Une société sans vision.



Mr. Fish / Truthdig
Imaginez que vous êtes au début de 2019. Les Démocrates, bien qu’ils n’aient jamais élaboré d’autre programme politique que ne pas être Donald Trump et refuser de revenir sur les lois des Républicains comme la loi fiscale de 2017, ont repris la Chambre des représentants par une faible majorité. Ils votent des chefs d’accusation devant mener à une destitution. Les Républicains du Sénat, fortement incités par de nombreux membres de leur parti même, à abandonner Trump, à cause de son inaptitude, de sa conduite de plus en plus imprévisible et de sa corruption, demandent au Président de démissionner. Trump refuse. Il utilise le mégaphone que constitue sa fonction pour pousser à la violence sa petite base de fanatiques. On ordonne à l’armée, qui y est autorisée par l’article 1021 de la loi de National Defense Authorization, de se déployer comme une force de police dans les rues du pays pour mettre fin à l’agitation. Les États-Unis, une fois la violence étouffée, sont devenus de facto une dictature militaire.
Que des personnalités en vue comme Ralph Nader considèrent ce scénario comme plausible montre bien à quel point de déliquescence en sont arrivées les institutions démocratiques. Les deux grands partis politiques sont dépourvus d’une conception cohérente de leur rôle. Ils sont soumis au pouvoir du monde des affaires. Ils ont abandonné l’idée de l’intérêt général. Ils ont fait de la politique une farce. Ils ont dépouillé les citoyens de leur pouvoir. La presse, notamment la presse en ligne, a transformé l’actualité en une émission de télé-réalité grotesque qui regorge de futilités, de commérages et de conjectures. Les élites des deux partis profitent, avec les nantis et le monde des affaires, de leur cleptocratie sans fard. Tout est à vendre, depuis les terres domaniales jusqu’à l’instruction publique. Et la force du pouvoir destructeur des sociétés appauvrit le peuple tout en détruisant délibérément la façade d’un État démocratique bien creux.
« Il n’y a pas de démocratie », me déclare Nader au téléphone depuis le Connecticut. « Tout ce qui reste de la démocratie dans ce pays, c’est qu’on ne vous jette pas en prison quand vous dites ce que vous pensez. Ce qui reste de la démocratie, ce sont les droits de la défense, l’habeas corpus, la liberté de parole et la cause raisonnable. Et tout ça est bafoué quand il y a une attaque terroriste et qu’on fait des rafles chez les musulmans américains, par exemple. »
« Peut-on parler de démocratie quand il n’y a pas de profondes différences entre les candidats lors des élections ? » demande-t-il. « Non. Peut-on parler de démocratie quand quelqu’un qui arrive second gagne les élections ? Non. Peut-on parler de démocratie quand il est plus difficile d’être candidat que dans n’importe quel autre pays du monde ? Non. Peut-on parler de démocratie quand c’est l’argent qui dirige tout ? Et je parle non seulement de l’argent que collectent les hommes politiques, mais aussi de l’argent de tiers. Non. Peut-on parler de démocratie quand le peuple n’a aucune influence sur le budget de l’armée ? Non. Cette question ne fait pas l’objet de débats publics. On ratifie ce budget en séance plénière de la Chambre et du Sénat, mais pas dans le cadre du processus des crédits parlementaires. Les questions posées sont les plus indigentes, les plus pitoyables et les plus serviles qu’on puisse imaginer. Le Congrès a anéanti toute sorte de participation démocratique en ce qui concerne l’armée et la politique extérieure. Le Congrès est censé être investi de la souveraineté du peuple. Ils [les membres du Congrès] ne respectent pas la Constitution, et les pouvoirs de décision pour les déclarations de guerre. Ils ne respectent pas le processus d’affectation des crédits parlementaires. Ils font de moins en moins d’auditions publiques. Ils sont à l’abri dans leur cocon du Capitol Hill, soumis à la force d’attraction de l’argent, du militarisme et du matérialisme. Leurs intérêts personnels bloquent le peuple américain qui a beaucoup de mal à joindre son représentant du Congrès, [les appels étant dirigés vers une messagerie vocale]. C’est la toute dernière escroquerie. »
