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Maroc : Quels seront les enjeux majeurs de la rentrée parlementaire.

Maroc : Quels seront les enjeux majeurs de la rentrée parlementaire.

©DR

Publié le 6 octobre, 2025

La prochaine rentrée parlementaire sera marquée par un agenda législatif chargé, au premier plan duquel figurent le cadre juridique régissant les élections, en préparation de l’élection des membres de la Chambre des représentants l’année prochaine, et le projet de loi de finances.

Le gouvernement sera tenu d’accélérer le rythme du travail afin de finaliser les chantiers législatifs liés au programme gouvernemental, ainsi que de réaliser des progrès tangibles, notamment dans les chantiers de réforme des caisses de retraite et du code du travail, lesquels nécessitent de larges concertations pour garantir une mise en œuvre efficace et durable.

Dans ce contexte, le chef du groupe du Rassemblement National des Indépendants (RNI) à la Chambre des représentants, Mohamed Chaouki, a indiqué que le gouvernement avait adopté un plan législatif proactif pour dépasser les enjeux électoraux étroits, soulignant que la plupart des lois sont d’une grande importance, notamment celles concernant les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’investissement et de la justice, qui sont déjà en cours de mise en œuvre.

Chaouki a ajouté, dans une déclaration à la MAP, que le défi pour cette dernière année consiste à accélérer le rythme de la mise en œuvre de ces réformes afin que les citoyens en ressentent les effets dans leur vie quotidienne, insistant sur le fait que les résultats des réalisations, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation, se feront ressentir clairement dans les années à venir.

Revenant sur le bilan des quatre dernières années, le chef du groupe RNI a estimé que l’expérience parlementaire avait été caractérisée par un « véritable effort de production » aux niveaux législatif et de contrôle, faisant savoir que ce mandat avait vu l’ancrage de nouvelles traditions dans le travail parlementaire, notamment l’adoption de la procédure législative complète pour discuter des propositions de loi, qu’il a qualifié d'exercice démocratique important.

Il a souligné que les chiffres reflètent cette dynamique, que ce soit en termes de questions orales et écrites ou de réactivité gouvernementale, notant que la Chambre des représentants avait approuvé plus d’une centaine de textes législatifs couvrant de multiples secteurs vitaux, dont la santé, l’éducation, la justice et l’investissement.

De son côté, le chef du groupe du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, Rachid Hamouni, a souligné, dans une déclaration similaire, que cette année représente une opportunité de renouveler la mobilisation autour des causes nationales fondamentales, en premier lieu la question du Sahara marocain, notant que les acquis diplomatiques conduits sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, interpellent l’Institution législative à poursuivre son engagement en faveur de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume et du renforcement de l’élan des reconnaissances internationales de la marocanité du Sahara et du bien-fondé du Plan d’autonomie.

Par ailleurs, il a souligné qu’il existe de nombreux dossiers importants en attente de traitement, notamment la réduction des disparités spatiales et sociales, l’opérationnalisation du chantier de la protection sociale, et des dossiers de réforme tels que l’éducation, la santé, l’emploi, l’investissement et la gouvernance du climat des affaires, appelant à accélérer la cadence de traitement de ces dossiers de manière efficace et approfondie.

S’agissant du rendement de l’institution législative durant la période écoulée, M. Hamouni a estimé difficile d’évaluer le bilan en ce sens que cela reste « tributaire du degré de réactivité du gouvernement avec les initiatives des différentes composantes du Parlement, les voix de la société et les rapports des institutions de gouvernance ».

De son côté, le professeur de droit constitutionnel et des sciences politiques à l’Université Hassan II de Casablanca, Mohamed Zineddine, a relevé qu’il s’agira d’une année électorale par excellence, généralement marquée par des « tiraillements politiques entre la majorité et l’opposition, voire au sein de la majorité elle-même ».

Il a relevé que le Parlement sera appelé à se prononcer sur des projets de loi structurants et impactants nécessitant de larges consensus, notamment le code du travail, la réforme des caisses de retraite, le code électoral, ainsi que le projet de loi de finances et le projet de loi de finances, qui s’accapare chaque année la part du lion du temps législatif parlementaire.

L’universitaire a ainsi attiré l’attention sur l’importance de veiller à ne pas « gaspiller » le temps législatif et gouvernemental restant, car, a-t-il expliqué, « nous sommes face à une année électorale par excellence », ajoutant que la majorité est tenue de finaliser les contenus du programme gouvernemental.

Zineddine a, enfin, insisté sur la nécessité de mobiliser les moyens matériels et humains du Parlement en faveur d’une coopération fructueuse avec les centres de recherche et les experts, afin d’améliorer la qualité de l’action législative.


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