À Tel Aviv, des milliers d'Israéliens réclament le départ de Netanyahou, accusé de corruption.
ISRAËL - Des milliers d'Israéliens ont manifesté, vendredi à Tel-Aviv, pour réclamer la démission du Premier ministre Benjamin NetanyahOu, après que la police a recommandé son inculpation pour corruption.
Rassemblés près du Théâtre national, les manifestants brandissaient sous le soleil des pancartes avec le portrait de Netanyahou barré en jaune de l'inscription "Crime Minister" en anglais, jeu de mot avec "Prime minister" ("Premier ministre"). "Menteur, menteur", ont martelé les manifestants quand l'un des orateurs a tourné en dérision les protestations d'innocence constantes de Netanyahou. Le nombre de manifestants s’élève à environ un millier, selon un porte-parole de la police.
L'opposition a également réclamé son départ, tandis que tous les chefs de sa coalition sont restés solidaires pour l'instant, au moins jusqu'à la décision du procureur général.
Deux affaires
Tel-Aviv est depuis des mois le théâtre d'une manifestation hebdomadaire réclamant l'inculpation et le départ du Premier ministre israélien, au pouvoir depuis près de douze ans au total. Le rassemblement de vendredi est le premier depuis que la police a annoncé mardi avoir réuni assez de preuves pour inculper Netanyahou pour corruption dans deux affaires.
Dans l'une des enquêtes, le Premier ministre est soupçonné d'avoir essayé de conclure un accord avec le plus grand quotidien payant israélien pour une couverture favorable de son action.
Dans l'autre dossier, la police suspecte Netanyahou et des membres de sa famille d'avoir reçu de la part de richissimes personnalités pour un million de shekels (environ 2,5 millions de dirhams) de cigares de luxe, bouteilles de champagne et bijoux, en échange de faveurs financières ou personnelles.
Le Premier ministre dément
Mercredi, le Premier ministre a réagi à ces accusations dans une allocution télévisée, qualifiant le rapport de la police d'"extrémiste et plein de trous comme un fromage suisse". Il a non seulement démenti ces allégations, mais accuse à son tour la police de tenir ces propos "pour des motifs purement politiques". Il a également affirmé que "toutes ces tentatives se termineront sans rien".
"La coalition est stable et personne, pas moi ni quiconque, n'envisage d'organiser des élections [anticipées]", a-t-il déclaré dans son discours prononcé à Tel Aviv. "Nous allons continuer à travailler ensemble pour le bien de nos citoyens israéliens jusqu'à la fin du mandat", qui prend fin en 2019.
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