PLF 2025 : Les TPME se disent oubliées par le gouvernement !


PLF 2025 : Les TPME se disent oubliées par le gouvernement !

Publié le 13 novembre 2024

Image budget 2025. DR

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 ne présente pas de solutions concrètes pour les Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) et les autoentrepreneurs, selon la Confédération Marocaine des TPME (CMTPME). 

Dans une note officielle signée par son président, Abdellah El Fergui, la Confédération critique l’efficacité des mesures annoncées dans le PLF.

« Bien que le PLF 2025 prévoit une enveloppe de 340 milliards de dirhams pour les investissements, il est probable que les TPME n’en profitent pas », craint la la confédération marocaine des TPME. L’organisation pointe du doigt l’inefficacité des mesures antérieures prises en leur faveur, qui n’ont jamais abouti. Elle cite, par exemple, la loi de 2013 qui leur réserve 20 % de la commande publique, mais qui n’a toujours pas été mise en œuvre faute de décrets d’application.

Selon la CMTPME, cette situation aurait occasionné un manque à gagner de plus de 660 milliards de dirhams aux TPME depuis l’adoption de cette loi. 

La non-application de cette mesure, ainsi que de nombreuses autres, est, selon la CMTPME, au cœur des défaillances «alarmantes» observées au sein des petites entreprises. Ces défaillances, d’après l’organisation, devraient dépasser les 40 000 d’ici la fin de 2024, dont 99 % concernent des TPE, et 66 % relèvent des auto-entrepreneurs. «Toute chose qui contribue également à une hausse du chômage, qui dépasse désormais 13 %, ainsi qu’à une expansion du secteur informel», déplore la Confédération.

Peu optimiste

Concernant les 12 milliards de dirhams prévus par le gouvernement pour les TPME dans le PLF 2025, la CMTPME, dirigée par Abdellah El Fergui, se montre peu optimiste. Elle estime qu’aucun «programme concret n’est mis en place pour assurer cet accompagnement, ce qui risque de détourner ces fonds au profit des grandes et moyennes entreprises». Il tire alors la sonnette d’alarme, soulignant l’urgence de favoriser la croissance des TPME et des auto-entrepreneurs.

À cet effet, la CMTPME formule quatre recommandations phares, notamment l’application du décret relatif à la commande publique, le développement de programmes de financement et d’accompagnement mesurables, l’introduction d’incitations fiscales, et le respect des délais de paiement. 

Enfin, au terme de sa note, la Confédération insiste sur la nécessité de créer un environnement plus favorable aux petites entreprises au Maroc. «Le gouvernement devrait envisager une législation inspirée des meilleures pratiques internationales», conclut la confédération 


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