Almeria se plaint auprès de l’Europe de la tomate marocaine

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24 juin 2021

La « concurrence déloyale » du Maroc et d’autres pays tiers causerait des pertes de l’ordre de 25 millions d’euros aux producteurs de tomates d’Almeria. 

C’est ce qu’a indiqué mercredi, l’organisation agricole ASAJA qui demande à l’Europe de « garantir » le strict respect des accords commerciaux avec le royaume.

« Le contrôle et la surveillance des frontières sont vitaux. Il est essentiel que l’Europe harmonise les méthodes de contrôle aux frontières et dans les ports », a déclaré Adoración Blanque, le secrétaire général d’ASAJA à Almeria. L’association dénonce le non-respect des accords des pays tiers dont le Maroc avec l’UE qui crée d’énormes préjudices aux producteurs d’Almeria. 

« Aujourd’hui, c’est la tomate qui subit cette situation, le haricot vert l’avait déjà vécue », se plaint-elle, ajoutant que d’autres productions sont également menacées par cette tendance qui compromet gravement la survie du modèle de production familiale à Almería.

« Ces accords ne sont pas respectés et cette négligence de l’Europe favorise la concurrence déloyale avec les producteurs et la fraude envers les consommateurs à qui sont vendus des produits dont la qualité pose problème en termes de sécurité alimentaire et de durabilité environnementale », soutient Blanque qui salue toutefois « la prédisposition » des députés européens à « créer un front commun qui permette une position espagnole au sein de la commission de l’agriculture du parlement et dans d’autres organes compétents comme la Commission du commerce international (INTA) qui abordera justement la question le 13 juillet prochain.

Blanque informe par ailleurs que l’association a adressé un courrier au vice-président de la Commission européenne et au commissaire au Commerce pour exiger le respect de l’accord UE-Maroc et d’étudier la mise en œuvre de « la clause de sauvegarde en cas de distorsion grave du marché ». 

« L’objectif est d’avoir un véritable lobby avec les agriculteurs et les députés européens afin de mettre un terme à une situation de concurrence manifestement déloyale et de faire pression sur l’Europe », a conclu Blanque.

 

 

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