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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prononcera un discours devant le Congrès américain dans les deux chambres le 24 juillet, selon ce qu'ont annoncé hier jeudi les dirigeants du Parti républicain à la Chambre des représentants.
Une source au Congrès avait déclaré à l'Agence France-Presse quelques heures avant la publication de cette déclaration que Netanyahu s'adresserait au Congrès le 24 juillet.
Netanyahu répond ainsi à une invitation officielle qui lui a été envoyée par les dirigeants des deux partis à la Chambre des représentants et au Sénat américains.
La visite du Premier ministre israélien aux États-Unis intervient dans un contexte de pression croissante sur l'État hébreu pour parvenir à un accord avec le Hamas afin de mettre fin à la guerre qui dure entre les deux parties depuis huit mois, ce qui a provoqué un isolement diplomatique croissant de l'État hébreu en raison au nombre élevé de morts dans la bande de Gaza.
Les médias américains ont rapporté que Netanyahu répondrait à l’invitation des dirigeants du Congrès à prononcer un discours devant une session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat le 13 juin, mais le bureau du Premier ministre a rapidement nié la validité de cette information.
Le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que la date du discours de Netanyahu devant le Congrès "n'a pas été définitivement déterminée", mais ce ne sera certainement pas le 13 juin car cette date entre en conflit avec une fête juive.
Netanyahu fait face à de sévères critiques en raison du nombre de morts civils dans la guerre à Gaza, qui a conduit à une escalade des tensions avec l'administration du président Joe Biden.
La semaine dernière, Biden a présenté ce qu’il a décrit comme un plan israélien visant à mettre fin au conflit sanglant à Gaza en trois étapes, qui comprend un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et la reconstruction de la bande palestinienne dévastée.
Le bureau de Netanyahu a confirmé que la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas du 7 octobre se poursuivra jusqu’à ce que tous les « objectifs » d’Israël soient atteints, y compris la destruction des capacités militaires du Hamas.
Le président de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson, a annoncé la semaine dernière que les dirigeants démocrates et républicains du Congrès avaient invité Netanyahu à prononcer un discours devant les législateurs américains d'ici quelques semaines.
Johnson a envoyé une invitation à Netanyahu, signée par les quatre dirigeants des partis démocrate et républicain à la Chambre des représentants et au Sénat, pour qu'il prononce un discours devant le Congrès dans les deux chambres.
Le texte de l’invitation disait : « Nous nous joignons à l’État d’Israël dans votre lutte contre le terrorisme, d’autant plus que le Hamas continue de prendre en otage des citoyens américains et israéliens et que ses dirigeants mettent en danger la stabilité régionale. »
La réponse de Netanyahu à cet appel est susceptible d'embarrasser le leader de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui a appelé en mars à de nouvelles élections en Israël.
L'appel lancé par Schumer, le plus haut responsable politique juif américain élu dans l'histoire des États-Unis, est le plus fort contre Israël jamais lancé par un haut responsable américain depuis le déclenchement de la guerre à Gaza suite à l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël en octobre. 7.
L'appel de Schumer intervient alors que l'administration Biden fait pression sur Netanyahu pour qu'il réduise le nombre de civils palestiniens tués à Gaza et qu'il permette à davantage d'aide d'entrer dans la bande assiégée, menacée de famine.
Ce jour-là, Schumer considérait Netanyahu comme l’un des quatre « obstacles majeurs » à la paix, aux côtés du Hamas, du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et des Israéliens d’extrême droite.
Bien que Schumer ait signé l'invitation adressée à Netanyahu, la visite du Premier ministre israélien ne sera pas bien accueillie par plusieurs personnalités de l'aile gauche du Parti démocrate. Jeudi soir, Schumer a déclaré dans un communiqué qu’il avait participé à l’invitation à Netanyahu malgré « les différences claires et profondes… parce que la relation de l’Amérique avec Israël est forte et va au-delà d’une seule personne ou d’un premier ministre ».
La guerre a éclaté après que le Hamas a lancé une attaque sans précédent en Israël le 7 octobre, tuant 1 194 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte établi par l'Agence France-Presse sur la base de chiffres officiels israéliens.
Les assaillants ont pris 251 otages, dont 120 sont toujours à Gaza, dont 41 qui, selon l'armée, ont été tués.
Israël répond par une violente campagne de bombardements, de raids et d'attaques terrestres, qui a tué au moins 36 654 personnes à Gaza, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza.
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