L'information détaillée de la semaine...

L'information détaillée  de la semaine...


Arrivée des troupes de la Garde nationale du Texas à Chicago ; L'armée soudanaise repousse l'assaut des RSF contre El-Fashir, de hauts responsables participent aux négociations de cessez-le-feu à Gaza.

Publié le 09 octobre 2025

Israël a tué 10 Palestiniens au cours des dernières 24 heures, alors que des négociations de cessez-le-feu sont en cours en Égypte. 

Mousa Abu Marzouk, haut dirigeant du Hamas, a déclaré : Jeremy Scahill.

 Le groupe souhaite un accord pour mettre fin à la guerre, mais ne hissera pas le drapeau blanc. 

L'envoyé spécial du président Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et son gendre, Jared Kushner, doivent arriver aujourd'hui à Charm el-Cheikh, en compagnie du Premier ministre du Qatar. 

Des troupes de la Garde nationale du Texas arrivent à Chicago alors que Trump intensifie la répression contre la ville, Trump a menacé d'invoquer la loi de 1807 sur l'insurrection pour contourner les restrictions sur l'utilisation militaire nationale. 

La procureure générale Pam Bondi s'oppose aux législateurs au sujet de l'enquête sur Jeffrey Epstein et d'autres affaires politiques. Pfizer est poursuivi en justice par des femmes qui l'accusent de ne pas avoir révélé de lien entre une injection contraceptive et certains cancers du cerveau. 

L'armée soudanaise repousse un assaut majeur des Forces de soutien rapide, tandis que la junte birmane poursuit ses attaques contre ses rebelles. 

Pendant ce temps, le blocus et les attaques des djihadistes insurgés à Bamako, au Mali, aggravent la crise énergétique et humanitaire de la ville.

Ceci est un résumé de la semaine dernière et cette semaine. 

Nous les diffusons du lundi au samedi.


Des membres de la Garde nationale du Texas portent des fusils et des boucliers antiémeutes dans un centre d'entraînement de la réserve de l'armée, le 7 octobre 2025 à Elwood, dans l'Illinois. (Photo de Scott Olson/Getty Images.)

Le génocide à Gaza

Au cours des dernières 24 heures, 10 Palestiniens morts et 61 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza, tandis que 11 Palestiniens ont été blessés alors qu'ils cherchaient de l'aide. 

Le bilan total des morts depuis le 7 octobre 2023 s'élève désormais à 67 183 morts et 169 841 blessés.


Pour marquer les deux années de guerre génocidaire d'Israël, le ministère de la Santé a publié mardi une infographie avec des détails sur les Palestiniens tués et blessés à Gaza, notamment :

20 179 enfants tués (30 % du total)
44 143 enfants blessés (26 % du total)
4 900 enfants amputés ou handicapés (22,5 % du total)
51 196 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition.

Le document comprend des données supplémentaires sur les taux de mortalité maternelle, la destruction du système de santé par Israël, la famine et la malnutrition, et bien plus encore.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a déclaré mardi, lors d'une interview accordée à la RAI, la chaîne de télévision publique, qu'elle était accusée de « complicité de génocide » dans une plainte déposée la semaine dernière auprès de la Cour pénale internationale pour le soutien militaire de l'Italie à Israël. 

Les ministres de la Défense Guido Crosetto et des Affaires étrangères Antonio Tajani sont également cités, a précisé Meloni, ainsi que Roberto Cingolani, directeur de l'entreprise italienne d'armement et d'aérospatiale Leonardo. 

La plainte, datée du 1er octobre, a été signée par une cinquantaine de personnes, dont des professeurs de droit, des avocats et plusieurs personnalités publiques, qui accusent Meloni et d'autres de complicité de fourniture d'armes à Israël.

Négociations de cessez-le-feu

Dans une interview exclusive accordée à Jeremy Scahill de Drop Site, Mousa Abu Marzouk, haut dirigeant du Hamas, a déclaré que le Hamas souhaitait un accord mettant fin à la guerre, mais qu'il ne hisserait pas le drapeau blanc. 

Il a insisté sur le fait que tout cessez-le-feu devait inclure un retrait israélien total et des garanties de Trump et des États arabes. 

Il a rejeté les appels au désarmement unilatéral, les qualifiant de capitulation, a exigé que les principaux dirigeants palestiniens soient associés à tout échange de prisonniers et a souligné que le Hamas ne pouvait trancher seul la question plus vaste de l'autodétermination palestinienne. 

Abou Marzouk a averti que le Hamas était désormais une force politique importante et a affirmé que ses lignes rouges étaient claires : Un cessez-le-feu permanent, un retrait israélien et une aide sans restriction à Gaza. 


