétablissant et vassalisant le vieux débris soviétique Alexandre
Loukachenko.
Poutine
veut s'inscrire dans la lignée de Pierre le Grand, de la Grande
Catherine, et d'Alexandre III. Il pense sculpter sa statue pour le récit
national russe. Poutine n'est ni fou ni paranoïaque, juste mégalomane,
égoïste et cruel... Il ne lui restera plus, une fois la guerre gagnée,
qu'à faire voter par des doumas serviles la demande de rattachement à la
Fédération de Russie. Poutine sculpte sa statue dans l'Histoire russe à
coup de chars, de mensonges, et de missiles. Ce ne sont pas quelques
milliers de morts qui l'arrêteront. Il a commencé sa carrière par la
guerre de Tchétchénie en rasant Grozny et en faisant 200 000 morts. Il
la termine avec cette guerre d'Ukraine.
Cela
fait environ 10 ans que Poutine préparait la Russie, économiquement et
militairement, à ce grand dessein expansionniste, et nous n'avons rien
voulu voir. Poutine avait tout prévu sauf que, depuis 30 ans
d'indépendance, malgré les difficultés économiques, la corruption et le
manque de moyens, la démocratie ukrainienne a vécu et perduré, s'est
installée. Les Ukrainiens ont pris goût à leur liberté. En 20 ans, par
quatre fois l'alternance politique a pu se faire dans cette toute jeune
république, et les Ukrainiens ont pris conscience de leur nation et de
son Histoire, si souvent martyrisée par les pouvoirs russes tsariste,
puis soviétique.
Les
familles ukrainiennes, souvent liées à celles de son grand voisin
russe, ont pu comparer les deux modèles de société. Voilà ce que Poutine
n'a pas su ou voulu voir. Voilà ce qui motive la magnifique résistance
du peuple ukrainien. Comme en 1792 en France où, alors que la Patrie
était en danger, le peuple en armes s'est porté aux frontières pour
défendre la République et vaincre l'armée des rois, les Ukrainiens
d'aujourd'hui défendent ce qu'ils ont de plus cher : leur terre et leur
liberté.
Ne
refaisons pas l'erreur de 1936 pendant le Front populaire, quand nous
avons abandonné la République espagnole face aux fascistes
sécessionnistes. Il faut soutenir la résistance ukrainienne et ne rien
céder face à Poutine, qui doit perdre cette guerre ou tout au moins ne
pas la gagner. Car il s'agit d'une guerre non pas de civilisation, mais
pour la civilisation.
Y compris pour la liberté du peuple russe, même si
une bonne part de celui-ci ne le comprend pas encore, assommé qu'il est
par la propagande des grands médias aux mains de Poutine et de ses
amis.
Gardons-nous
enfin de la russophobie ambiante, il ne faut pas confondre le grand
peuple russe, son immense culture, sa musique, sa littérature, sa grande
Histoire, avec la clique de Poutine, d'oligarques et de profiteurs du
système qui prospèrent sur le pillage des ressources russes, sur
l'asservissement politique, social et économique de son peuple. Est-il
utile de rappeler ici que 50 % des Russes vivent sous le seuil de
pauvreté dans la Russie de Vladimir Poutine?
Michel Teychenné
18 mars 2022
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