Libye : La NOC va passer au marquage chimique et à la saisie des bateaux pour lutter contre la contrebande du carburant.

Libye : La NOC va passer au marquage chimique et à la saisie des bateaux pour lutter contre la contrebande du carburant.

Libye : la NOC va passer au marquage chimique et à la saisie des bateaux pour lutter contre la contrebande du carburant
Dépassée par les proportions que prend la contrebande du carburant en Libye, la société publique nationale du pétrole (NOC) envisage, outre les sanctions à l’encontre des acteurs, d’utiliser un système de marquage chimique pour faciliter la traçabilité des produits pétroliers exportés hors du pays et la saisie pour une fouille complète de tous les bateaux présents sur le territoire.
C’est qu’a déclaré à Reuters, mercredi, le PDG de la NOC, Mustafa Sanalla (photo). Les marqueurs moléculaires du carburant devraient bientôt entrer en activité, à en croire le chef d’entreprise. Ce dernier a non seulement demandé que le mandat de la mission navale de l'UE (Opération Sophia) soit étendu pour aider le pays à lutter contre la contrebande du pétrole raffiné, mais qu’Europol, le CEPOL et Interpol l’aident à identifier les acteurs du système. Il a ajouté que l'ONU devrait envisager de sanctionner les passeurs, et a exhorté le gouvernement de son pays, à réformer les subventions massives du carburant.
« Les trafiquants d'essence et les voleurs ont infiltré non seulement les milices qui contrôlent une grande partie de la Libye, mais aussi les compagnies de distribution de carburant qui sont censées apporter du carburant bon marché aux citoyens libyens.», a déclaré Sanalla lors d'une conférence qui s’est tenue à Genève. « Les énormes sommes d'argent provenant de la contrebande ont corrompu une grande partie de la société libyenne.», a-t-il poursuivi.
Entre 30 et 40% du carburant raffiné en Libye ou importé dans le pays, est volé ou introduit en contrebande, selon la NOC.
Les réseaux de contrebande ont prospéré depuis 2012, date de la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Ils sont souvent impliqués dans plusieurs types de contrebande, réalisant d'énormes profits grâce aux ventes illicites de carburant et au transfert de migrants vers l'Europe.
La pratique coûte à l'État, 750 millions de dollars au taux de change officiel, selon les estimations de la société. En février dernier, les USA ont lancé de nouvelles sanctions contre les personnes et les compagnies impliquées dans ce trafic. 
Au total, 24 compagnies et sept navires originaires de la Libye, de Malte et d’Egypte ont été visés.

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