L’islam est une religion de paix, de coexistence et de compassion humaine.

L’islam est une religion de paix, de coexistence et de compassion humaine.

19 octobre 2020



Islam, miséricorde envers toutes les créations


Après le 11 septembre, l’Islam a cependant été perçu de manière négative et injustement associé aux terroristes. Les véritables enseignements de l’islam, tels qu’ils sont compris et pratiqués par quelque deux milliards de musulmans dans le monde, ont été déformés.

Il est essentiel d’énoncer la position de l’Islam par rapport à la montée du radicalisme et de l’islamophobie. Nous sommes conscients qu’il est nécessaire de changer la perception négative de l’Islam. L’objectif est de promouvoir l’islam en tant que religion de paix et de compassion.

La Oummah islamique (Nation de l’Islam) devrait donner l’exemple au monde en pratiquant le concept de l’Islam de « rahmatan Li al-‘âlamîn« (une miséricorde envers toutes les créations).

« Nous ne t’avons envoyé que comme Miséricorde pour l’humanité » (Sourate 21, Verset 107)

وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلاَّ رَحْمَةً لِّلْعَالَمِينَ

D’après Abou Saleh, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit :

« Ô vous les gens ! Certes je ne suis qu’une miséricorde qui a été donnée», (Rapporté par Ibn Sa’d et authentifié par Cheikh Albani dans la Silsila Sahiha n°490


عن أبي صالح قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : يا أيها الناس ! إنّما أنا رحمة مهداة
(رواه ابن سعد و صححه الشيخ الألباني في السلسلة الصحيحة رقم ٤٩٠

Ce verset du Coran décrit l’envoi du prophète Mohammad par Allah comme une miséricorde envers toutes les créations.

Rahmatan li al-‘âlamîn englobe des valeurs universelles positives, qui ne sont pas spécifiquement destinées aux seuls musulmans. Il signifie la miséricorde envers toute l’humanité. L’Islam n’enseigne pas aux croyants à blesser, mépriser ou à opprimer les autres.

Le concept de « rahmatan li al-‘âlamîn« conçoit l’Islam en tant que religion de paix et de compassion n’est pas nouveau. Des universitaires ont discuté et écrit sur les valeurs de bienveillance, de bonté et de miséricorde que prône l’Islam. Mais ce qui est nouveau, c’est que le gouvernement malaisien le traduit dans ses politiques et comme la solution aux défis contemporains, tels que l’islamophobie et le radicalisme. Le concept de« rahmatan li al-‘âlamîn« a été largement abordé par les universitaires qui ont discuté et écrit sur les valeurs de bienveillance, de bonté et de miséricorde que prône l’Islam.

Dans le récit historique musulman, l’Islam est considéré comme une force progressiste, tolérante et civilisatrice, avec des règles contraignantes qui limitent l’injustice et la violence gratuite. L’identité de l’Islam comme « religion de paix » repose sur le principe que l’Islam s’attaque aux causes profondes de la violence humaine. Les écritures islamiques offrent des lectures variées de perspectives guerrières et pacifistes, mais leurs nombreuses dérogations soutiennent la construction d’une vision globale de la paix.

Il est significatif que le Coran désigne les musulmans comme une communauté de la voie moyenne oummatan wasatan, qui, avec son concept parallèle de « reconnaissance mutuelle » (ta’arouf) pour l’amitié avec d’autres communautés et nations, visualise les musulmans comme des agents et des facilitateurs de la paix.

On trouve également une articulation élaborée de méthodes de résolution pacifique des conflits, telles que la paix par le conseil (nasîhah), la paix par la conciliation (soulh, islâh), la paix par l’arbitrage (tahkîm), et l’octroi de l’amnistie et du pardon (‘afw).

Au moment de l’avènement de l’Islam, l’Arabie tribale était encline à la violence, en particulier dans les situations où la consultation et l’arbitrage (choura et tahkîm) ne permettaient pas de mettre fin au conflit. La justice tribale était également encline à l’exagération dans la vengeance, c’est pourquoi le Coran a pris une position emphatique sur la proportionnalité et l’équivalence qui inclinait au pardon.

