Jean-Luc Mélenchon : Une nouvelle séquence de dialogue ouverte par Lionel Jospin

Jean-Luc Mélenchon : Une nouvelle séquence de dialogue ouverte par Lionel Jospin



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Le leader de La France insoumise a choisi « l’Obs » pour répondre à l’ancien Premier ministre. Il s’explique sur son tempérament, le peuple, son mouvement, l’union de la gauche et revendique l’héritage de son histoire commune avec François Mitterrand et Lionel Jospin. 

L’« insoumis » dessine les contours de ce que pourrait être sa candidature à la présidentielle, avec une « nouvelle force politique ».

Dans son livre « Un temps troublé » (Seuil), comme dans son interview à « l’Obs », Lionel Jospin vous pose des questions. 
Vous avez choisi de lui répondre avec nous. Vous le connaissez depuis longtemps, vous avez été son ministre, quel regard portez-vous sur lui aujourd’hui ?

Dans le monde militant, les personnalités attentives comme lui sont rares ; encore plus dans les milieux dirigeants. 
Il force le respect. Je le revois entrer dans la salle où on discutait les textes des conventions nationales au Parti socialiste. Quarante personnes se tenaient là, la moitié ne disait rien, n’était là que pour que ça se sache. Lui enlevait sa veste, sortait son crayon, prenait des notes et répondait à tout le monde. 

Avec Lionel, la réunion prenait alors une force de dignité. Autre bon souvenir, au Congrès de Brest du PS en 1997, il dit « les 35 heures, c’est moi, le rouge/rose/vert, c’est moi. Je mérite une carte de membre d’honneur de la Gauche Socialiste », mon courant, alors que nous ne représentions à peine que 10 % des votes internes. Quel autre dirigeant a jamais eu cette classe ? 

Je ne me suis jamais senti en opposition avec lui, mais en divergence. 
Avec lui, la discussion est toujours possible. Ce ne fut pas le cas avec ses successeurs. Le dernier en date [Olivier Faure, NDLR] est de surcroît insultant.

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