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NOS MAUX SONT PLUS DESTRUCTEURS QUE LE COVID !

 

NOS MAUX SONT PLUS DESTRUCTEURS QUE LE COVID !

VULNÉRABILITÉ, PRÉCARITÉ, INSÉCURITÉ…

Les Marocains n’en peuvent plus. Des milliers ont basculé dans la vulnérabilité et la pauvreté. La crise sanitaire a révélé les maux structurels qui minent notre pays. Des maux qui ont la peau dure.

Le Maroc va mal, très mal. La crise sanitaire liée au Covid-16 nous a démontré à quel point les Marocains sont vulnérables, que les chiffres relatifs à la pauvreté du HCP ne reflètent pas la réalité et que la structure économique du pays est tout sauf saine et résiliente. Non déclaration à la CNSS, taux de chômage inquiétant, précarité des emplois, aggravation de l’informel, un monde rural délaissé, des pauvres désespérés et une classe moyenne tiraillée, une vache à lait pour le gouvernement, anxieuse et inquiète de basculer un jour dans la pauvreté.

C’est un secret de polichinelle. Le malaise social que vivent chaque jour les Marocains ne date pas d’aujourd’hui et de cette crise sanitaire. Cette dernière n’a fait que l’amplifier, nous rappelant que nos gouvernants ont bel et bien failli à leurs missions. Des gouvernants qui ne rendent pas compte et qui, pour la plupart, ne font que défendre leurs intérêts personnels, partisans ou encore idéologiques, aux dépends de l’intérêt général et du bien-être et le respect de la dignité des Marocains.

Sur les réseaux sociaux, les scènes et vidéos de manifestations de colère, de grogne et de désespoir se multiplient. Des gens qui perdent leur travail du jour au lendemain, ceux chassés de leurs domiciles faute de paiement de loyers, recrudescence de la mendicité, mais aussi des témoignages de personnes agressées et volées… Et c’est là où le bât blesse. L’insécurité. Plusieurs jeunes, pour la plupart issus du secteur informel et de quartiers défavorisés, se seraient convertis aux crimes et autres délits. L’appareil sécuritaire tente tant bien que de mal de contenir cette tendance effrayante. Si plusieurs quartiers populaires ont été encerclés et barricadés à cause de l’apparition de foyers de contamination, selon les autorités, on se demande si c’est juste à cause du Covid.

Des pans entiers de l’économie ont été mis à l’arrêt, des secteurs stratégiques employant des milliers de personnes agonisent. Le secteur de la location de voitures a licencié 10.000 personnes, 7.000 autres le seraient dans les semaines à venir. Des licenciements en masse qui ont, pourtant, reçu l’aval du gouvernement puisque, indirectement, il a permis aux entreprises bénéficiant d’aides étatiques de licencier jusqu’à 20% de leur personnel. Aberrant, dites-vous? Sûrement. Des aides qui auraient dû être conditionnées par le maintien des emplois. Circulez, il n’y a rien à voir! Ce gouvernement a démontré avec brio son incompétence à gérer cette crise. Il a brillé par ses décisions incohérentes, son manque d’audace face aux puissants lobbys et son mépris insultant envers les citoyens, leur faisant endosser au passage, la responsabilité de l’aggravation de la crise sanitaire du pays. La responsabilité est certes partagée, mais c’est au gouvernement de prendre les bons choix, de les assumer et de taper fort quand il s’agit de contrôler et de sanctionner.

Ce gouvernement dispose d’une extraordinaire faculté à diviser. Beaucoup d’observateurs ont été surpris de voir l’Exécutif rechigner à annuler la fête du mouton. Résultat: les contaminations et décès sont partis en flèche. Un jour, le gouvernement doit répondre de cet acte irresponsable et dangereux.

Aujourd’hui, le pire est à craindre. Les prochains mois s’annoncent noirs et une très grave crise sociale se profile. Le Covid-19 est un virus, on vivra avec, d’autres Covid apparaîtront, mais les Marocains devront encore composer et survivre à d’autres virus plus destructeurs: la mauvaise gouvernance, la non répartition des richesses, l’inefficacité des politiques sociales et stratégies économiques, la corruption, la non reddition des comptes, l’analphabétisme et l’ignorance, la pauvreté, l’injustice, le mépris, le fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres et ces partis politiques profondément sclérosés. Nos virus ont la peau dure, vivement le changement!.

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