Malgré les interprétations abusives du jihad, celui-ci est aussi un instrument d’auto-éducation et d’amélioration. Les voies de la paix dans l’Islam sont également enrichies par ses enseignements sur la fraternité humaine, la compassion, l’honneur du prochain, l’évitement du mal à autrui et la riche tradition du soufisme. L’Islam prône la paix par la non-violence, une résistance digne à la provocation et une vision généralement positive de la nature et du potentiel humains.Les faits montrent que l’Islam n’a pas été témoin de plus de violence que ce que l’on trouve dans d’autres civilisations, en particulier celle de l’Occident, comme en témoignent le colonialisme, les première et deuxième guerres mondiales, l’occupation et les conflits en Irak, en Afghanistan, en Libye et ailleurs.

Il semble que la conquête musulmane de l’Espagne et la domination ottomane de l’Europe de l’Est aient laissé une mémoire historique de l’association de l’Islam à la force et au pouvoir. En outre, les bouleversements des dernières décennies au Moyen-Orient et les mouvements utilisant l’islam et le djihad à des fins politiques ont renforcé l’idée répandue en Occident que l’islam est lié à la violence.

Dieu montre à ses serviteurs humains le chemin pour le chercher, et quiconque s’engage sur ce chemin est récompensé par une tranquillité intérieure (sakînah) qui lui donne la force de construire un environnement pacifique autour de lui. La paix vient de Dieu, mais pas de façon évidente, comme le dit le Coran :

“C’est Lui qui a fait descendre la tranquillité dans les cœurs des croyants afin qu’ils ajoutent une foi à leur foi. A Allah appartiennent les armées des cieux et de la terre ; et Allah est Omniscient et Sage”. (Sourate 48, Verset 4).

هُوَ ٱلَّذِى أَنزَلَ ٱلسَّکِینَةَ فِى قُلُوبِ ٱلْمُؤْمِنِینَ لِیَزْدَادُوا إِیمَٰنًا مَّعَ إِیمَٰنِهِمْ وَلِلَّهِ جُنُودُ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ وَکَانَ ٱللَّهُ عَلِیمًا حَکِیمًا

En fait, Allah s’est attribué la tranquillité à Lui-même pour montrer sa position haute et noble :

“Puis, Allah fit descendre Sa quiétude sur Son messager et sur les croyants“. (Sourate 9, Verset 26).

ثُمَّ أَنزَلَ ٱللَّهُ سَکِینَتَهُۥ عَلَىٰ رَسُولِهِۦ وَعَلَى ٱلْمُؤْمِنِینَ

Ce noble verset révèle que la tranquillité est un sentiment descendu de la part de Dieu donc dans le but d’avoir la quiétude, il faut être en relation avec Dieu.

Dieu loue également ceux qui vivent en paix avec les autres dans leur conduite quotidienne :

« Les [vrais] serviteurs de Dieu sont ceux qui parcourent la terre avec humilité, et quand les ignorants s’adressent à eux, ils répondent « Paix ». (Sourate 25, Verset 63).

وَعِبَادُ الرَّحْمَٰنِ الَّذِينَ يَمْشُونَ عَلَى الْأَرْضِ هَوْنًا وَإِذَا خَاطَبَهُمُ الْجَاهِلُونَ قَالُوا سَلَامً

La paix ne se trouve donc pas en dehors du cœur de l’homme, mais principalement en son sein, et de là, elle se répand vers le monde extérieur. Dans la perspective coranique, la paix s’exprime dans trois cercles imbriqués, la première est la paix du cœur, qui nourrit à son tour, en deuxième lieu, la paix avec Dieu et la foi en lui, s’étendant au troisième cercle : la paix avec le monde extérieur. Ces trois cercles interagissent et s’influencent mutuellement en permanence.

L’Islam prône également des valeurs telles que l’amour du Créateur, l’humilité, la patience, la facilité et la facilitation (taysîr, samâhah) dans les relations avec les autres et la responsabilité (mouhasabah). Ces valeurs sont soutenues par d’innombrables versets du Coran. Les cinq piliers de l’Islam – la croyance en Dieu, la prière obligatoire (salâh), la charité (zakâh), le jeûne (sawm) et le pèlerinage du haj – sont tous non violentes, humanitaires et pacifiques.

