Les orgasmes multiples, bonheur féminin.
Biologiquement, les femmes sont capables de jouir à plusieurs reprises au cours d'un même rapport sexuel.
"La première fois que j'ai eu un orgasme multiple, cela m'a prise par surprise.
Les femmes ne sont pas limitées à un orgasme unique
Pas étonnant que la jeune femme ait été interloquée par cette jouissance répétée. Toutes les femmes ne la ressentent pas. "J'ai des copines qui, après un orgasme, se 'referment'. Pour elles, ce n'est plus possible de continuer le rapport", témoigne Marion, 29 ans. "La stimulation sexuelle devient alors gênante, entre autres au niveau des organes génitaux. C'est ce qu'on appelle la période réfractaire", précise Francesco Bianchi-Demicheli, chef de la Consultation de médecine sexuelle des Hôpitaux universitaires de Genève (Suisse). Et ce, même si, en théorie, les femmes ne sont pas limitées à un orgasme unique au même titre que les hommes.
En effet, "les hommes et les femmes n'ont pas le même schéma de fonctionnement sexuel", souligne la sexologue à l'Université catholique de Louvain (Belgique) Morgane Xhonneux. Chez les hommes, c'est l'éjaculation qui génère cette période réfractaire. Or, la contraction des muscles pour expulser le sperme suppose notamment une libération hormonale qui cause une sensation de satiété et "une décharge de noradrénaline dans le pénis, qui engendre ensuite une légère détumescence, ce qui va inhiber une deuxième érection, d'où une impossibilité dans l'immédiat à poursuivre le rapport sexuel et à atteindre un nouvel orgasme", explique Dominique Chatton, psychiatre et sexologue à Genève.
Chez la femme, c'est différent: "Il n'y a pas d'empêchement biologique à l'orgasme multiple. Les femmes peuvent remonter plus facilement dans leur niveau d'excitation et faciliter une nouvelle décharge orgasmique."
Un potentiel qui ne s'exprime pas à tous les coups
Attention, il ne s'agit pas de se mettre la pression si l'on est mono-orgasmique. L'orgasme multiple n'est pas la norme, même si l'on ne sait pas exactement quel est le pourcentage de femmes concernées. Pour son ouvrage Les femmes, le sexe et l'amour (éd. Les Arènes), le sexologue Philippe Brénot avait interrogé plus de 3000 femmes hétérosexuelles en couple. 62% d'entre elles en avaient déjà ressenti. Le docteur Bianchi-Demicheli, estime quant à lui, sur la base des études qu'il a menées, qu'"environ 17% de la population féminine a des orgasmes répétés, et au moins autant ont un potentiel multi-orgasmique", c'est-à-dire qui ne demande qu'à être exprimé.
Sans oublier que ce potentiel ne s'exprime pas à tous les coups, ajoute Johanna, 29 ans. Ce qui n'altère pas forcément le plaisir sexuel: "Quand je suis toute seule et que je me masturbe, les orgasmes successifs, c'est la règle.
Biologiquement, les femmes sont capables de jouir à plusieurs reprises au cours d'un même rapport sexuel.
"La première fois que j'ai eu un orgasme multiple, cela m'a prise par surprise.
Mon copain n'avait pas encore joui donc nous avons continué à faire l'amour après mon orgasme et, quelques minutes après, cela m'est arrivé une deuxième fois", raconte Héloïse, 23 ans.
Les femmes ne sont pas limitées à un orgasme unique
Pas étonnant que la jeune femme ait été interloquée par cette jouissance répétée. Toutes les femmes ne la ressentent pas. "J'ai des copines qui, après un orgasme, se 'referment'. Pour elles, ce n'est plus possible de continuer le rapport", témoigne Marion, 29 ans. "La stimulation sexuelle devient alors gênante, entre autres au niveau des organes génitaux. C'est ce qu'on appelle la période réfractaire", précise Francesco Bianchi-Demicheli, chef de la Consultation de médecine sexuelle des Hôpitaux universitaires de Genève (Suisse). Et ce, même si, en théorie, les femmes ne sont pas limitées à un orgasme unique au même titre que les hommes.
En effet, "les hommes et les femmes n'ont pas le même schéma de fonctionnement sexuel", souligne la sexologue à l'Université catholique de Louvain (Belgique) Morgane Xhonneux. Chez les hommes, c'est l'éjaculation qui génère cette période réfractaire. Or, la contraction des muscles pour expulser le sperme suppose notamment une libération hormonale qui cause une sensation de satiété et "une décharge de noradrénaline dans le pénis, qui engendre ensuite une légère détumescence, ce qui va inhiber une deuxième érection, d'où une impossibilité dans l'immédiat à poursuivre le rapport sexuel et à atteindre un nouvel orgasme", explique Dominique Chatton, psychiatre et sexologue à Genève.
Chez la femme, c'est différent: "Il n'y a pas d'empêchement biologique à l'orgasme multiple. Les femmes peuvent remonter plus facilement dans leur niveau d'excitation et faciliter une nouvelle décharge orgasmique."
