Les oubliés du gouvernement

 Les oubliés du gouvernement. ...


L’événementiel se meurt.
Plus qu’aucun autre secteur, le covid aura bel et bien ravagé l’événementiel.


Et pour cause. Depuis le 21 mars, date du confinement au Maroc et jusqu’à date, tous les événements ont été annulés. Résultat des courses: des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects menacés et des agences au bord du gouffre.

Si les hôtels, les agences de voyage ou encore les restaurants classés ont pu réouvrir leurs portes un peu partout au Maroc fin juin, dans des conditions, il est vrai, souvent très difficiles, il n’en est rien pour l’événementiel dont on peut dire, sans risque de se tromper, que c’est le secteur le plus durablement et durement touché par la crise sanitaire. Plus un salon, plus une conférence, plus une foire, plus un festival, plus un concert, plus un événement sportif, plus...rien.

Le secteur est bel et bien sinistré.
Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, il ne bénéficie, à ce jour, d’aucun soutien de l’Etat. Pire: il n’est même pas évoqué lors des réunions interministérielles dédiées au plan de sauvetage des différents secteurs de l’économie.Comme si ce métier avait soudainement disparu des radars. Un oubli ou une omission gravissime à l’heure où, ailleurs dans le monde, les aides se multiplient pour permettre aux agences d’événementiel de tenir le choc.
Mais ici, au Maroc, que nenni !

Les acteurs de l’événementiel sont les grands oubliés du gouvernement.
L’Association Marocaine des agences d’événementiel (AMAE) tente bien de faire bouger les lignes. En vain. Ce sont pourtant bien ces agences qui ont permis au Maroc d’accueillir et de réussir des événements de la taille de la COP 22, du Festival Mawazine ou encore de la Coupe du monde des clubs de la FIFA, pour ne citer que les plus connus.
Et le pire est à craindre avec la prolongation de l’état d’urgence sanitaire au 10 octobre par le gouvernement marocain.Une situation qui risque d’ailleurs de perdurer encore quelques mois.
Au grand dam des acteurs du secteur qui ne savent plus à quel saint se vouer. Surtout lorsque ces mêmes acteurs constatent que les événements ont repris ailleurs, dans le respect des gestes barrières.

L’heure est grave.
Plusieurs PME du secteur sont sur le point de mettre la clé sous le paillasson.
Il serait temps de réagir et de remettre les pendules à l’heure.
Le Maroc n’a pas le droit de laisser mourir un secteur aussi vital.
Un plan de sauvetage s’impose.
Et vite !

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