L’Islam est également un fervent défenseur de la justice (‘adl) et de la bienveillance (ihsân). Il est intrinsèquement moral lorsqu’il privilégie les obligations, ou le devoir envers les autres, par rapport à ses propres droits. L’Islam met l’accent sur la justice sociale, l’abolition de toutes les formes de racisme et de discrimination, qui sont également propices à la paix et à l’harmonie sociale.

Plusieurs autres principes qui soutiennent la résistance non violente, tels que l’engagement persuasif et la diplomatie, la consultation et le dialogue, le retrait des situations d’injustice et le boycott des actes d’agression, sont favorables à la paix. L’Islam recommande l’émigration (hijrah) et la sortie de la guerre et de l’agression, la volonté de saisir les opportunités de rétablissement de la paix, ainsi que la désignation de prières spéciales en temps de peur, de conflit et de tumulte.

La patience et la persévérance dans la perspective coranique ne sont pas une simple passivité, mais d’importants instruments de maîtrise de soi. Le prophète Muhammad a dit que « le pouvoir ne réside pas dans la capacité à frapper autrui, mais dans la capacité à garder le contrôle de soi lorsque la colère surgit ». La patience (sabr) est la plus louable lorsqu’elle vient de ceux qui sont capables de se venger mais qui choisissent de faire preuve de retenue.

L’Islam met l’accent sur le fait de faire le bien (khayr, ihsân, birr) et non sur le pouvoir. Khayr et ihsan soulignent le soutien aux pauvres et la charité. La charité est prescrite dans plus de 25 endroits du Coran, tous encourageant les fidèles à aider les défavorisés et à contribuer à la suppression de l’injustice dans la société. La justice et le bien doivent prévaloir dans toutes les interactions avec les autres humains, qu’ils soient musulmans ou non.

La vision de l’Islam de la vie humaine sur terre est soulignée par l’harmonie et la paix avec les autres créatures et habitants de la planète. La paix dans l’Islam n’est pas seulement une absence de guerre. C’est l’élimination des motifs de violence et de conflit, de gaspillage, d’oppression et de corruption. La paix, et non la guerre ou la violence, est le véritable but de la vie humaine et de la vice-présidence (khilafah) de Dieu sur la Terre.

Si l’islam est synonyme de paix, il ne souscrit pas au pacifisme. La guerre est clairement autorisée en cas de légitime défense et contre une agression manifeste. L’usage limité de la force est autorisé dans des conditions qui visent principalement à contenir et à contrôler la violence.La compassion dans l’Islam

Parmi les noms propres d’Allah, on trouve ar-Rahmân et ar-Rahîm (compatissant et miséricordieux). Un musulman commence tout en récitant Bismi Allah ar-Rahmân ar-Rahîm (c’est-à-dire qu’il commence au nom d’Allah qui est compatissant et miséricordieux). Ainsi, un musulman est censé invoquer Allah le Compatissant et le Miséricordieux à chaque étape. Il n’invoque pas les autres noms d’Allah (Allah a 99 noms selon la croyance islamique) comme il l’invoque comme Miséricordieux et Compatissant.

Le tout premier chapitre du Coran comporte le deuxième verset sous le nom de ar-Rahman ar-Rahim (Le Compatissant, le Miséricordieux). Le premier verset porte lui aussi le sens de la compassion lorsqu’il décrit Allah comme Rabbu al-‘Âlamîn (c’est-à-dire le soutien du monde entier). Le concept de soutien du monde entier lui-même est basé sur Sa miséricorde et Sa compassion pour tout ce qu’Il a créé. En fait, la rahma est si centrale à l’existence d’Allah qu’elle englobe tout ce qui existe dans l’univers (wasi`at koulla chay’in) voir le verset qui suit :

“Ceux (les Anges) qui portent le Trône et ceux qui l’entourent célèbrent les louanges de leur Seigneur, croient en Lui et implorent le pardon pour ceux qui croient : « Seigneur ! tu étends sur toute chose Ta miséricorde et Ta science. Pardonne donc à ceux qui se repentent et suivent Ton chemin et protège-les du châtiment de l’Enfer““. (Sourate 40, Verset 7).