« Trump est en train de jouer à qui perd gagne avec les Démocrates », continue Nader. « C’est une cible tellement tentante : tous ces mensonges, cette stupidité, ces insultes, ce racisme, cette misogynie. Ils n’arrivent pas à résister et ainsi, ils s’affaiblissent eux-mêmes par leur manque de programme constructif. Ils parlent toujours de la façon dont ils peuvent arriver à entrer en relation avec le citoyen moyen. Vous vous rendez compte ? On est maintenant à la fin de 2017. Ils en sont encore à chercher un message. »
La cheffe de la minorité démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi, remarque Nader, a adopté pour le parti le mantra « l’argent, le message, la mobilisation ». « Si on commence avec l’argent, quel genre de message va-t-on délivrer ? » demande-t-il, « Si on n’a pas de message, autour de quoi va-t-on mobiliser ? Alors voilà. Ils n’ont pas encore compris parce qu’ils ne comprendront jamais. Le parti sera toujours faible, mou, asservi et on cherchera toujours à collecter les mêmes dollars commerciaux tant que ceux qui ont déjà perdu quatre fois continueront à diriger le parti… Le pays se dirige tout droit vers l’abîme. »
Les Démocrates n’ont jamais réclamé un audit de l’énorme, de l’excessif budget militaire du Pentagone. Ils ne s’attaquent pas à la délinquance du monde des affaires, ils ne prônent pas la protection des consommateurs, ils ne donnent pas une impulsion aux droits des travailleurs et ils n’exigent pas non plus un salaire minimal décent ou la sécurité sociale pour tous. Et parce qu’ils ne représentent que les égards offerts par la politique de l’identité et une rhétorique libérale alambiquée, ils ont été incapables de protéger le pays de la pire génération du parti républicain de l’histoire du pays.
« Ils ne savent même pas comment on se fait entendre quand on parle de politique », déclare Nader, « Ils vous volent, mes chers compatriotes. Quelques patrons cupides contrôlent votre gouvernement au niveau national et au niveau local et ils anéantissent des zones entières en envoyant des industries à l’étranger dans des pays fascistes ou communistes. Ils n’ont aucune loyauté envers notre pays. Leurs seuls liens avec les communautés, c’est de les exploiter, de les abandonner. Ils sont arrivés au pouvoir sur votre dos, vous les travailleurs. Ils sont financés par Washington et les capitales des États, par vous les contribuables. Les Marines les ont sauvés quand ça chauffait pour eux qui copinaient avec les dictateurs et les monarques Pourquoi donc les laissez-vous vous diriger ? »
Selon Nader, les élites dirigeantes n’ont « plus peur du peuple », ce qui a conduit à « un gouvernement dictatorial aux multiples facettes, asservi à la classe ploutocratique symbolisée par Wall Street. »
Les sociétés profitent d’un nouveau code fiscal qui réduit les impôts des sociétés de 21 pour cent alors que les particuliers paient jusqu’ à 37 pour cent. On leur a ainsi conféré les droits constitutionnels des personnes alors que les personnes ont été dépouillées de leurs droits.
D’après Nader, « la Constitution est de plus en plus lettre morte. »
Les propriétaires des médias voient le département des actualités comme une source permanente de recettes. Ils sont les complices de Trump dans le Gong show (concours de talents) quotidien qu’on fait passer pour des actualités.
