« Akhannouch, dégage ! » : le RNI réagit avec virulence.

« Akhannouch, dégage ! » : le RNI réagit avec virulence.

Suite à la scène ahurissante de jeudi dernier 7 juin au port de Tanger, quand un groupe de jeunes avaient scandé en présence du roi Mohammed VI « Akhannouch, dégage ! », le RNI a publié tard dans la nuit du 11 juin un communiqué de dénonciation et de condamnation.
Le parti présidé par Akhannouch sort, enfin, de sa léthargie, après de longues semaines de mutisme face aux attaques répétées subies par son président. « Suite aux comportements douteux enregistrés à Tanger, concernant la mobilisation de quelques personnes dans une tentative désespérée de faire croire à une forme de protestation, le RNI condamne cette pratique étrangère aux mœurs et valeurs politiques en vigueur dans le pays, une pratique irresponsable et inadmissible qui vise en réalité à impliquer l’institution royale dans des conflits politiciens écœurants ».
La charge est rude, et violente, aussi violente que cette scène terrible dans laquelle des jeunes hurlaient « Akhannouch, dégage ! », alors même que le roi saluait la foule venue à sa rencontre lors d’une activité officielle à laquelle participait le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch.
Le RNI porte donc à la connaissance de l’opinion publique :
1/ Son attachement à l’institution royale et son refus de la voir impliquée dans des conflits politiques, des luttes partisanes et des calculs politiciens ;
2/ Sa fierté face à la mobilisation des bases et de l’encadrement du parti, dans le soutien apporté à leur direction et la poursuite de leurs efforts dans le travail de terrain, quotidien, et dans leurs relations avec la population pour faire aboutir la « voie de la confiance » ;
3/ Sa détermination à ne pas laisser ces manœuvres entraver sa volonté de continuer de l’avant au service des citoyens.
Par ailleurs, « le RNI exprime son inquiétude face à la détérioration du pouvoir d’achat des gens et sa conséquence sur la situation sociale et économique des Marocains, et il considère que l’approche politique idéale pour traiter cette problématique passe par l’instauration d’un climat de confiance entre les membres de la majorité ».
Il est vrai que comme à son habitude, le PJD la joue solo (avec Bouanou et Azami el Idrissi), et même la petite UC fait montre depuis quelques semaines de velléités d’agit en grand parti.
On l'aura donc compris... Dans sa discrétion et sa retenue, le RNI vise le groupe qui était mobilisé à Tanger, lors de la visite royale, et qui s'en est pris à Aziz Akhannouch, conduit par un homme qui a filmé et transmis les faits en live depuis Facebook. Cet homme, Amine Zaoudi, est l'un des plus proches collaborateurs d'Ilyas el Omari, et dans la vidéo qu'il a enregistrée et dans laquelle il apparaît, il semble être à la manoeuvre avec des amis pour pousser son groupe à crier "Akhannouch, dégage !", au moment où le roi vient saluer la foule.
Au parlement, hier, le directeur du siège du RNI, et député, Mustapha Baitas a demandé au gouvernement de prendre les dispositions légales suite à ce qui s'est produit à Tanger. 
En effet, le chef de l'Etat reste au-dessus de la mêlée partisane, et l'impliquer dans ces conflits est un acte grave. Il est important de faire la lumière sur les faits, et la justice doit, contrairement au roi, être impliquée...

Commentaires