Le négociateur politique en chef du Jihad islamique palestinien (JIP) rejoint officiellement les négociations sur Gaza en Égypte, selon Jeremy Scahill. 

Saraya al-Quds, la branche armée du JIP, est la deuxième faction armée de Gaza et détient également des prisonniers israéliens.


Taher al-Nounou, haut responsable du Hamas, a déclaré mercredi à Reuters que le Hamas et Israël avaient échangé des listes de prisonniers qui seraient libérés si un accord était conclu.


Le Qatar affirme que les négociations de cessez-le-feu en cours à Charm el-Cheikh, en Égypte, doivent inclure des garanties empêchant Israël de reprendre la guerre, tout en garantissant une aide maximale à Gaza. 

Le porte-parole, le Dr Majed bin Mohammed Al-Ansari, a mis l'accent sur les principaux points abordés, notamment le retrait israélien, les échanges de prisonniers, la présence internationale et la gouvernance d'après-guerre dirigée par les Palestiniens. Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, devrait arriver en Égypte aujourd'hui pour participer aux négociations.

Les Brigades Al-Qods à Gaza affirment qu'elles ne libéreront les prisonniers israéliens que dans le cadre d'un échange de prisonniers, dans le cadre duquel Israël acceptera de mettre fin à la guerre à Gaza. 

Le groupe a promis que toutes les factions palestiniennes œuvreront pour mettre fin aux combats et soulager les souffrances des Palestiniens, et a insisté sur le fait que les armes de la résistance resteront en place jusqu'à la libération du territoire et la fin de la guerre.

Le président Trump a rencontré mardi son équipe de sécurité nationale avant le départ des envoyés Steve Witkoff et Jared Kushner pour Charm el-Cheikh afin de participer aux négociations de cessez-le-feu à Gaza, rapporte Axios. Selon certaines sources, Trump aurait œuvré en vue d'un accord en quelques jours pour libérer les prisonniers et mettre fin à deux ans de guerre. 

Le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d'État Marco Rubio et d'autres personnalités ont quant à eux été informés des messages des médiateurs égyptien, qatari et turc. 

Les responsables américains ont indiqué qu'ils ne quitteraient pas l'Égypte sans accord, et Trump a envoyé une lettre aux familles d'otages israéliens, les engageant à mettre fin à la guerre.

Lors d'une conférence de presse, le président Donald Trump a été interrogé sur la manière dont les États-Unis pourraient garantir qu'Israël ne reprendrait pas sa guerre contre Gaza après la libération des prisonniers. 

Il a promis que les États-Unis feraient tout leur possible pour que toutes les parties respectent l'accord, mais n'a pas garanti explicitement qu'Israël pourrait se voir interdire de reprendre ses opérations militaires.


Le chef des services de renseignement turcs, Ibrahim Kalın, conduira une délégation à Charm el-Cheikh mercredi pour des négociations de cessez-le-feu à Gaza. 

Ces négociations porteront sur la fin des combats, l'organisation d'échanges de prisonniers et l'acheminement de l'aide humanitaire, rapporte l'agence Anadolu. M. Kalın a eu des consultations avec des responsables américains, égyptiens, qataris et du Hamas avant sa visite, après les discussions de la semaine dernière à Doha, au Qatar, qui ont ouvert la voie au rôle actif de la Turquie dans les négociations indirectes en Égypte.


Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio devrait participer jeudi à une réunion ministérielle à Paris avec des pays européens et arabes pour discuter de la transition d'après-guerre à Gaza, selon Reuters.
Cisjordanie et Israël

Ahmad Khdeirat, 22 ans, détenu sans inculpation depuis mai 2024, est décédé en détention israélienne. 

Il est le 78e Palestinien à mourir en prison depuis le 7 octobre. 

La Société des prisonniers palestiniens a indiqué que Khdeirat, diabétique, s'était vu refuser des soins médicaux et avait souffert de faim extrême et d'infections dans le camp israélien du Néguev, perdant 40 kilos avant sa mort. 

Il faisait partie des plus de 3 500 Palestiniens maintenus en détention administrative pour une durée indéterminée.

L'armée israélienne et des colons ont attaqué la maison d'Issa Amro, l'éminent défenseur palestinien des droits de l'homme à Hébron. 

D'après les actualités américaines

Des centaines de soldats de la Garde nationale du Texas sont arrivés mardi dans un centre de réserve de l'armée à Elwood, dans l'Illinois, alors que le président Trump intensifie la répression à Chicago, malgré l'opposition des dirigeants démocrates et une action en justice en cours contestant cette décision. 

