Jean Castex : "Le virus est encore là pour quelques mois" et "n'a pas baissé en intensité"

Jean Castex : "Le virus est encore là pour quelques mois" et "n'a pas baissé en intensité"


Jean Castex pendant son intervention du 11 septembre 2020.
THOMAS COEX / AFP

Vendredi 11 septembre 2020, le Premier ministre a annoncé une réduction du temps de quarantaine, porté à sept jours. 
Il s'inquiète aussi de la situation à Bordeaux et Marseille, villes pour lesquelles de prochaines décisions devraient être prises lundi.

Après avoir enlevé son masque, Jean Castex a pris la parole ce vendredi 11 septembre 2020 sur le perron de Matignon. On attendait un appel à la vigilance des Français : de fait le Premier ministre a demandé à tous de redoubler de prudence face à l'épidémie de coronavirus. 
"Le pourcentage du nombre de cas positif" au Covid-19 "ne cesse d'augmenter" a prévenu l'élu de Prades, dans les Pyrénées-Orientales ajoutant que l'on constate "pour la première fois depuis de longues semaines une augmentation sensible du nombre d'hospitalisations. 
Tout confirme que le virus n'a pas baissé en intensité" a-t-il déclaré, constatant que "le virus est là pour quelques mois encore".


"La France est le 3e pays qui teste en Europe"

Le Premier ministre s'est félicité de la politique du gouvernement à l'égard des tests : "il s'en pratique plus d'un million par semaine, la France étant devenue ainsi le 3e pays qui teste en Europe. 

Cette augmentation du nombre de tests est une excellente nouvelle". 
En revanche, il a mis en avant les problèmes d'attente que cela avait engendré partout dans le pays, précisant que des files particulières allaient être créées pour les personnes prioritaires : celles qui présentent des symptômes, qui ont été en contact avec des cas positifs ou les personnes du corps médical ou apparentées.
2.000 recrutements pour l'assurance maladie et les agences de santé

Jean Castex a aussi annoncé le recrutement de 2.000 personnes supplémentaires au sein de l'assurance maladie et des agences de santé régionales, comme la réduction de la durée de quarantaine à sept jours, "pendant laquelle il y a un véritable risque de contagion". 

Si 42 départements sont désormais classés "rouges" en raison d'une circulation active du coronavirus en leur sein, l'ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée sous la présidence de Sarkozy a éloigné toute mesure prise "depuis Paris" qui y seraient imposées. Il a néanmoins mis en exergue les cas de Bordeaux et Marseille jugés particulièrement inquiétant et pour lesquels il a "demandé aux préfets concernés" de lui "proposer un ensemble de nouvelles mesures complémentaires d'ici lundi". 

Enfin, le Premier ministre a appelé à la plus grande prudence "les personnes âgées", particulièrement éprouvées par l'épidémie. Son intervention terminée, il a remis son masque, retournant à l'hôtel de Matignon sans répondre à d'éventuelles questions des journalistes.

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