Qui est l’homme ? Pourquoi a-t-il été créé et pour quoi faire ?
Dans le livre de la Genèse il est dit que « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa ». Et qu’est-ce que « l’image de Dieu » ? Qui est réellement l’homme ? Pourquoi a-t-il été crée et pour quoi faire ? Est-il un être de plus au cœur de la nature ? Où est son âme ?
Dans le livre de la Genèse il est dit que « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa ». Et qu’est-ce que « l’image de Dieu » ? Qui est réellement l’homme ? Pourquoi a-t-il été crée et pour quoi faire ? Est-il un être de plus au cœur de la nature ? Où est son âme ?
1. Qu’est-ce qui différencie l’homme du reste des créatures ?
" Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa " (Gn 1, 27). L’homme tient une place unique dans la création : il est " à l’image de Dieu " (I) ; dans sa propre nature il unit le monde spirituel et le monde matériel (II) ; il est créé " homme et femme " (III) ; Dieu l’a établi dans son amitié (IV)
Catéchisme de l’Église catholique, n. 355.
Contempler ce mystère
C’est la grande audace de la foi chrétienne : proclamer la valeur et la dignité de la nature humaine et affirmer qu’avec la grâce qui nous élève à l’ordre surnaturel, nous avons été créées pour atteindre la dignité des fils de Dieu. Audace vraiment incroyable, si elle n’avait pour fondement le décret salutaire de Dieu le Père, si elle n’avait été confirmée par le sang du Christ et réaffirmée et rendue possible par l’action permanente du Saint-Esprit.
2. Pourquoi l’homme a-t-il été crée avec une si grande dignité ?
De toutes les créatures visibles, seul l’homme est " capable de connaître et d’aimer son Créateur " (GS 12, § 3) ; il est " la seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même " (GS 24, § 3) ;lui seul est appelé à partager, par la connaissance et l’amour, la vie de Dieu. C’est à cette fin qu’il a été créé, et c’est là la raison fondamentale de sa dignité :
Quelle raison T’a fait constituer l’homme en si grande dignité ? L’amour inestimable par lequel Tu as regardé en Toi-même Ta créature, et Tu T’es épris d’elle ; car c’est par amour que Tu l’ascréée, c’est par amour que Tu lui as donné un être capable de goûter Ton Bien éternel (Ste. Catherine de Sienne, dial. 4, 13 : ed. G. Cavallini [Roma 1995] p. 43).
Catéchisme de l’Église catholique, n. 356.
Contempler ce mystère
Parmi les dons du Saint-Esprit, il en est un dont les chrétiens ont spécialement besoin: le don de sagesse qui, en nous faisant connaître Dieu et jouir de Dieu, nous rend capables de juger sans erreur les situations et les choses de cette vie. Si nous étions conséquents avec notre foi, en regardant autour de nous, en contemplant le spectacle de l’histoire et du monde, nous ressentirions en notre cœur ces sentiments de Jésus: A la vue des foules Il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger.
3. L’homme a été créé à l’image de Dieu, qu’est-ce que cela veut dire ?
Parce qu’il est à l’image de Dieu l’individu humain a la dignité de personne : il n’est pas seulement quelque chose, mais quelqu’un. Il est capable de se connaître, de se posséder et de librement se donner et entrer en communion avec d’autres personnes, et il est appelé, par grâce, à une alliance avec son Créateur, à Lui offrir une réponse de foi et d’amour que nul autre ne peut donner à sa place.
Catéchisme de l’Église catholique, n. 357.
Contempler ce mystère
Le Dieu de notre foi n’est pas un être lointain qui contemple du haut de son indifférence le sort des hommes. Il est un Père qui aime ardemment ses enfants. Un Dieu Créateur d’un amour débordant pour ses créatures. Il accorde à l’homme le grand privilège de pouvoir aimer, en transcendant ainsi l’éphémère et ce qui est transitoire.
Les vies humaines, saintes parce qu’elles viennent de Dieu, ne peuvent pas être traitées comme de simples choses, comme les chiffres d’une statistique. En considérant la réalité profonde de la vie, le cœur humain laisse échapper ses affections les plus nobles. Quel amour, quelle tendresse, quelle patience infinie que celle des parents envers leurs enfants, bien avant qu’ils ne naissent. N’est-ce pas aussi le cas du théologien qui cherche le fond du sens de la parole divine sur la vie humaine avec la même générosité inlassable, l’attention accordée au concret ou la sérénité de son jugement ? Et le médecin qui se sert des remèdes les plus modernes pour éviter le risque d’une maladie contagieuse, qui peut être un risque pour la vie de l’enfant à naître, ne vit-il pas aussi dans cette attente pleine d’espoir, avec sa capacité d’intuition, son acuité d’esprit ?
