Les manifestations des jeunes « GENERATION Z 212»
Les manifestations des jeunes « GENERATION Z » révèlent la confusion du gouvernement et suscitent un débat sur le manque d’horizon politique.
Publié le 02 octobre 2025
Si les services de sécurité ont été laissés seuls face à cette vague de jeunes, la situation soulève des questions fondamentales quant à la capacité de l'État à contenir un mouvement dont les dirigeants n'ont rien à perdre.
Des sources des droits humains décrivent les manifestants comme des jeunes conscients, doués aux nouvelles technologies, équipés de nouveaux outils de communication et menant une lutte ouverte contre ce qu'ils considèrent comme de la corruption et un manque de justice sociale.
Le plus dangereux, selon les observateurs, est que ces personnes n'ont rien à perdre, ce qui rend la confrontation encore plus complexe.
Dans ce contexte, l'universitaire et chercheur marocain Yahya Yahyaoui a publié un message percutant sur sa page Facebook, affirmant que les événements des 27 et 28 septembre révèlent que les manifestations ne sont pas anecdotiques ou liées uniquement à des questions de santé ou d'éducation, mais qu'elles vont bien au-delà.
Yahyaoui a souligné : « Le slogan visant à renverser la corruption va au-delà des revendications directes et touche l'ensemble du système, tandis que le slogan de dignité, de liberté et de justice sociale a un contenu purement politique, remettant en cause à la fois l'État et les élites. »
Le chercheur a critiqué ce qu'il a qualifié de « lâcheté du gouvernement », avertissant que la reproduction continue des mêmes élites lors des prochaines élections signifie que le message de ces manifestations n'a pas été correctement interprété.
Il a ajouté : « La catastrophe est inévitable… mais une solution est possible si l'on change de cap à temps. »
Les observateurs estiment que l'aspect le plus dangereux de la situation réside dans le silence du gouvernement face aux manifestations de jeunes brandissant des slogans à dimension politique explicite, alors que les autorités se contentent de solutions sécuritaires. De plus, selon Yahyaoui, les élites politiques sont « figées et irréversibles », ce qui accentue la perte de confiance dans l'efficacité des institutions.
Selon les observateurs, les récentes manifestations ne suscitent pas tant de revendications de classe qu'elles représentent le cri d'une génération exigeant dignité, liberté et justice sociale.
Elles envoient un message clair à l'État : continuer à ignorer des revendications profondes, ou se contenter de régler des problèmes sectoriels, pourrait ouvrir la voie à une phase plus complexe.
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