Le gouverneur de l'Illinois, J.B. Pritzker, a qualifié ce déploiement de « politique », soulignant n'avoir reçu aucun préavis, tandis que le maire de Chicago, Brandon Johnson, a interdit aux agents fédéraux d'utiliser les propriétés municipales pour des opérations de maintien de l'ordre.

Trump menace d'invoquer la loi de 1807 sur l'insurrection pour fédéraliser les troupes et les unités de la Garde nationale afin de les envoyer en mission dans des villes dirigées par les Démocrates comme Chicago et Portland. 

Cette loi autorise le président à déployer des forces militaires sur le territoire national en cas de rébellion, de troubles généralisés ou lorsque les États ne peuvent pas appliquer la loi fédérale, ce qui en fait l'une des rares exceptions à la loi Posse Comitatus, qui interdit par ailleurs toute intervention de police militaire sur le territoire national.


Depuis le 7 octobre 2023, les États-Unis ont consacré entre 31 et 34 milliards de dollars à la guerre israélienne à Gaza et aux opérations régionales connexes, dont 21,7 milliards d'aide militaire directe à Israël et 9,6 à 12 milliards de dollars au financement des actions américaines au Yémen, en Iran et ailleurs, selon un nouveau rapport du Costs of War Project de l'Université Brown. Des dizaines de milliards supplémentaires de contrats d'armement en cours soulignent le rôle central de Washington dans le maintien du conflit, qui a déplacé plus de 5,27 millions de personnes à Gaza, en Israël, au Liban, en Cisjordanie et en Iran, et fait plus de 236 000 morts ou blessés palestiniens rien qu'à Gaza, aux côtés de milliers de morts ou blessés au Liban, au Yémen et en Syrie.


Depuis deux ans que dure la guerre d'Israël contre Gaza, soutenue par les États-Unis, les émissions phares du dimanche sur NBC, ABC et CNN n'ont pas accueilli un seul invité palestinien, selon une enquête d'In These Times. D'octobre 2023 à octobre 2025, ces émissions ont diffusé des dizaines de segments consacrés à Gaza au cours de 315 épisodes, dont « 55 interventions de responsables du gouvernement américain et 16 interventions de responsables israéliens ou de porte-parole de prisonniers israéliens, dont quatre interviews du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou », selon l'article.

Des images de caméras-piétons montreraient un agent de la police des frontières narguer Marimar Martinez avant de lui tirer dessus à cinq reprises lors d'une confrontation à Brighton Park, à Chicago, le 4 octobre. 

Ce qui contredit les affirmations du gouvernement selon lesquelles elle aurait foncé sur les agents. 

Martinez, 30 ans, et Anthony Ian Santos Ruiz ont été inculpés d'agression contre des agents fédéraux, mais libérés dans l'attente de leur procès. Son avocat affirme que la vidéo montre des agents fomenter la collision et tirer. 

Cet incident, qui s'inscrit dans le cadre de l'« Opération Midway Blitz » du président Donald Trump, a suscité des protestations et un regain d'attention sur les opérations fédérales dans la ville.


Le président Trump a indiqué lundi qu'il était ouvert à la négociation d'un compromis sur les subventions de l'Affordable Care Act afin de mettre fin à la paralysie du gouvernement. Cependant, les conservateurs et les groupes anti-avortement restent prêts à bloquer tout accord. 

Les démocrates insistent sur le maintien des subventions, élargies pendant la pandémie pour plafonner les primes, sous peine de voir des millions d'Américains doubler leurs coûts. 

Les républicains débattent quant à eux de la limitation de l'admissibilité, de la suppression progressive des plans « à prime zéro » ou de l'imposition de nouveaux plafonds de revenus. 

Les législateurs affirment que la pression va s'accentuer à mesure que les Américains recevront des notifications de hausse des primes, et les alliés de Trump mettent en garde contre une réaction politique négative en cas de fin du programme.


La procureure générale Pam Bondi s'est vivement opposée aux démocrates lors d'une audience judiciaire au Sénat mardi, défendant son bilan tout en esquivant à plusieurs reprises les questions sur des sujets politiquement sensibles, notamment les poursuites contre l'ancien directeur du FBI James Comey, la supervision des dossiers de Jeffrey Epstein et le déploiement de forces fédérales par Trump dans les villes dirigées par les démocrates. Bondi a présenté ses actions comme un recentrage du ministère de la Justice sur l'immigration et les crimes violents, tandis que les démocrates ont averti que son mandat reflétait une dangereuse érosion de l'indépendance du ministère.


