Pierre Palmade placé en détention provisoire, décide la cour d’appel de Paris.

Pierre Palmade placé en détention provisoire, décide la cour d’appel de Paris.


La justice a révoqué l’assignation à résidence de l’humoriste, mis en examen après le grave accident qu’il a provoqué sous l’emprise de la cocaïne. Il a été victime d’un AVC vendredi soir. 



Pierre Palmade a été victime d’un AVC à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif ont annoncé plusieurs médias, précisant que « son pronostic vital n’est toutefois pas engagé » (Photot de Pierre Palmade prise en 2019)

JUSTICE - La justice a tranché hier lundi 27 février. 

Pierre Palmade, mis en examen pour « homicide et blessures involontaires » après le grave accident qu’il a provoqué sous l’emprise de la cocaïne, doit être placé en détention provisoire, a décidé la cour d’appel de Paris, qui a émis un mandat de dépôt. Il était jusqu’à présent assigné à résidence et placé sous surveillance électronique dans le service d’addictologie d’un hôpital de la région parisienne.
Dans l’immédiat, la situation de Pierre Palmade ne change toutefois pas sensiblement. Victime samedi soir d’un accident vasculaire cérébral selon son entourage, le comédien avait été transporté ce week-end à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) pour y être soigné.
Dépendant désormais de l’établissement pénitentiaire de Fresnes, Pierre Palmade a commencé sa détention provisoire depuis son lit d’hôpital avec la notification de son mandat de dépôt et de sa mise sous écrou. Son changement de statut se traduit notamment par une garde postée devant sa porte, selon différentes sources proches du dossier.

« Le placement en détention provisoire (...) a été mis à exécution par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Melun », a indiqué le parquet de Melun dans un communiqué. « En raison de l’état de santé de l’intéressé, cette décision n’a pas donné lieu à ce jour à un transfert dans un établissement pénitentiaire », a-t-il ajouté.

Il va rester à l’hôpital aussi longtemps que les médecins estiment que son état le justifie : quand il sera apte à sortir, il y aura une nouvelle évaluation pour déterminer s’il peut aller en détention ordinaire (avec certains types de soin) ou s’il doit aller en établissement spécialisé, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Un homme de 36 ans et un enfant de six ans toujours en réanimation

Le vendredi 10 février, sur une route départementale de Seine-et-Marne, l’humoriste, testé positif à la cocaïne, conduisait une voiture qui a percuté un autre véhicule. Outre le comédien, l’accident a fait trois blessés graves : un homme, son fils et sa belle-sœur enceinte qui a perdu son bébé.

D’après les dernières informations sur leur état de santé communiquées par le parquet la semaine dernière, le conducteur de 38 ans et son fils âgé de 6 ans sont toujours hospitalisés en réanimation dans un état grave. La femme de 27 ans, qui était enceinte de six mois et demi avant la perte de son enfant, est, elle, sortie d’affaire.

L’accident a déclenché une tempête médiatique qui s’est intensifiée depuis l’ouverture d’une enquête pour détention d’images à caractère pédopornographique visant Pierre Palmade.
Déterminer si le bébé est né vivant ou non

Devant les enquêteurs, l’humoriste, aux prises depuis des années avec de lourds problèmes d’addictions, « a reconnu avoir consommé de la cocaïne et des drogues de synthèse avant de prendre le volant » mais « a indiqué n’avoir aucun souvenir précis des circonstances de l’accident », avait indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Melun, Jean-Michel Bourlès.

Dans cette affaire, deux hommes de 33 et 34 ans ont été placés sous le statut de témoin assisté pour « non-assistance à personne en danger ». Ils étaient dans la Peugeot 3008 de Pierre Palmade lorsque celle-ci est entrée en collision avec une Renault Mégane arrivant en face, sur la D372, au sud de la Seine-et-Marne. Devant la juge d’instruction, ils avaient confirmé s’être enfuis avant l’arrivée des secours et avoir consommé des produits stupéfiants.

Ouverte pour « homicide involontaire », l’instruction doit déterminer si le bébé a respiré après l’accouchement d’urgence par césarienne, même durant quelques secondes, et peut donc être juridiquement considéré comme une personne. D’après le procureur de Melun, « l’autopsie réalisée n’a pas permis d’établir si cet enfant était né vivant. Une expertise complémentaire a été ordonnée sur ce point ». 

Les qualifications retenues sont susceptibles d’être modifiées au cours de l’instruction.

 

 

 




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