Discours sur l’Université, L’engagement de la vérité, 8
4. Dans quel but a-t-il été crée ?
Dieu a tout créé pour l’homme (cf. GS 12, § 1 ; 24, § 3 ; 39, § 1), mais l’homme a été créé pour servir et aimer Dieu et pour Lui offrir toute la création :
Quel est donc l’être qui va venir à l’existence entouré d’une telle considération ? C’est l’homme, grande et admirable figure vivante, plus précieux aux yeux de Dieu que la création toute entière : c’est l’homme, c’est pour lui qu’existent le ciel et la terre et la mer et la totalité de la création, et c’est à son salut que Dieu a attaché tant d’importance qu’il n’a même pas épargné son Fils unique pour lui. Car Dieu n’a pas eu de cesse de tout mettre en œuvre pour faire monter l’homme jusqu’à lui et le faire asseoir à sa droite (S. Jean Chrysostome, serm. in Gen. 2, 1 : PG54, 587D-588A)
Catéchisme de l’Église catholique, n. 358.
5. Les hommes, qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui nous unit ? Pourquoi sommes-nous différents du reste des êtres ?
Grâce à la communauté d’origine le genre humain forme une unité. Car Dieu " a fait sortir d’une souche unique toute la descendance des hommes " (Ac 17, 26 ; cf. Tb 8, 6) :
Merveilleuse vision qui nous fait contempler le genre humain dans l’unité de son origine en Dieu (...) ; dans l’unité de sa nature, composée pareillement chez tous d’un corps matériel et d’une âme spirituelle ; dans l’unité de sa fin immédiate et de sa mission dans le monde ; dans l’unité de son habitation : la terre, des biens de laquelle tous les hommes, par droit de nature, peuvent user pour soutenir et développer la vie ; unité de sa fin surnaturelle : Dieu même, à qui tous doivent tendre ; dans l’unité des moyens pour atteindre cette fin ; (...) dans l’unité de son rachat opéré pour tous par le Christ (Pie XII, enc. " Summi pontificatus "; cf. NA 1)
Catéchisme de l’Église catholique, n. 360.
" Cette loi de solidarité humaine et de charité " (Ibid.), sans exclure la riche variété des personnes, des cultures et des peuples, nous assure que tous les hommes sont vraiment frères
Catéchisme de l’Église catholique, n. 361.
Contempler le mystère
le Verbe a daigné assumer intégralement une nature humaine et consacrer la terre par sa présence et le travail de ses mains. La grande mission que nous recevons, avec le baptême, est celle de la corédemption. La Charité du Christ nous presse de prendre sur nos épaules une partie de cette tache divine qu’est le rachat des âmes.
6. L’être humain est-il un corps avec une âme ou une âme avec un corps, ou rien de tout cela ?
La personne humaine, créée à l’image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. Le récit biblique exprime cette réalité avec un langage symbolique, lorsqu’il affirme que " Dieu modela l’homme avec la glaise du sol ; il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant " (Gn 2, 7). L’homme tout entier est donc voulu par Dieu.
Catéchisme de l’Église catholique, n. 362.
Qu’est-ce que le corps ? Le corps est-il mauvais ?
Le corps de l’homme participe à la dignité de l’" image de Dieu " : il est corps humain précisément parce qu’il est animé par l’âme spirituelle, et c’est la personne humaine toute entière qui est destinée àdevenir, dans le Corps du Christ, le Temple de l’Esprit (cf. 1 Co 6, 19-20 ; 15, 44-45) :
Corps et âme, mais vraiment un, l’homme, dans sa condition corporelle, rassemble en lui-même les éléments du monde matériel qui trouvent ainsi, en lui, leur sommet, et peuvent librement louer leur Créateur. Il est donc interdit à l’homme de dédaigner la vie corporelle. Mais au contraire il doit estimer et respecter son corps qui a été créé par Dieu et qui doit ressusciter au dernierjour (GS 14, § 1).
Catéchisme de l’Église catholique, n. 364.
Contempler ce mytère
Ne saviez-vous pas que votre corps est un temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Et que vous ne vous appartenez pas ? (1 Co 6, 19) Que de fois, devant la statue de la Vierge Marie, Mère du Bel Amour, ne répondrez-vous pas à la question de l’Apôtre par une affirmation joyeuse : oui, nous le savons et nous voulons vivre ainsi, avec ton aide puissante, ô Vierge, Mère de Dieu !