« Trump a conduit la presse de la vulgarité à l’obscénité » dit Nader. « Il a tiré quelques leçons de « The Apprentice ». Il s’est rendu compte que les médias, à quelques exceptions près, étaient prêts à faire n’importe quoi pour leur taux d’audience et leur argent. Que fait-il ? Il va toujours plus bas. Il commence par évoquer sans retenue le racisme, les violeurs et la sexualité, attrapez-les où vous voulez sans avoir de problèmes. Ils (les médias) se déchaînent. Ça a anéanti tous ses adversaires lors de la primaire républicaine, il les a mis KO jour après jour alors que la presse ne s’intéressait qu’au côté sexuel. La grossièreté, la brutalité. il y a toujours une nouvelle attaque. Il n’a pas cessé de les faire courir après lui. Un jour il attaque Marco Rubio, un autre il s’en prend à Hillary, un autre jour, à la famille d’un vétéran. »
« Quand sont étalés dans le New York Times sur deux pages, en petits caractères, les mensonges de Trump, quel impact cela a-t-il à moins qu’il n’y ait des remèdes et des mobilisations qui utilisent ces mensonges pour renforcer l’opposition qui cherche à le remplacer ? » demande Nader. « Après un moment, les gens se contentent de hausser les épaules et retournent jouer à leurs jeux vidéo. On peut attribuer la défaite des Démocrates par les Républicains à Rush Limbaugh, Sean Hannity, Michael Savage et toutes ces canailles. Ils soliloquent longuement, jour après jour, sans être contestés et c’est comme ça qu’ils ont eu les ouvriers. Quelle sorte de gens du centre gauche aurait laissé cela arriver ? En utilisant gratuitement nos ondes publiques, en plus. »
Nader craint que le peuple n’ait été si efficacement anesthésié par la culture de masse qu’il n’est pas impossible qu’il ne se révolte pas contre les élites. « Les États-Unis ont fabriqué une société dotée d’une capacité d’acceptation presque infinie de l’injustice, des abus et de la déchéance » dit Nader. « Il n’y a pas d’éducation civique dans les écoles. Ils ne savent pas ce qu’est la Constitution. Ils ne savent pas ce qu’est la responsabilité civile délictuelle. Ils ne savent pas où se trouve la mairie. Ils vivent maintenant dans une réalité virtuelle, tanguant entre leur télé grand écran et leur portable. Ils se vautrent dans les SMS. Dans une certaine mesure, ils sont passionnés par les rouages de Wall Street et de la Silicon Valley. C’est ça la jeune génération. Or ce sont les gens de 20 ans qui sont à l’origine des grands changements. Mais regardez ce que vous avez maintenant. Vous avez 10 ans de connexion internet, de portables à la disposition de tous les enfants. Premier élément. Le second, ce sont les émissions de divertissement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le troisième, c’est la démission de la génération des personnes âgées. Elles ont abandonné, en quelque sorte. Elles ne connaissent pas les nouveaux gadgets. Elles ne connaissent pas le langage. Elles vivent dans l’insécurité économique. Elles ne transmettent aux jeunes aucune sorte d’expérience historique, avec son cortège d’avertissements à prendre au sérieux. Attention ! On ne pense pas que ça puisse arriver de nouveau, [mais] cela peut arriver encore et encore. Il n’y a pas de transmission verbale, orale, entre les générations. De moins en moins. Alors on a ce système politique qui fait sombrer la société. Où sont les gens qui pourraient se mobiliser ? Y a-t-il un syndicat fort, un mouvement de travailleurs ? Non. Un mouvement de consommateurs fort ? Non. Les gens sont en train de perdre leur droit au respect de la vie privée, ils sont en train de perdre leur possibilité d’utiliser une monnaie ayant cours légal. Le monde des affaires fait pression pour qu’on se débarrasse de l’argent liquide. Marx n’aurait jamais cru cela possible. Pourquoi veulent-ils se débarrasser de l’argent liquide ? Ils veulent incarcérer tout le monde dans un camp pénitentiaire encerclé par des paiements par mobile, par des cartes de crédit, par des cotes de solvabilité, par des dettes sans fin, par l’invasion de leur vie privée, par la possibilité d’évaluer les sanctions pécuniaires, les frais et les achats inutiles parce qu’ils contrôleront l’argent des gens. C’est la banque Wells Fargo. Wells Fargo s’en est tirée malgré trois millions de ventes forcées, sans l’autorisation des clients et à l’insu de ceux-ci, de cartes de crédit, de ventes d’assurance automobile, et en arrangeant leur cote de solvabilité. Certains ont perdu leur voiture et leur maison. Ils ont basculé dans la faillite. Personne n’a encore été poursuivi. »
L’effondrement de la profession juridique aggrave encore la déliquescence et ce problème est exacerbé par les juges incompétents d’extrême droite dont Trump remplit les tribunaux fédéraux et qui ont été choisis par des organisations comme la Federalist Society. Selon Nader, les tribunaux ont anéanti la liberté contractuelle et la loi de responsabilité civile délictuelle. Ils ont, à maintes reprises, annulé des droits constitutionnels, de façon arbitraire, en décidant, par exemple, que des donations sans limite à une campagne par des sociétés est une forme de liberté d’expression et de droit de pétition contre le gouvernement.
