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Si seulement El Azami pouvait prendre exemple sur Youssoufi...
SCÈNE POLITIQUE ACTUELLE
Cette semaine, alors que Driss El Azami, du PJD, menaçait, insultait et criait sous la coupole, défendant bec et ongles sa rente politique, les Marocains se sont remémorés avec nostalgie le grand Abderrahmane Youssoufi. Un homme qui a servi avec patriotisme inconditionnel sa nation.
Les Marocains ont assisté, cette semaine, à deux événements marquants. Deux faits totalement opposés qui nous révèlent le vrai visage de nos politiciens d’aujourd’hui. Le premier événement, celui d’un Driss El Azami El Idrissi, président du groupe parlementaire du PJD, maire de Fès et ancien ministre, hurlant avec nervosité, défendant bec et ongles hauts salaires et autres avantages des élus.
El Azami a menacé et insulté les citoyens marocains actifs sur les réseaux sociaux, tapé littéralement avec fougue à maintes reprises sur la table, s’imaginant en face de ceux qui le critiquent. «Ne touchez pas à mes salaires et avantages, vous êtes des populistes et je ne ménagerai aucun effort à vous attaquer», a-til menacé les Marocains. Son excuse: grâce à ces avantages, je suis immunisé contre la corruption. Donc, soit je continue à percevoir mes millions, et je vous défie, ou bien je suis un corrompu, et je vous nargue. Vous ne rêvez pas. C’est le politique marocain d’aujourd’hui, heureusement pas tous.
Une scène politique en déperdition
Le deuxième événement, lui, est empreint de sagesse, de beauté et de grandeur. Dans son testament, le grand Abderrahmane Youssoufi, ancien Premier ministre décédé le 29 mai 2020, a légué toute ce qu’il possède à sa patrie. A la mort de sa femme, que Dieu la préserve, tout ce qu’ils détiennent, capital matériel et immatériel, son appartement, ses livres et écrits, son patrimoine…
Tout, sera transféré à son pays, à la Fondation nationale des musées, dirigée par Mehdi Qotbi; et son appartement servira de musée pour les nostalgiques de cette époque où les politiciens marocains défendaient des idéaux et le bien-être de leurs concitoyens. Pas tous, mais leur gourmandise n’était pas si insatiable que celle nos actuels énergumènes. L’espèce la plus bruyante et dangereuse, les islamistes, ces populistes dont le seul but est de s’enrichir sur le dos du peuple. Abderrahmane Youssoufi, homme de valeurs intègre, intellectuel et vrai patriote, a vécu dans la dignité et mort dans la dignité. Même après sa mort, il continue à donner des leçons magistrales à ces pseudo-militants, ces arrivistes de la politique.
Certains de ces derniers osaient se comparer à lui. Une insulte à sa mémoire. Un fossé intergalactique les sépare. Un fossé caractérisé d’une scène politique en déperdition, où les vrais militants patriotes comme Youssoufi sont de plus en plus en voie d’extinction, une denrée rare dans un Maroc où la médiocrité règne en maître sous la coupole. Youssoufi a servi «biliki» sa patrie, est resté grand, même après sa mort.
L’Histoire retiendra son nom, pour toujours; les autres, défenseurs de la rente, vénaux, rapaces, avides de pouvoir, d’argent et de division de la société, leur place, dans les dépotoirs de l’histoire.
A bon entendeur !.
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