DONALD TRUMP : LE PROCUREUR SPÉCIAL QUI L'A INCULPÉ ENVISAGE DE DÉMISSIONNER AVANT L'INVESTITUR.



DONALD TRUMP : LE PROCUREUR SPÉCIAL QUI L'A INCULPÉ ENVISAGE DE DÉMISSIONNER AVANT L'INVESTITUR.

Le 14/11/2024



Le procureur spécial, qui a inculpé Donald Trump dans deux affaires fédérales, envisage de démissionner de son poste avant que le président élu Donald Trump n'ait la possibilité de le limoger.

C'est ce qui s'appelle faire volte-face. À quelques mois de l'investiture du président élu Donald Trump, le procureur spécial Jack Smith a laissé entendre qu'il avait l'intention de démissionner, rapporte le New York Times.

Selon des sources proches du dossier, citées par le quotidien américain, le procureur souhaiterait ainsi "devancer" la promesse de licenciement formulée plus tôt par le milliardaire. Lors d'une interview, le jeudi 24 octobre, Donald Trump avait exprimé son intention, s'il était élu, de "virer" Jack Smith.


"Je le virerais en deux secondes", avait-il lancé en qualifiant le procureur d'"homme très malhonnête".

Le procureur spécial est dans la ligne de mire de Donald Trump, depuis que celui-ci l'a inculpé en 2023 de "complot à l'encontre de l'État américain", d'entrave à une procédure officielle et d'atteinte aux droits électoraux, en lien aux événements survenus à l'issue de l'élection présidentielle de 2020 et ayant culminé à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

Toujours au niveau fédéral, Donald Trump est aussi accusé d'avoir emporté dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, des documents de la Maison Blanche alors qu'il n'était plus président.

Une "immunité" absolue du président

Depuis son entrée en fonction il y a deux ans, Jack Smith a toujours œuvré selon le principe "nul n'est au-dessus des lois", indique le New York Times. Pas même le président des États-Unis.

Mais la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle a sonné le glas des poursuites fédérales engagées à son encontre, notamment parce que la législation américaine stipule qu'un président en exercice ne peut être poursuivi pour des crimes.

Une décision de la Cour suprême, prise le 1er juillet, avait déjà foncièrement ralenti le travail mené par Jack Smith. La Cour suprême, dominée par les juges conservateurs, a statué que le président disposait d'une "forme d’immunité absolue" pour des actes commis durant son mandat - un coup sévère à l’enquête fédérale sur la tentative de coup d’État ayant conduit à l’assaut du Capitole.
Avant de quitter son poste, le procureur spécial Jack Smith devra encore décider de la meilleur façon de mettre un terme aux deux affaires criminelles qu'il a engagées contre Trump. Il devra notamment remettre un rapport au procureur général Merrick Garland.

Mais le calendrier est important. Si Jack Smith parvient à finaliser son rapport à temps avant l'entrée en fonction de Trump le 20 janvier 2025, le procureur général pourra certainement le rendre public. Dans le cas contraire, il est peu probable que l'administration Trump en fasse de même.

Des poursuites contre Smith ?

Vendredi, des législateurs républicains ont demandé aux fonctionnaires du ministère américain de la Justice, qui avaient travaillé sur les affaires Trump, de conserver toutes les traces de "leurs communications" pour les enquêteurs qui reprendront bientôt le dossier.

Cette demande, formulée seulement trois jours après l'élection de Trump, est, estime le New York Times, le signe que Jack Smith fera l'objet de poursuite par les enquêteurs du Congrès.
Ancien procureur pour crimes de guerre, le procureur spécial est désormais la cible des républicains pro-Trump qui le décrivent comme l'incarnation d'un effort démocrate visant à détruire Donald Trump. Depuis sa prise de fonction, il bénéficie d’une protection permanente après avoir reçu des menaces de mort.

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