Un potentiel qui ne s'exprime pas à tous les coups
Attention, il ne s'agit pas de se mettre la pression si l'on est mono-orgasmique. L'orgasme multiple n'est pas la norme, même si l'on ne sait pas exactement quel est le pourcentage de femmes concernées. Pour son ouvrage Les femmes, le sexe et l'amour (éd. Les Arènes), le sexologue Philippe Brénot avait interrogé plus de 3000 femmes hétérosexuelles en couple. 62% d'entre elles en avaient déjà ressenti. Le docteur Bianchi-Demicheli, estime quant à lui, sur la base des études qu'il a menées, qu'"environ 17% de la population féminine a des orgasmes répétés, et au moins autant ont un potentiel multi-orgasmique", c'est-à-dire qui ne demande qu'à être exprimé.
Sans oublier que ce potentiel ne s'exprime pas à tous les coups, ajoute Johanna, 29 ans. Ce qui n'altère pas forcément le plaisir sexuel: "Quand je suis toute seule et que je me masturbe, les orgasmes successifs, c'est la règle.
En couple, ce n'est pas pareil, cela dépend des configurations, de l'état de fatigue, si on a du temps devant nous... Mais ma satisfaction dépend plus de l'intensité de l'orgasme que du nombre. Je préfère en avoir un seul, mais un gros, que des petits."
Des vagues de jouissance
C'est qu'il existe différents types d'orgasmes multiples. Certains, plus automatiques que les autres, sont successifs. C'est "une sorte d'écho du premier orgasme", développe Morgane Xhonneux. Ils peuvent survenir dans un enchaînement de jouissance ou avec des mini-pauses entre les pics de plaisir. C'est le cas de Marion: "Généralement, le premier orgasme met du temps à arriver, c'est toujours le plus fort, et les autres suivent si je continue, quasi automatiquement.
Des vagues de jouissance
C'est qu'il existe différents types d'orgasmes multiples. Certains, plus automatiques que les autres, sont successifs. C'est "une sorte d'écho du premier orgasme", développe Morgane Xhonneux. Ils peuvent survenir dans un enchaînement de jouissance ou avec des mini-pauses entre les pics de plaisir. C'est le cas de Marion: "Généralement, le premier orgasme met du temps à arriver, c'est toujours le plus fort, et les autres suivent si je continue, quasi automatiquement.
Après le premier, le tremblement de terre, les autres sont comme des répliques, des petites remontées de jouissance, à environ une minute d'intervalle, voire moins." Même ressenti pour Solène, 39 ans: "Il y a une petite pause entre chaque qui laisse croire que c'est fini et puis, hop, ça repart!"
"D'autres femmes vont décrire des orgasmes plus espacés et de plus en plus forts et bouleversants, d'abord un ressenti génital, qui monte vers le haut, jusqu'à un orgasme dans la tête, vécu dans le corps entier", dépeint le docteur Francesco Bianchi-Demicheli. Là, ce n'est plus la crispation du corps suivie d'un relâchement qui procure des bouffées orgasmiques mais la "volupté", le fait d'être encore en mouvement, pointe Dominique Chatton. Et ces vagues de jouissance plus espacées au cours d'un même rapport nécessitent davantage d'"apprentissage".
Davantage d'orgasmes avec l'âge
C'est entre autres pour cette raison qu'à 40 ans les femmes ont plus d'orgasmes qu'entre 18 et 29 ans, relevait ainsi Francesco Bianchi-Demicheli dans un article publié en 2006. Les orgasmes multiples... se multiplient donc avec le nombre des années. "Plus ça va, plus j'ai des copines qui me racontent qu'elles peuvent avoir plusieurs orgasmes d'affilée", remarque Johanna. Parce qu'avec le temps les femmes connaissent davantage leur corps.
"Je me sens mieux dans ma sexualité aujourd'hui que plus jeune, confirme Solène. Je pense que l'on est plus à même de connaître les mécanismes de son plaisir." Notamment grâce à la masturbation, comme l'indique Morgane Xhonneux: "Si les femmes la pratiquent, elles peuvent acquérir une plus grande capacité à atteindre l'orgasme."
Car toutes les femmes n'ont pas les mêmes déclencheurs, appuie Francesco-Bianchi Demicheli: "Chez la femme, il y a plusieurs sources de stimulation potentielles qui peuvent provoquer l'orgasme.
"D'autres femmes vont décrire des orgasmes plus espacés et de plus en plus forts et bouleversants, d'abord un ressenti génital, qui monte vers le haut, jusqu'à un orgasme dans la tête, vécu dans le corps entier", dépeint le docteur Francesco Bianchi-Demicheli. Là, ce n'est plus la crispation du corps suivie d'un relâchement qui procure des bouffées orgasmiques mais la "volupté", le fait d'être encore en mouvement, pointe Dominique Chatton. Et ces vagues de jouissance plus espacées au cours d'un même rapport nécessitent davantage d'"apprentissage".