Wall Street et les grandes banques, renfloués en 2008, ont recommencé à se livrer aux jeux spéculatifs qui ont conduit à l’effondrement financier mondial. Et quand la prochaine catastrophe arrivera, les banques et Wall Street obtiendront des milliards de renflouement par le Trésor des États-Unis.
« Les banques font, en ce moment, d’énormes bénéfices », dit Nader. « Donc elles prennent de plus grands risques. Les dollars du consommateur se changent en bénéfices des sociétés qui sont maintenant transformés en rachat d’actions afin de correspondre aux critères exigés pour une indemnisation plus élevée même si c’est contre les intérêts de leur propre société. »
« De 2005 à 2014, on avait 3,9 billions de dollars de rachats d’actions, 50 % de tous les bénéfices nets des sociétés », dit-il. « 50% des 500 sociétés les plus importantes ont fait des bénéfices ces dix dernières années avec les rachats de leurs actions. Non pour augmenter les salaires ni pour consolider les plans de retraite, ni pour les dividendes, ni pour la recherche, ni pour le capital productif ni pour la création d’emplois.L’histoire jamais dévoilée ou si peu de l’économie américaine d’aujourd’hui. Avec tout cet argent qui revient de l’étranger et des sociétés, ils projettent de racheter encore davantage d’actions. C’est comme si on brûlait de l’argent. »
« Ainsi Walmart, au lieu d’augmenter les salaires de la masse de ses salariés sous-payés a-t-il racheté des actions pour 65 milliards de dollars, ces sept dernières années », dit Nader. « Si on prend un million des travailleurs de Walmart et qu’on leur donne mille dollars de plus chaque année, ça fait un milliard. Multipliez ça par 60 ou 70. »
Cette spéculation, qui est en train de ruiner l’économie du pays, va continuer, selon Nader, jusqu’à ce que le système financier s’effondre et que les États-Unis fassent défaut sur leurs obligations.
Ce qui le préoccupe, c’est que tant que « 10 à 15 % des Américains feront partie des gens aisés », les élites trouveront toujours assez de soutien pour continuer leurs attaques.