ٱلَّذِينَ يَحْمِلُونَ ٱلْعَرْشَ وَمَنْ حَوْلَهُۥ يُسَبِّحُونَ بِحَمْدِ رَبِّهِمْ وَيُؤْمِنُونَ بِهِۦ وَيَسْتَغْفِرُونَ لِلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ رَبَّنَا وَسِعْتَ كُلَّ شَىْءٍ رَّحْمَةً وَعِلْمًا فَٱغْفِرْ لِلَّذِينَ تَابُوا۟ وَٱتَّبَعُوا۟ سَبِيلَكَ وَقِهِمْ عَذَابَ ٱلْجَحِيمِ

La compassion représente le véritable esprit de l’Islam et la compassion est bien plus vitale pour les enseignements islamiques que toute autre chose. Certains mots clés du Saint Coran sont fortement soulignés, dont quatre sont très souvent répétés, à savoir rahmah, ihsân ‘adl et hikmah (compassion, bienveillance, justice et sagesse).

Le principe de compassion est en fait au cœur de toutes les traditions religieuses, éthiques et spirituelles, nous appelant à toujours traiter tous les autres comme nous souhaitons être traités nous-mêmes. La compassion nous pousse à travailler sans relâche pour soulager la souffrance de nos semblables, à nous détrôner du centre de notre monde pour y placer un autre, et à honorer le caractère sacré inviolable de chaque être humain, en traitant tout le monde, sans exception, avec une justice, une équité et un respect absolus.

Il est nécessaire, tant dans la vie publique que dans la vie privée, de s’abstenir systématiquement et avec insistance d’infliger des souffrances. Agir ou parler violemment par dépit, par chauvinisme ou par intérêt personnel, appauvrir, exploiter ou refuser des droits fondamentaux à quiconque, et inciter à la haine en dénigrant les autres – même nos ennemis – est un déni de notre humanité commune.

Le meilleur endroit pour commencer notre étude de la tradition de compassion dans l’Islam est, bien sûr, le Saint Coran et la vie du Saint Prophète Mohammad (la paix soit sur lui). Les musulmans doivent contempler les signes (ayât) de la bienveillance de Dieu dans toutes les merveilles du monde créé. Grâce à la générosité d’Allah, l’ordre et la fécondité étaient là où il aurait pu y avoir du chaos et de la stérilité. En apprenant à apprécier l’immense bonté de Dieu, les musulmans ont été inspirés à l’imiter ; ils ont voulu donner avec grâce à toutes les créatures de Dieu et se couvrir des vertus de la compassion, en développant un esprit bienveillant et responsable, en particulier pour les membres faibles et vulnérables de la société.

Chaque récitation du Saint Coran commence par une invocation à Allah, le Compatissant (ar-rahmân) et le Miséricordieux (ar-rahîm). Le message fondamental du Saint Coran est un appel à la compassion pratique et à la justice sociale ; il est erroné et égoïste de se constituer une fortune privée et bon de partager sa richesse équitablement, et de travailler dur pour construire une société juste et décente, où chacun est traité avec respect. Dès le début de la mission du Saint Prophète, la Zakat a fait de la charité envers les pauvres un élément essentiel de la vie musulmane. La foi n’est pas seulement une acceptation intellectuelle d’un ensemble de doctrines sur Dieu. Les premières sourates soulignaient à plusieurs reprises le fait qu’un homme ou une femme de foi est celui qui accomplit les « actes de justice » (salihât).

Le Saint Coran, souligne l’importance de la compassion dans la vie du bon et vertueux musulman. Le chemin difficile de la vertu est défini comme le chemin de la charité ou de l’amour désintéressé, et trois cas spécifiques sont donnés pour notre compréhension :
(1) libérer l’esclave,
(2) nourrir les orphelins ; et
(3) nourrir les indigents dans la poussière.

Nourrir ceux qui en ont besoin, au sens propre comme au sens figuré. Mais faites-le surtout quand il y a des privations ou des famines. Tous les orphelins doivent être nourris et aidés. Mais les orphelins ordinaires tomberont sous le coup de l’indigence. Les orphelins qui nous sont apparentés ont un droit spécial sur nous. Ils doivent nous être proches et nous être chers, et si la charité commence à la maison, ils ont le premier droit sur nous.

