Un groupe œcuménique réfute le discours de Netanyahu à l'ONU.
Un groupe œcuménique réfute le discours de Netanyahu à l'ONU : C'est l'occupation, et non l'Autorité palestinienne, qui nuit aux chrétiens en Palestine.

Bethléem – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « ne peut être autorisé à déformer la vérité » concernant la condition des chrétiens en Terre Sainte et les problèmes et souffrances qui provoquent depuis des décennies leur exode.
La déclaration par laquelle le groupe de réflexion œcuménique « Une voix de Jérusalem pour la justice » (« A Jerusalem Voice of Justice ») a voulu démentir et réfuter les récentes affirmations de Netanyahu concernant les causes qui provoquent depuis longtemps le déclin de la présence chrétienne sur la terre de Jésus est claire, immédiate et riche en arguments. Selon les signataires du message, cette diminution est liée aux conséquences de l'occupation israélienne et non au rôle de l'Autorité nationale palestinienne.
La réaction des membres du groupe œcuménique vise en particulier à réfuter un passage du discours que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prononcé le 26 septembre devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
L'intervention du Premier ministre israélien à l'ONU, écrivent les signataires de la déclaration, était truffée de « de nombreuses demi-vérités et des mensonges flagrants, il a repris à son compte l’islamophobie et volontairement confondu l’antisémitisme avec la critique légitime du sionisme et d’Israël ».
Netanyahu a également consacré une partie cruciale de son discours à la présence chrétienne en Terre Sainte.

Publié le 30 septembre 2025
La déclaration par laquelle le groupe de réflexion œcuménique « Une voix de Jérusalem pour la justice » (« A Jerusalem Voice of Justice ») a voulu démentir et réfuter les récentes affirmations de Netanyahu concernant les causes qui provoquent depuis longtemps le déclin de la présence chrétienne sur la terre de Jésus est claire, immédiate et riche en arguments. Selon les signataires du message, cette diminution est liée aux conséquences de l'occupation israélienne et non au rôle de l'Autorité nationale palestinienne.
La réaction des membres du groupe œcuménique vise en particulier à réfuter un passage du discours que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prononcé le 26 septembre devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
L'intervention du Premier ministre israélien à l'ONU, écrivent les signataires de la déclaration, était truffée de « de nombreuses demi-vérités et des mensonges flagrants, il a repris à son compte l’islamophobie et volontairement confondu l’antisémitisme avec la critique légitime du sionisme et d’Israël ».
Netanyahu a également consacré une partie cruciale de son discours à la présence chrétienne en Terre Sainte.
« Les chrétiens », a déclaré le Premier ministre de l'État hébreu, « ne sont pas mieux lotis. Quand Bethléem, le lieu de naissance de Jésus, était sous contrôle israélien
80 % de ses habitants étaient chrétiens. Mais depuis que l’Autorité palestinienne (AP) en a pris le contrôle, ce nombre est tombé à moins de 20 % ».
80 % de ses habitants étaient chrétiens. Mais depuis que l’Autorité palestinienne (AP) en a pris le contrôle, ce nombre est tombé à moins de 20 % ».
Une affirmation réfutée par les membres du groupe de réflexion œcuménique sur la base de chiffres et de références historiques. « Bethléem », peut-on lire dans leur document, « était une ville à majorité chrétienne jusqu’en 1948 : : plus de 80 % de la population était chrétienne.
Avec l’expulsion d’environ 750.000 réfugiés palestiniens de leur patrie en Palestine historique lors de la Nakba de 1948, trois camps de réfugiés furent établis à Bethléem, modifiant la composition démographique de la ville.
Lorsque Israël a occupé la Cisjordanie en 1967, Bethléem avait déjà une population majoritairement musulmane ».
Puis « Des décennies d’occupation israélienne, créant des conditions de vie extrêmement difficiles, ont poussé de nombreux chrétiens et musulmans à émigrer, et cette réalité perdure encore aujourd'hui ».
Bethléem, ville dépendante du tourisme lié aux pèlerinages chrétiens, «a particulièrement souffert au cours des deux dernières années de la guerre israélienne contre Gaza,», avec l'arrêt quasi complet du flux de pèlerins venus du monde entier. « Des centaines de personnes », rapportent les membres de « A Jerusalem Voice for Justice », « ont quitté Bethléem ces derniers mois à cause des ravages continus de l’occupation israélienne et de la violence militaire ». Ainsi, « La raison pour laquelle les chrétiens – ainsi que beaucoup d’autres – quittent Bethléem est l’occupation israélienne et ses politiques de fermetures, de permis, de droits de résidence exclusifs, etc., et non les politiques de l’Autorité palestinienne».
Puis « Des décennies d’occupation israélienne, créant des conditions de vie extrêmement difficiles, ont poussé de nombreux chrétiens et musulmans à émigrer, et cette réalité perdure encore aujourd'hui ».
Bethléem, ville dépendante du tourisme lié aux pèlerinages chrétiens, «a particulièrement souffert au cours des deux dernières années de la guerre israélienne contre Gaza,», avec l'arrêt quasi complet du flux de pèlerins venus du monde entier. « Des centaines de personnes », rapportent les membres de « A Jerusalem Voice for Justice », « ont quitté Bethléem ces derniers mois à cause des ravages continus de l’occupation israélienne et de la violence militaire ». Ainsi, « La raison pour laquelle les chrétiens – ainsi que beaucoup d’autres – quittent Bethléem est l’occupation israélienne et ses politiques de fermetures, de permis, de droits de résidence exclusifs, etc., et non les politiques de l’Autorité palestinienne».
Face à la tragédie actuelle, une fois de plus, « chrétiens et musulmans à Bethléem et dans toute la Palestine continuent de vivre ensemble comme un seul peuple, partageant la même lutte sous l’occupation ».
Le groupe de réflexion œcuménique « A Jerusalem Voice for Justice », qui s'est constitué spontanément, s'est récemment formé face à la nouvelle flambée de violence et de terreur en Terre Sainte, afin de partager et d'offrir des pistes d'analyse et de discernement sur les faits et les processus qui touchent et tourmentent la vie des peuples sur la terre de Jésus.
Le groupe de réflexion œcuménique « A Jerusalem Voice for Justice », qui s'est constitué spontanément, s'est récemment formé face à la nouvelle flambée de violence et de terreur en Terre Sainte, afin de partager et d'offrir des pistes d'analyse et de discernement sur les faits et les processus qui touchent et tourmentent la vie des peuples sur la terre de Jésus.
Le réseau comprend, entre autres, le patriarche émérite de Jérusalem des Latins Michel Sabbah, l'évêque luthérien Munib Younan, l'évêque orthodoxe grec Attallah Hanna, la coordinatrice du Centre œcuménique Sabeel, Sawsan Bitar, le théologien palestinien John Munayer, le père jésuite David Neuhaus, le père Frans Bouwen des Missionnaires d'Afrique et le père Alessandro Barchi, moine de la Petite Famille de l'Annonciation, fondée par Don Giuseppe Dossetti. (GV)
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