La prière contemplative jaillira de vous, chaque fois que vous méditerez cette réalité surprenante : une chose aussi matérielle que mon corps a été choisie par l’Esprit Saint pour y établir sa demeure…, je ne m’appartiens déjà plus…, mon corps et mon âme — mon être tout entier — sont à Dieu… et cette prière sera riche de résultats pratiques qui dériveront de cette grande conséquence proposée par le même apôtre : glorifiez Dieu dans votre corps (1 Co 6, 20).
Si tu savais ce que tu vaux !… C’est saint Paul qui te le dit : tu as été acheté pretio magno, à grand prix.
Il te dit encore : Glorificate et portate Deum in corpore vestro : glorifie Dieu et porte-le dans ton corps.
7. Qu’est-ce que l’âme ? À quoi sert-elle ? D’où vient-elle ?
Souvent, le terme âme désigne dans l’Écriture Sainte la vie humaine (cf. Mt 16, 25-26 ; Jn 15, 13) ou toute la personne humaine (cf. Ac 2, 41). Mais il désigne aussi ce qu’il y a de plus intime en l’homme (cf. Mt 26, 38 ; Jn 12, 27) et de plus grande valeur en lui (cf. Mt 10, 28 ; 2 M 6, 30), ce par quoi il est plus particulièrement image de Dieu : " âme " signifie le principe spirituel en l’homme
Catéchisme de l’Église catholique, n. 363.
L’unité de l’âme et du corps est si profonde que l’on doit considérer l’âme comme la " forme " du corps (cf. Cc. Vienne en 1312 : DS 902) ; c’est-à-dire, c’est grâce à l’âme spirituelle que le corps constitué de matière est un corps humain et vivant ; l’esprit et la matière, dans l’homme, ne sont pas deux natures unies, mais le ur union forme une unique nature.
Catéchisme de l’Église catholique, n. 365.
L’Église enseigne que chaque âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu (cf. Pie XII, enc. " Humani generis ", 1950 : DS 3896 ; SPF 8) – elle n’est pas " produite " par les parents – ; elle nous apprend aussi qu’elle est immortelle (cf. Cc. Latran V en 1513 : DS 1440) : elle ne périt pas lors de sa séparation du corps dans la mort, et s’unira de nouveau au corps lors de la résurrection finale
Catéchisme de l’Église catholique, n. 366.
Contempler ce mystère
Telle est la volonté de Dieu, votre sanctification... Que chacun de vous sache faire usage de son corps saintement et honnêtement, sans s’abandonner aux passions, comme le font les païens qui ne connaissent pas Dieu12. Nous appartenons totalement à Dieu, corps et âme, avec notre chair et avec nos os, avec nos sens et avec nos puissances. Priez-le avec confiance : Jésus protège notre cœur ! Un cœur grand, fort et tendre, affectueux et délicat, débordant de charité pour toi, pour servir toutes les âmes. Notre corps est saint, temple de Dieu, précise saint Paul.
Il avait bien raison celui qui a dit, de l’âme et du corps, qu’ils sont deux ennemis incapables de se séparer, et deux amis incapables de se supporter.
8. Âme et esprit est-ce la même chose ?
Parfois il se trouve que l’âme soit distinguée de l’esprit. Ainsi S. Paul prie pour que notre " être tout entier, l’esprit, l’âme et le corps " soit gardé sans reproche à l’Avènement du Seigneur (1 Th 5, 23). L’Église enseigne que cette distinction n’introduit pas une dualité dans l’âme (Cc. Constantinople IV en 870 : DS 657). " Esprit " signifie que l’homme est ordonné dès sa création à sa fin surnaturelle (Cc.Vatican I : DS 3005 ; cf. GS 22, § 5), et que son âme est capable d’être surélevée gratuitement à la communion avec Dieu (cf. Pie XII, Enc. " Humani generis ", 1950 : DS 3891)
Catéchisme de l’Église catholique, n. 367.
Contempler le mystère
On disait à tel de nos bons amis, afin de l'humilier, que son âme était de deuxième ou de troisième choix.
Et lui, convaincu de son néant, raisonnait ainsi: étant donné que chaque homme n'a qu'une seule âme — et moi aussi, je n'en ai qu'une —, pour chacun son âme sera... de premier choix. Je ne veux pas ajuster le tir vers le bas! Par conséquent, j'ai une âme "de tout premier choix" et je veux, avec l'aide de Dieu, la purifier et la blanchir et l'enflammer, afin que mon Bien-aimé s'en réjouisse.
— Ne l'oublie pas, toi non plus, bien que tu te voies plein de misères: tu ne peux pas "ajuster le tir vers le bas".
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