L'administration Trump a mis en congé l'ensemble du Bureau de surveillance des détentions de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) en raison de la paralysie du gouvernement, alors même que l'ICE poursuit ses opérations d'expulsion et augmente ses capacités de détention, rapporte le Washington Post . 

Ce bureau, qui inspecte les centres de détention pour immigrants afin de garantir des conditions de détention sûres et humaines, a été mis à l'écart malgré une population carcérale record de 61 000 personnes et des poursuites judiciaires alléguant une surpopulation et des soins médicaux inadéquats. 

D'anciens responsables de l'ICE avertissent que cette suspension laisse la situation « sans contrôle » tandis que les entrepreneurs continuent d'opérer en grande partie sans surveillance fédérale.


Le procureur général du Texas, Ken Paxton, a annoncé des opérations d'infiltration ciblant ce qu'il qualifie de « cellules terroristes de gauche » dans l'État, citant l'assassinat du militant conservateur Charlie Kirk et les récentes attaques contre les locaux de l'ICE à Alvarado et Dallas. 

Il a lié ces incidents à des groupes associés à Antifa et au « mouvement transgenre », promettant que son bureau identifierait, enquêterait et infiltrerait ces organisations, déclarant : « Justice est en marche ». Cette annonce fait suite à la désignation d'Antifa comme organisation terroriste nationale par le président Donald Trump et à sa directive de sécurité nationale NSPM-7 , qui renforce la capacité du gouvernement fédéral à surveiller et à criminaliser les manifestations.


Kim Franzi et d'autres femmes ayant utilisé le contraceptif injectable Depo-Provera poursuivent Pfizer en justice, alléguant que l'entreprise n'a pas mis en garde contre le lien entre le médicament et les méningiomes, un type de tumeur cérébrale. 

Pfizer cherche à obtenir le rejet de la plainte, arguant que l'approbation par la FDA de l'étiquetage du Depo-Provera empêche des avertissements plus stricts au niveau des États. 

Cependant, les avocats des plaignantes affirment que les preuves reliant le Depo-Provera aux tumeurs cérébrales sont solides, selon The Lever .

Actualités internationales

L'armée israélienne a intercepté mercredi une flottille de neuf bateaux tentant de briser le blocus israélien de Gaza et a arrêté environ 150 participants à bord. 

Les navires ont été interceptés par Israël à environ 220 kilomètres des côtes de Gaza. 

La Coalition de la Flottille de la Liberté et Mille Madleens pour Gaza, composée de militants, de médecins, de journalistes et de parlementaires européens, comprenait des participants ; ils sont actuellement détenus « dans des conditions inconnues ». 

Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré sur X : « Une nouvelle tentative vaine de briser le blocus naval légal et de pénétrer dans une zone de combat n'a abouti à rien. 

Les navires et les passagers sont transférés vers un port israélien. Tous les passagers sont sains et saufs. Ils devraient être expulsés rapidement. » La journaliste Noa Avishag Schnall a réalisé un reportage pour Drop Site depuis l'un des bateaux de la flottille, le Conscience. 

Visionnez son reportage vidéo ici .


De plus amples détails ont été révélés concernant le cessez-le-feu en Syrie : L'accord, conclu à Damas entre les forces gouvernementales et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes, couvre tous les fronts du nord et du nord-est de la Syrie et doit entrer en vigueur immédiatement. 

Les violences ont éclaté dans un contexte de conflit exacerbé autour de l'accord de mars, actuellement au point mort, visant à intégrer les FDS à la nouvelle armée syrienne, les deux camps se rejetant mutuellement la responsabilité des attaques ayant causé des pertes civiles et des dégâts matériels. 

Le cessez-le-feu coïncide avec les discussions entre le président par intérim Ahmad al-Sharaa et l'envoyé américain Tom Barrack.



Afrique 

L'armée soudanaise a repoussé lundi un assaut majeur des Forces de soutien rapide (FSR) sur El Fasher après d'intenses combats, selon les médias locaux. 

Treize personnes ont été tuées et 19 blessées lors des bombardements des FSR, et des corps et des survivants seraient pris au piège par les bombardements incessants. 

Les FSR, dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), ont ciblé à plusieurs reprises des civils et des voies humanitaires depuis mai 2024, contribuant à un siège qui a déplacé au moins 470 000 personnes, dont 130 000 enfants. 

Les organisations humanitaires alertent sur la situation humanitaire catastrophique.


Une frappe militaire birmane lors d'un festival dans le canton de Chaung U a fait au moins 40 morts, dont des enfants, et environ 80 blessés, ont indiqué mardi des témoins à l'AFP. 