Davantage d'orgasmes avec l'âge
C'est entre autres pour cette raison qu'à 40 ans les femmes ont plus d'orgasmes qu'entre 18 et 29 ans, relevait ainsi Francesco Bianchi-Demicheli dans un article publié en 2006. Les orgasmes multiples... se multiplient donc avec le nombre des années. "Plus ça va, plus j'ai des copines qui me racontent qu'elles peuvent avoir plusieurs orgasmes d'affilée", remarque Johanna. Parce qu'avec le temps les femmes connaissent davantage leur corps.
"Je me sens mieux dans ma sexualité aujourd'hui que plus jeune, confirme Solène. Je pense que l'on est plus à même de connaître les mécanismes de son plaisir." Notamment grâce à la masturbation, comme l'indique Morgane Xhonneux: "Si les femmes la pratiquent, elles peuvent acquérir une plus grande capacité à atteindre l'orgasme."
Car toutes les femmes n'ont pas les mêmes déclencheurs, appuie Francesco-Bianchi Demicheli: "Chez la femme, il y a plusieurs sources de stimulation potentielles qui peuvent provoquer l'orgasme.
À côté de la stimulation clitoridienne et de la pénétration vaginale, certaines femmes ont une réponse orgasmique par stimulation anale, cervicale (au niveau du col de l'utérus), mais aussi de la bouche, des mamelons, de la nuque, de la voix ou même par imaginaire érotique sans qu'il soit besoin d'être touchée." Sally, 35 ans, a ainsi "des orgasmes successifs à chaque fois, lors d'un coït ou en [se] masturbant, mais [a] l'impression d'en avoir davantage lors des rapports anaux".
Apprendre le lâcher prise.
Connaître son corps, c'est aussi prendre conscience de son périnée. "Afin de faciliter l'orgasme au niveau physiologique, il faut qu'il soit assez tonique", recommande Morgane Xhonneux. Pour cela, il est par exemple possible d'utiliser des boules de geisha. "C'est très bien à tout âge, pas besoin d'attendre d'avoir des enfants et d'avoir accouché pour travailler sur la tonicité périnéale."
Mais ce n'est pas qu'une question de mécanique, tempère le docteur Bianchi-Demicheli, qui a déjà observé des patientes anorgasmiques subitement devenir multi-orgasmiques en changeant de partenaire: "Entrent aussi en compte des stimulations sensorielles, émotionnelles et cognitives, comme d'élaborer des fantasmes."
La preuve avec Solène: "Bien qu'ayant toujours été à l'aise dans ma sexualité, c'est depuis ma rencontre avec mon nouveau partenaire que je vis l'orgasme multiple à quasi chaque rapport. C'est une association de tout: le regard de mon partenaire, que mon plaisir soit important à ses yeux, l'aisance qui en découle car le relâchement intérieur est à son comble et je me permets des positions et des choses que je ne faisais pas avant, comme de me toucher devant lui et pendant l'acte."
Signe qu'il convient d'aborder la sexualité sans stress ni pression, "des facteurs socioculturels, comme le fait de trouver la sexualité ou la masturbation sale, peuvent inhiber le système de récompense et donc le fonctionnement psychosexuel, complète le docteur Bianchi-Demicheli. C'est une question de réseaux neuronaux... et de lâcher prise."
Apprendre le lâcher prise.
Connaître son corps, c'est aussi prendre conscience de son périnée. "Afin de faciliter l'orgasme au niveau physiologique, il faut qu'il soit assez tonique", recommande Morgane Xhonneux. Pour cela, il est par exemple possible d'utiliser des boules de geisha. "C'est très bien à tout âge, pas besoin d'attendre d'avoir des enfants et d'avoir accouché pour travailler sur la tonicité périnéale."
Mais ce n'est pas qu'une question de mécanique, tempère le docteur Bianchi-Demicheli, qui a déjà observé des patientes anorgasmiques subitement devenir multi-orgasmiques en changeant de partenaire: "Entrent aussi en compte des stimulations sensorielles, émotionnelles et cognitives, comme d'élaborer des fantasmes."
La preuve avec Solène: "Bien qu'ayant toujours été à l'aise dans ma sexualité, c'est depuis ma rencontre avec mon nouveau partenaire que je vis l'orgasme multiple à quasi chaque rapport. C'est une association de tout: le regard de mon partenaire, que mon plaisir soit important à ses yeux, l'aisance qui en découle car le relâchement intérieur est à son comble et je me permets des positions et des choses que je ne faisais pas avant, comme de me toucher devant lui et pendant l'acte."
Signe qu'il convient d'aborder la sexualité sans stress ni pression, "des facteurs socioculturels, comme le fait de trouver la sexualité ou la masturbation sale, peuvent inhiber le système de récompense et donc le fonctionnement psychosexuel, complète le docteur Bianchi-Demicheli. C'est une question de réseaux neuronaux... et de lâcher prise."
Pas de recette miracle donc pour être multi-orgasmique.
Et il n'y a rien de dérangeant à cela : "L'orgasme multiple peut être un bon gâteau que l'on savoure de temps en temps", rappelle joliment Morgane Xhonneux.
"L'orgasme multiple n'est pas une fin en soi, ponctue Dominique Chatton.
Ce qui peut l'être, en revanche, c'est d'avoir du plaisir." On ne peut qu'y souscrire.
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