LE PJD DANS L’EMBARRAS APRÈS LA DÉMISSION DE DAOUDI.

LE PJD DANS L’EMBARRAS APRÈS LA DÉMISSION DE DAOUDI. 

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Le PJD, en tentant de capitaliser sur l’annonce de la démission du ministre Daoudi, s’est retrouvé dans l’embarras. Il a été obligé de diffuser un communiqué contredisant celui publié la veille.
Le PJD se retrouve dans une situation très embarrassante. 
Après avoir affirmé, dans un communiqué, publié suite à une réunion extraordinaire de son secrétariat général, qu’il cautionnait la démission de Lahcen Daoudi, le parti a nié de manière catégorique, dans un nouveau communiqué, le fait que le ministre a présenté sa démission à la direction du parti au lieu de suivre les procédures normales, prévues dans l’article 47 de la Constitution, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition des 9 et 10 juin.

C’est ainsi, explique le journal, que le secrétaire général adjoint du parti a assuré que le secrétariat général n’a fait que prendre acte de cette démission, qu’il considère d’ailleurs comme un «acte héroïque». Cette question n’a pas fait partie de l’ordre du jour de la réunion et n’a donc pas été discutée, insiste-t-il. Le parti ne saurait, conclut-il, empiéter sur les attributions constitutionnelles des autres institutions.

Or, explique Al Massae citant des sources du PJD, le ministre chargé des affaires générales du gouvernement a bien présenté sa démission au chef du gouvernement, mercredi dernier, au lendemain de sa participation au fameux sit-in devant le Parlement. 
Suite à quoi El Othmani a décidé de réunir en urgence le secrétariat général du parti pour présenter la situation et prendre la décision qui s’impose. Laquelle décision, qui consiste à accepter et cautionner la démission, a d’ailleurs été précisée dans le communiqué diffusé à l’issue de cette réunion et relayé par tous les canaux de communication du parti.

Ce faisant, le secrétariat général du PJD s’est grandement contredit, observe le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui a également évoqué ce sujet dans son numéro du week-end. D’abord, affirme le journal, le PJD publie un communiqué signé par le secrétaire général, également chef du gouvernement, qui dit une chose, ensuite il en diffuse un autre paraphé par le secrétaire général adjoint, qui dit son contraire.

Quant au conseil du gouvernement, lieu où ce genre de chose devrait être discuté, note Al Massae, il n’a pas évoqué la démission de Daoudi lors de la réunion qui l'a suivie. 
Le ministre a d’ailleurs assisté, le plus naturellement possible, à cette réunion. Le porte-parole du gouvernement n’a pas non plus mentionné cette démission lors de son point de presse hebdomadaire. 

El Khalfi a par contre tenu à nier l’existence d’un quelconque conflit au sein de la majorité. Cependant, certaines informations émanant de la coalition gouvernementale font état, rappelle le journal, du mécontentement du PJD envoyé seul au front, alors que les autres partis ont choisi de se tenir à l’écart.

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