« Dans des sociétés, la majorité a été bridée par une minorité de membres des classes supérieures bien établies », dit-il. « Ce que nous oublions, c’est l’Europe du 18ème, du 19ème et du 20ème siècle. Une clique minuscule contrôlait tout. Quand il y a un problème, le pays bascule dans la dictature. Aussi longtemps que les classes aisées ne sont pas touchées, le système de contrôle est verrouillé, comme des engrenages de liaison. »
« La corruption n’a pas de fin », dit-il. « Nous sommes une société de joueurs. Nous ne bâtissons pas l’avenir. Il y a des casinos partout, des jeux de hasard vidéo. On vous incite à jouer à des jeux de hasard sur votre portable. On milite pour que les paris sportifs soient légalisés. Puis il y a aussi le cannabis. Tous les jours, il y a des articles à propos de la légalisation du cannabis. Que va-t-il se passer ? C’est déjà un fameux business. Le bazar. On n’évoque pas du tout dans ces articles la légalisation du chanvre industriel et c’est pourtant une industrie qui pourrait se révéler d’une grande importance pour le pays. Tous les agriculteurs en ont envie de cette légalisation, comme les papeteries industrielles, d’ailleurs. Et le chanvre industriel est toujours sur la liste des substances prohibées du Bureau des stupéfiants, le DEA. Ce sont le sénateur Rand Paul et le leader de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell qui sont en faveur de la légalisation du chanvre, ce ne sont pas les Démocrates du Congrès. »
D’après Nader, la résistance doit être locale. Nous devons d’abord nous organiser pour faire revenir à nous les communautés qui nous soutenaient, dit-il. Ce sont des organisations de la base qui doivent présenter des candidats au Congrès et elles doivent utiliser le pouvoir du nombre pour venir à bout des médias mainstream et de l’argent des sociétés. On peut, bien sûr, s’attendre à ce que l’État soumis au monde des affaires essaie d’étouffer notre message.
« Le salaire de subsistance décent, les impôts, le système de santé pour tous, toutes ces mesures ont le soutien d’au minimum 70 % des citoyens », dit Nader en dressant le catalogue des questions des campagnes électorales. « 90% des citoyens sont en faveur du démantèlement des grandes banques. Même pourcentage pour la répression de la délinquance du monde des affaires. Les gens ont besoin de voir concrètement la nature de la délinquance du monde des affaires. C’est ce qui arrive à votre crédit. C’est ce qui arrive à votre maison. C’est ce qui arrive à votre emploi. C’est ce qui vous arrive quand vous avez un cancer. C’est ce qui se passe à l’hôpital. C’est ce qui se passe quand on vous refuse une assurance santé et que vous ne pouvez pas couvrir vos enfants. C’est assez dingue de ne pas pouvoir tenir ce genre de discours à une nombreuse assistance. »
Nader nous met en garde, la cupidité de l’État soumis au monde des affaires ne nous prépare pas aux ravages du changement climatique. Et le temps que les élites réagissent, il sera sans doute trop tard.
« C’est une course », dit Nader. « Quand Miami aura été inondé, surtout Fisher Island, peut-être que les super riches vont retrouver leur bon sens. Le problème avec l’énergie solaire, c’est qu’on a besoin d’un réseau. Les panneaux solaires, c’est parfait, mais si on veut avoir de l’électricité solaire, on a besoin d’un réseau d’un type différent, ce qui exige des investissements d’infrastructure. »

« La justice a besoin d’argent », conclut-il en demandant aux élites éclairées de donner un milliard de dollars pour financer des mouvements de résistance sans lien avec le Parti démocrate. « Le mouvement d’abolition de l’esclavage a eu besoin d’argent. Le mouvement des suffragettes a eu besoin d’argent. Cet argent est venu des gens riches. Pour le mouvement des droits civiques, la famille Curry, la famille Stern. Au début des années 50 et 60. Les mouvements écologistes ont reçu l’argent des riches. N’attendez pas le Parti démocrate. Le Parti démocrate est un instrument. Dans un premier temps, vous devez l’utiliser et le contrôler. Dans un troisième temps, quand vous êtes mobilisé, vous pouvez le laisser de côté. C’est un dispositif creux qui appartient à un duopole. Mais il est là. Ces partis sont très vulnérables. Ce sont des coquilles qui reposent sur l’argent et des publicités télévisées qui n’intéressent à personne. Une radio irréfutablement de droite. On peut triompher de tout ceci quartier par quartier, mais il faut de l’argent. Les bourses du travail sont inoccupées. Les salles pour les vétérans sont inoccupées. les bibliothèques sont inoccupées. Il y a beaucoup d’endroits où se rassembler. En outre, on peut aussi louer de nombreux magasins vides. »

Commentaires