Espagne-Algérie. Pedro Sanchez dans les filets algériens.
Pour le régime militaire algérien, le blocage de Guergarat fait partie de son plan de la route africaine qu’il a dans les cartons depuis longtemps sans en réaliser le moindre kilomètre.
Alger voulait et veut toujours récupérer le trafic commercial entre l’Europe et l’Afrique et donc ces 50% d’exportations espagnoles. Mais il lui fallait un port aussi grand que Tanger Med. Elle veut le construire aussi. Une stratégie économique copiée sur le Maroc, avec les virgules et les sauts de pages. Qu’importe, c’est de bonne guerre.
Toutefois, la route africaine d’Alger
passe par des zones instables, Mali, Niger, nord Nigéria où le
terrorisme complique tout. En plus, le coût du transport sera évidemment
plus élevé à cause de la longueur de la route et du coût du risque. Le
gouvernement espagnol n’a peut-être pas fait le bon calcul
coût-avantage. C’est possible puisqu’il a préféré suivre le régime
répressif d’Alger.
Guerre des fronts
Et ce n’est pas le seul piège tendu par Alger à l’Espagne. La crise créée par l’affaire Ben Battouch a engendré celle des migrants puis celle de la revendication de la marocanité des villes et des îles encore occupées par l’Espagne. Les craintes espagnoles grandissent au point où ce pays a décidé mobiliser ses forces armées dans les villes occupées et leur accorder une plus grande autonomie. Alger n’en attendait pas plus. Un mouvement militaire espagnol pousserait le Maroc à mobiliser aussi ses forces au Nord et alléger son front Sud.
Nous y voilà. Tout à fait le plan du général Khalid Nezzar qu’il avait révélé lui même dans des entretiens avec une télé algérienne. Il voulait empêcher la construction du mur de protection et avait donc poussé les mercenaires du Polisario à entreprendre des actes hostiles au Nord du Maroc pour y bloquer l’armée marocaine. Finalement le plan n’a pas pu être exécuté pour des raisons que le général n’a pas voulu révéler.
En retraite, Nezzar a été condamné à 20 ans de prison pour les nombreuses violations des droits de l’homme qu’il avait commises lorsqu’il était ministre de la Défense.
La décennie noire qui a couté la vie à un quart de million de personnes. Plus tard, il a pu rentrer au pays dans un avion présidentiel, avec tous les honneurs et échapper à son sort pénitentiaire, avec l’ancien chef des renseignements le général Toufiq, appelé "dieu de l'Algérie". Ce sont eux qui gouvernent effectivement l’Algérie actuellement. Derrière les rideaux, mais leurs mains sont très visibles, le général Chengriha.
L’Espagne du socialiste Pedro Sanchez a préféré travailler et collaborer avec ces criminels (leurs jugements sont définitifs). Ce n’est pas l’attitude des généraux qui est déplorable, elle est cohérente avec leur plan anti marocain. C’est plutôt l’Espagne qui étonne. Comment s’est-elle prise les nageoires dans le filet algérien? Mystère.
Qui gagne qui perd
Oui
mystère parce que l’Espagne n’a pas sacrifié la route de ses
exportateurs mais aussi l’avenir de 1000 entreprises espagnoles établies
au Maroc, le business touristique de l’Andalousie qui engrange les
milliards d’euros que dépensent les touristes marocains, sa présence
culturelle que les Marocains vont certainement boycotter. Ils ont déjà
lancé la campagne de boycott des produits marocains et il paraît que
c'est très sérieux.
On ne nie pas que le Maroc perdra aussi.
Toutefois, il n'a pas réagi à l'acte inamical de l'Espagne sans savoir
qu'il a déjà des alternatives. La Grande Bretagne est en passe de
devenir le premier partenaire commercial du Maroc; la position des
Etats-Unis vis-à-vis du Sahara donne un poids énorme à la thèse
marocaine, l'accord signé entre le Maroc et israël offre des
opportunités technologiques supérieures à celles qu'offre l'Espagne, la
présence marocaine en Afrique se renforce de plus en plus et l'équilibre
des forces est en faveur du Maroc qui pourrait demander d'exclure les
sahraouis de Tindouf de l'Union africaine.
De son côté le régime algérien sombre de le désordre, fait face à une contestation qui en fléchit pas et à des mouvements indépendantistes devenus plus pressants qui gagnent en crédibilité dans le monde.
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