Un ingénieur et un technicien en bâtiment comparaissent devant la procureur du Roi à Mohammedia dans une affaire de corruption aux Jardins de Zenata à Aïn Harrouda.
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Un ingénieur et un technicien en bâtiment comparaissent devant la procureur du Roi à Mohammedia dans une affaire de corruption aux Jardins de Zenata à Aïn Harrouda.
Publié le lundi 06 octobre 2025
Ce matin, lundi 6 octobre 2025, des éléments de la police judiciaire de la Gendarmerie royale au Centre judiciaire de Mohammedia ont déféré devant la procureur du Roi près le tribunal de première instance de Mohammedia deux employés d'un bureau d'études casablancais, sous contrat avec la Société de développement de Zenata.
Il s'agit d'un ingénieur et d'un technicien en bâtiment, soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de corruption et d'extorsion impliquant plusieurs bénéficiaires du projet immobilier « Jardins de Zenata », situé dans la commune d'Aïn Harrouda, préfecture de Mohammedia.
Selon les informations, l'arrestation du technicien de construction est intervenue à la suite d'une opération spéciale menée par la Gendarmerie royale, en coordination directe avec le Parquet, via la ligne téléphonique dédiée aux signalements de corruption.
Cette opération faisait suite à une plainte déposée par un bénéficiaire du projet, qui avait déclaré avoir été victime de chantage de la part du technicien en échange d'une attestation d'achèvement nécessaire à l'obtention d'un permis de séjour.
Les investigations sur le terrain, menées par la Gendarmerie royale sous la supervision directe du Procureur de Sa Majesté, Rabha Fathnour, ont permis de découvrir une embuscade soigneusement orchestrée devant l'un des centres commerciaux du projet susmentionné.
Le technicien a été pris en flagrant délit d'acceptation d'un pot-de-vin de 1.200,00 dirhams.
Il a été immédiatement conduit au centre judiciaire, où il a été placé en garde à vue. L'ingénieur avec lequel le technicien arrêté travaille a été interrogé.
Les premières investigations ont révélé que le technicien, identifié comme (A.R.), né en 1998 à Sidi Bennour, travaillait depuis des années aux côtés de l'ingénieur susmentionné dans le cadre d'un contrat avec la société Zenata Development. Il avait auparavant extorqué diverses sommes à d'autres bénéficiaires du projet en échange de la remise d'un certificat d'achèvement.
Des bonnes sources ont rapporté que l'ingénieur avait déclaré lors de son interrogatoire que le technicien travaillait à ses côtés depuis 2020 et qu'il l'avait mandaté pour collecter la somme saisie, la justifiant comme une « compensation de frais de déplacement et autres dépenses ».
Cependant, cette version a été rapidement démentie par un employé de la société Zenata Development, qui a confirmé que le certificat d'achèvement est fourni gratuitement aux bénéficiaires en vertu du contrat conclu entre l'entreprise et le bureau d'études.
De son côté, la police judiciaire a interrogé le bénéficiaire qui a signalé l'affaire via la ligne directe du Parquet de Rabat.
Il a confirmé dans son rapport avoir été victime d'une tentative d'extorsion manifeste de la part du technicien, qui a exigé 1 200 dirhams en échange d'un certificat d'achèvement.
Deux autres bénéficiaires ont également été interrogés, alors qu'ils étaient sur le point d'être victimes de la même tentative d'extorsion. Cependant, l'intervention rapide du parquet et de la gendarmerie a permis de déjouer l'opération.
Le technicien a été arrêté et l'ingénieur a été remis en liberté devant le parquet lundi matin. Ils ont été inculpés de corruption, de trafic d'influence et d'extorsion, en attendant la décision du parquet.
L'affaire, qui a éclaté au cœur du projet « Jnan Zenata » dans la commune d'Ain Harrouda, a suscité un large mécontentement parmi les bénéficiaires, qui ont exigé un contrôle renforcé des bureaux d'études et des services techniques impliqués dans les projets de logement, afin d'éviter que de tels comportements ne se reproduisent, ternissant l'image de la profession d'ingénieur et portant atteinte aux intérêts des citoyens.
Cette opération souligne une fois de plus l'efficacité du numéro vert pour signaler les pots-de-vin, devenu un outil crucial pour appréhender les personnes impliquées dans des affaires de corruption administrative. Elle s'inscrit dans la politique du ministère public visant à lier la responsabilité à l'obligation de rendre des comptes et à consolider l'État de droit.
Nous reviendrons sur ce sujet plus en détail…
Affaire à suivre…
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