Exclusif : SM le roi Mohammed VI donne une nouvelle impulsion à la régionalisation demain

Exclusif : SM le roi Mohammed VI donne une nouvelle impulsion à la régionalisation demain.


Cette impulsion fait suite à la cadence dynamique que connait le chantier auprès des présidents des régions.

MAP


RÉGIONALISATION – Un nouveau souffle à la régionalisation. Selon des sources concordantes, une cérémonie d’envergure se tiendra, demain, lundi 23 avril, au palais royal de Rabat sous la présidence de SM roi Mohammed VI qui donnera le coup d’envoi d’une nouvelle phase de la mise en œuvre du programme de la régionalisation avancée.

Si, pour le moment, rien ne filtre sur le contenu des annonces qui accompagneront ce coup d’envoi royal, la dimension de l’événement ne laisse aucun doute sur l’ouverture de la phase opérationnelle de la régionalisation avancée.
Un des piliers fondamentaux de la réforme instaurée par la constitution, la régionalisation figure au premier article de celle-ci: “L’organisation territoriale du Royaume est décentralisée, fondée sur une régionalisation avancée”.


Cette impulsion fait suite à la cadence dynamique que connait le chantier auprès des présidents des régions ayant qui ont accéléré la réalisation des études relatives aux Plans de développement régionaux (PDR). Le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani avait entamé, depuis le mois de juillet dernier, une tournée à travers les régions, pour rencontrer les présidents des conseils de chacune et leur souligner l’urgence d’accomplir leur mission d’établir leurs feuilles de routes de développement local. Ce week-end, Saad-Eddine El Othmani a été à Marrakech dans cet objectif après avoir fait escale dans 4 autres régions: Oujda, Fès, Khénifra et Beni-Mellal.


Dans un message royal adressé aux participants à la 4è édition du Forum Crans Montana à Dakhla, en mars dernier, le souverain avait annoncé que le Maroc a fait le choix de placer la régionalisation avancée au cœur de son modèle de développement économique. “La région est, aujourd’hui, appelée à devenir une collectivité qui a les pouvoirs d’agir sur son destin dans le cadre de l’intégrité territoriale du Royaume”, avait-il précisé. Une conviction que le roi Mohammed VI réitère estimant qu’il ne s’agit pas d’“un simple aménagement territorial ou administratif, la régionalisation avancée traduit une volonté forte de rénover et de moderniser les structures de l’Etat, pour consolider le développement intégré de nos territoires et fédérer ainsi tous les acteurs autour d’un projet commun”.

La régionalisation avancée, pour le souverain, doit impulser au sein des douze régions que compte le Maroc, une nouvelle forme de croissance économique : une croissance inclusive, soutenue localement par les secteurs publics et privés. “Nous avons voulu renforcer, en particulier, la cohésion nationale et l’accès aux services publics dans des territoires à fort potentiel”.




Appel royal à l’accélération de la régionalisation

A l’ouverture de la nouvelle législature, vendredi 13 octobre 2017, SM le roi Mohammed VI a estimé que le modèle de développement du pays ne profite pas aux jeunes qui composent pourtant les deux tiers de la population du royaume.

Et de préciser que les “priorités sont claires”, et que “nous n’avons pas besoin de davantage de diagnostics”. Il a ainsi appelé à trouver des solutions pratiques et pragmatiques “aux vrais problèmes”, notamment l’efficacité de l’administration et un modèle de développements qui profite à tous, surtout aux jeunes. C’est un nouveau souffle qui peut corriger les “dysfonctionnements”, a souligné le souverain, appelant à accélérer la mise en place de la régionalisation avancée, “qui n’est pas qu’un simple cadre légal, mais un changement global dans la structure de l’État”.


La mise en œuvre de la régionalisation avancée “pleine et entière apportera des réponses tangibles aux demandes sociales, aux attentes en développement qui s’expriment dans les différentes régions du royaume (…) Elle est fondamentalement, l’expression d’un changement profond dans les structures de l’Etat; elle est aussi le support d’une approche pratique en matière de gouvernance territoriale”.

Commentaires