Les personnes en bas dans la poussière ne peuvent être aidées que par pure charité, car on ne peut rien attendre d’elles, ni louanges, ni publicité, ni aucun autre avantage pour l’aidant. Une telle aide est en effet une aide. Mais il peut y avoir différents degrés, et l’aide sera adaptée au besoin.

Une telle charité et un tel amour pratiques seront l’épreuve de vérité de la Foi et l’enseignement de toutes les vertus. Les vertus sont résumées sous les noms de Patience (le mot arabe inclut la constance et la retenue) et de Bonté compatissante. Non seulement elles seront le test par lequel la sincérité de leur Foi sera jugée, mais elles seront le fruit que leur Foi produira constamment.

Dieu encense, ces gens vertueux dans les termes suivants dans le Saint Coran :

“Ceux-là sont les gens de la droite“. (Sourate 90, Verset 18)

أُولَئِكَ أَصْحَابُ الْمَيْمَنَةِ

Chaque musulman sait tout cela, mais nous devons tous faire un effort conscient pour nous rappeler ces vérités fondamentales. Le Saint Coran voit cela comme un processus spirituel aussi bien qu’intellectuel ; il fait souvent remarquer qu’un prophète ne prêche rien de nouveau, il restaure les valeurs importantes qui ont été négligées ou oubliées par le peuple. « Rappelez-leur ! » Allah a demandé au prophète Mohammad (sur lui la paix) :

« Eh bien, rappelle ! Tu n’es qu’un rappeleur“. (Sourate 88, Verse 21).

فَذَكِّرْ إِنَّمَا أَنْتَ مُذَكِّرٌ

Le Saint Coran lui-même est un tel rappel (dhakir). Il dit et répète que les êtres humains ne sont pas essentiellement mauvais, ils sont simplement oublieux. Une fois que la compassion est rétablie au cœur de la vie religieuse, morale et sociale, toutes les autres questions litigieuses qui causent des dissensions parmi les fidèles peuvent être mises en perspective.





Conclusion

Le mot « Islam » signifie paix et soumission. Les musulmans se saluent en disant « salâmu ‘alaykoum« , ce qui signifie « la paix soit avec vous ». Comme la majorité des adeptes d’autres religions, la majorité des musulmans croient en la recherche d’un monde juste et pacifique. Le Coran enseigne qu’Allah veut que les musulmans contrôlent leur agressivité et approchent les autres en paix.

Pour les musulmans, le Coran est d’une importance suprême car il s’agit des paroles directes d’Allah à l’humanité, et il est donc traité avec un grand respect. Le Coran fait souvent référence à des enseignements sur la paix et la réconciliation.

Le Coran enseigne également quand il est justifié de se battre :

“Dis : « Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'[Allah] vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous“. (Sourate 6, Verset 151).



Cette citation suggère que les musulmans ne doivent tuer que si cela peut être justifié par la loi islamique, car la vie humaine est précieuse et appartient à Allah.

Tout autre type de meurtre est l’un des plus grands péchés de l’Islam. Ces péchés seront jugés par Allah au Jour du Jugement.

Un verset du Coran qui décrit certaines des qualités d’un bon croyant dit :

» Ceux qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui – car Allah aime les bienfaisants « . (Sourate 3, Verset 134).

الَّذِينَ يُنفِقُونَ فِي السَّرَّاءِ وَالضَّرَّاءِ وَالْكَاظِمِينَ الْغَيْظَ وَالْعَافِينَ عَنِ النَّاسِ وَاللَّهُ يُحِبُّ الْمُحْسِنِينَ

On verra donc que ceux qui maîtrisent leur colère et pardonnent aux autres et qui font le bien sont ceux qu’Allah aime. Et ces qualités sont à la base de la compassion. La colère et la violence sont toujours dénoncées par Allah. Elles sont tout à fait à l’opposé de la compassion. L’un des noms d’Allah est Ghafour, c’est-à-dire celui qui pardonne, celui qui ne se venge pas. Une personne compatissante ne peut jamais se venger.

Ainsi, on peut conclure d’une étude plus approfondie du Coran et des hadiths que la compassion est la meilleure qualité humaine et que personne ne mérite d’être humain s’il n’est pas compatissant. C’est donc un élément central des enseignements de l’Islam.


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