Des documents de justice impliquent
que le FBI a aidé à organiser l’attaque du Capitole !
Le 6 janvier 2021 contre une foule de partisans de Trump a pris d’assaut les chambres législatives de la nation, le Capitole, à Washington DC, dans une ultime tentative d’empêcher la certification par le Congrès de l’élection de novembre 2020, qu’ils pensaient avoir été « volée ».
Ce chaos est devenu le prétexte à un certain nombre d’initiatives visant à exclure définitivement Trump de la politique.
Des agents du Federal Bureau of Investigation ont aidé à organiser, coordonner et orchestrer les émeutes meurtrières du 6 janvier au complexe du Capitole, a allégué l’animateur de Fox News, Tucker Carlson, citant des documents judiciaires faisant référence à plus d’une douzaine de mystérieux « co-conspirateurs non inculpés ».
« Nous savons que le gouvernement cache l’identité de nombreux agents des forces de l’ordre qui étaient présents au Capitole le 6 janvier… Selon les propres documents judiciaires du gouvernement, ces agents des forces de l’ordre ont participé à l’émeute, parfois de manière violente », a déclaré Tucker.
« Nous le savons parce que, sans faillir, le gouvernement s’en est pris à la plupart des personnes qui étaient présentes dans la capitale le 6 janvier. Il y a eu un coup de filet dans tout le pays pour les retrouver, et beaucoup d’entre eux sont encore aujourd’hui en prison. Mais étrangement, certaines des personnes clés qui ont participé le 6 janvier n’ont pas été inculpées… Le gouvernement appelle ces personnes des co-conspirateurs non identifiés. Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien, cela signifie que dans pratiquement tous les cas, c’étaient des agents du FBI », a expliqué l’animateur.
Tucker a cité l’exemple d’un mystérieux individu, identifié dans les documents judiciaires sous le nom de « Person two », qui a séjourné dans la même chambre d’hôtel que Thomas Caldwell, un homme de 65 ans originaire de Virginie, supposé appartenir aux Oath Keepers, décrits par le ministère de la Justice comme un groupe « paramilitaire » et « milicien » impliqué dans les troubles au Capitole.
Selon une plainte déposée par le ministère de la Justice contre Caldwell et ses co-conspirateurs présumés, le retraité a rejoint « Personne 2 et d’autres personnes connues et inconnues pour franchir des barricades et escalader des escaliers jusqu’à un balcon du côté ouest du bâtiment du Capitole ».
Le même dossier contient 19 autres personnes non identifiées, listées simplement comme « person one » à « person twenty ». Toutes ces personnes sont accusées d’avoir participé à l’organisation, à la planification et à l’exécution du chaos du 6 janvier, à divers titres.
L’acte d’accusation du DoJ montre également que Caldwell pensait qu’une « force d’intervention rapide », mise sur pied par un autre co-conspirateur anonyme, « person three », serait activée pendant l’insurrection.
« Voici la chose intéressante : « Person two » et « Person Three » faisaient visiblement partie des organisateurs de l’émeute. Le gouvernement sait qui ils sont, mais ne les a pas inculpés. Pourquoi cela ? » s’est demandé Tucker. « Vous savez pourquoi : parce qu’ils travaillent presque certainement pour le FBI. Ce sont donc des agents du FBI qui ont organisé l’attaque du Capitole, le 6 janvier, comme le montre ces documents gouvernementaux. »
« Il s’avère donc que cette ‘insurrection suprémaciste blanche’, a été, de l’aveu même du gouvernement par ces documents, organisée au moins en partie par des agents du gouvernement », a ajouté Tucker. Il a poursuivi en suggérant que l’information serait choquante si le directeur du FBI, Christopher Wray, n’avait pas admis en mars que l’agence était fortement impliquée dans l’infiltration de groupes extrémistes potentiels et de groupes de « terroristes nationaux » à l’intérieur des États-Unis.
L’animateur de Fox a basé son émission sur un rapport de Revolver News, un média alternatif populaire parmi les partisans de Trump. Sputnik a vérifié et confirmé la véracité des citations du média concernant l’acte d’accusation du DoJ contre Caldwell et d’autres personnes, ainsi que l’existence des vingt « co-conspirateurs anonymes ».
À ce jour, plus de 550 personnes ont été inculpées dans le cadre de l’insurrection du Capitole, les chefs d’accusation allant de l’agression contre les forces de l’ordre à l’intrusion sur la propriété du gouvernement et aux dommages matériels. Les émeutes ont eu lieu alors que le Congrès se réunissait pour certifier officiellement la victoire de Joe Biden à l’élection de novembre. Avant la certification, Donald Trump a passé des semaines à prétendre que ses adversaires l’avaient « trompé » en utilisant des votes par correspondance, des manipulations de machines à voter et d’autres moyens illégaux, et sa campagne a intenté des procès dans plus d’une demi-douzaine d’États. Aucun tribunal d’État n’a accepté d’entendre les affaires de Trump et, en décembre, la Cour suprême a rejeté un appel de l’État du Texas à enquêter sur la fraude présumée. Biden et les Démocrates ont rejeté ces allégations de fraude en les qualifiant de théorie du complot.
Les émeutes du Capitole ont eu lieu à environ 3,2 km de la Maison-Blanche, où Trump avait organisé un autre rassemblement, « Stop the steal », contre la certification de l’élection par le Congrès. Alors que le président a appelé ses partisans à « ne jamais abandonner » et à « se battre comme des fous » dans son discours, il a également exhorté les gens à « rester pacifiques » et à « rentrer chez eux » sur Twitter après que les violences ont éclaté au Capitole.
Cinq personnes, dont un agent de la police du Capitole, ont été tuées au cours de ces violences, que les Démocrates, les médias sociaux d’obédience démocrate et même certains républicains anti-Trump ont imputé au président. Twitter et Facebook ont banni Trump de leurs plateformes pour « incitation à la violence », et les législateurs Démocrates de la Chambre des représentants ont profité de ces événements pour le mettre en accusation une deuxième fois et lui interdire de se présenter à nouveau à la fonction publique.
Le procès en destitution a échoué au Sénat, en février, alors que Trump n’était déjà plus en fonction. Depuis lors, les législateurs tentent d’empêcher le magnat de l’immobilier de se présenter à nouveau à la Maison-Blanche en 2024. Mardi, la commission de surveillance et de réforme de la Chambre des représentants, dirigée par les Démocrates, a accusé Trump et ses collaborateurs d’avoir fait illégalement pression sur le ministère de la justice pour qu’il enquête sur des « théories du complot » concernant la fraude électorale.
D’autres cherchent à bloquer Trump en invoquant le 14e amendement de la Constitution, qui interdit à toute personne ayant « participé à une insurrection ou une rébellion » contre les États-Unis d’occuper un poste. Trump a rejeté ces accusations d’« insurrection ».
Ilya Tsukanov
Traduit par Wayan, relu par Hervé pour le Saker Francophone
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