Le roi Mohammed VI a procédé, ce mercredi, au lancement de la mise en service de la deuxième ligne du tramway de Casablanca (T2).
Cette nouvelle ligne, dont les travaux de réalisation ont été lancés par le Souverain le 25 janvier 2016, traverse, sur une longueur de 15 kms, l’axe Sidi Bernoussi, Ain Sbaâ, Hay Mohammadi, Derb Sultan, El Fida et Anoual, avant de joindre la branche de 8 km reliant Darb Ghellaf, Beauséjour, Casa Finance City, Hay Hassani et Ain Diab, et qui est entrée en service le 12 décembre 2012 à l’occasion du lancement de la première ligne du tramway (T1).
Dotée de trois points de correspondance avec la ligne T1, au niveau notamment des stations Abdelmoumen – Anoual, Ibn Tachfine – Mdakra, Ali Yaata – Carrières Centrales, la deuxième ligne du Tramway de Casablanca dessert neuf arrondissements totalisant une population de plus d’un million de personnes et compte 33 stations d’arrêts des voyageurs, dont 20 nouvelles stations.
Seize nouvelles rames couplées, d’une longueur de 64 m, seront déployées dans un premier temps sur la ligne T2, pour atteindre, à terme, 25 rames. L’exploitation de la nouvelle ligne se fera de manière progressive en passant d’une fréquence de 9 minutes à 6 minutes en heure de pointe.
Ce projet, qui a mobilisé des investissements de l’ordre de 3,777 milliards de dirhams, s’est accompagné également de la création d’un Centre de maintenance au quartier Sidi Bernoussi, destiné à assurer les opérations d’entretien et de remisage du parc de matériel roulant et des installations fixes, ainsi que de travaux d’aménagement de façade à façade sur 40 ha pour, à la fois, l’installation de l’infrastructure technique (rails, quais, abris, caténaires, signaux lumineux) et la requalification des voiries et des trottoirs.
Outre la réalisation de la deuxième ligne, le réseau du tramway de Casablanca s’est trouvé consolidé à la faveur du projet d’extension, sur près de deux kilomètres, de la première ligne qui dessert désormais les quartiers Laymoun, Floride et Lissasfa depuis le terminus des Facultés. Cette extension a nécessité une enveloppe budgétaire de l’ordre de 504 millions de dirhams.
Destiné à accompagner le développement démographique et urbain de la capitale économique du Royaume, le réseau du tramway devra se renforcer davantage avec la réalisation, à l’horizon de 2022, des lignes de tramway T3 et T4 et de deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) et ce, de manière intermodale et interopérable.
Ce réseau de transport en commun en site propre devra, à terme, compter quatre lignes de tramway (73 km), deux lignes de bus à haut niveau de service (22 km), cinq Centres de maintenance et 147 stations voyageurs, pour un investissement prévisionnel global de 16 milliards de dirhams.
En fait, la ligne T3 devra relier le quartier Salmia à la zone Casa-Port (14 km), alors que la ligne T4 devra connecter le quartier Attacharouk à celui de Mers Sultan (12 km). Ces deux lignes, dont les travaux préparatoires de déviation de réseaux sont à 30 pc, devront desservir une population totale de plus de 700.000 personnes.
A ces lignes de tramway (T1, T2, T3 et T4) s’ajouteront deux lignes de bus à haut niveau de service (L1 et L2) qui permettront de faire les liaisons avec les stations de tramway. D’une longueur de 12 kms, la première ligne de bus à haut niveau de service reliera le quartier Salmia à Lissasfa et comportera 20 stations d’arrêt. La deuxième ligne (L2), de 10 kms, connectera la ville d’Errahma à la ville de Casablanca au niveau du Boulevard Ghandi.
Moyen de transport écologique, de nature à tirer vers le haut la qualité de services des autres modes de mobilité, le Tramway de Casablanca permettra d’intégrer les quartiers périphériques au développement économique des bassins de création de richesse au centre de la mégalopole marocain, et de valoriser ces quartiers pour le bien de leurs habitants.
Ces projets structurants contribueront sans doute à résoudre la problématique du transport au niveau de la ville, en assurant une certaine complémentarité entre les réseaux, tramway, bus et taxis, à préserver l’environnement par la réduction de la pollution et des nuisances sonores et à accompagner le développement économique de la région dans son ensemble par la création d’emplois.
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