L'attaque s'est produite lundi soir, pendant le festival de la pleine lune de Thadingyut et une manifestation anti-junte, lorsque des parapentes motorisés auraient largué des bombes sur la foule. Des survivants ont décrit des scènes horribles, avec des morceaux de corps éparpillés au sol, et ont assisté aux funérailles des victimes le lendemain. Amnesty International a condamné cette frappe, la jugeant comme faisant partie d'une intensification de la campagne militaire contre les zones de résistance, tandis qu'un expert de l'ONU a qualifié les prochaines élections de « fraude » destinée à masquer le maintien du régime militaire.


À Bamako, capitale du Mali, les files d' attente s'allongent devant les stations-service, alors que le blocus des importations de carburant imposé par le groupe militant Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, se poursuit. Des militants ont attaqué des camions-citernes en provenance du Sénégal et de Côte d'Ivoire, incendiant plus de 100 camions et tuant des chauffeurs, forçant les importateurs à adopter des méthodes de livraison alternatives risquées pour protéger leur personnel. Selon les analystes, le JNIM utilise ce blocus pour affaiblir la junte militaire, qui peine à maintenir la sécurité depuis sa prise de pouvoir en 2021.


L'Éthiopie a accusé l'Érythrée voisine de collaborer avec le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) pour préparer une nouvelle offensive militaire, faisant craindre une reprise du conflit dans le nord du pays. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, le ministre des Affaires étrangères Gedion Timothewos a dénoncé une « collusion » manifeste entre le gouvernement érythréen et le TPLF, l'ancien parti au pouvoir qui a mené une guerre dévastatrice de deux ans contre Addis-Abeba avant la signature d'un accord de paix en 2022. La lettre, citée par l'AFP et les médias éthiopiens, affirme que l'Érythrée et une faction radicale du TPLF « se préparent activement à déclarer la guerre à l'Éthiopie » et accuse les deux parties de financer et de diriger des groupes armés dans la région d'Amhara, où les forces fédérales continuent de faire face à la résistance des insurgés.


La Russie a déclaré mercredi que l'élan en faveur d'un accord de paix en Ukraine, né du sommet d'août entre les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, était désormais épuisé. 

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré aux journalistes que la « puissante impulsion » des négociations d'Anchorage avait été « largement épuisée » par ce qu'il a qualifié de partisans européens de la poursuite de la guerre et d'opposants au compromis. Ses propos reflètent un pessimisme croissant après des semaines de contacts diplomatiques bloqués et de reprise des combats sur le front. Trump, qui avait autrefois salué les négociations, a commencé à qualifier la Russie de « tigre de papier » et a évoqué l'envoi de missiles Tomahawk à longue portée en Ukraine.


Nouvelles de Murtaza Hussain et Ryan Grim : Des courriels divulgués de l’ancien ambassadeur israélien à l’ONU, Ron Prosor, révèlent que David Frum et Douglas Murray ont rédigé secrètement des discours pour lui lors de la campagne militaire israélienne de 2014 à Gaza, tandis que Pamela Gross, productrice de CNN, coordonnait la collecte de fonds privés pour le Dôme de Fer israélien. Frum, alors rédacteur en chef de The Atlantic, et Murray, collaboratrice du Spectator, ont proposé leurs services de rédaction de discours et de conseils stratégiques pour renforcer le message international d’Israël. Gross a sollicité à plusieurs reprises l’aide de Prosor pour lever des fonds destinés au système de défense antimissile, présentant ses efforts comme essentiels à la sécurité des citoyens israéliens. 

Ces courriels, publiés par Distributed Denial of Secrets, révèlent la profonde collaboration en coulisses entre journalistes et responsables israéliens, à une époque où la surveillance internationale était intense. 

Nouveauté du livestream : « Je me souviens avoir couvert la deuxième Intifada, on ne pouvait même pas dire "Palestine" sans être attaqué », a déclaré le journaliste Sharif Abdel Kouddous lors de notre dernier livestream, lors d'une discussion avec l'avocate et juriste palestino-américaine spécialisée dans les droits humains, Noura Erakat. 

Alors que le génocide de Gaza entre dans sa troisième année, Erakat, qui s'est adressée au Conseil de sécurité de l'ONU lundi, a parlé de désespoir, d'action collective et de force ancestrale : « C'est lorsque nous travaillons ensemble que nous avons le plus d'espoir… C'est notre devoir d'espérer. 

C'est notre devoir de résister. 

C'est notre devoir de nous battre. 

Il n'y a pas d'alternative. »