CORONAVIRUS : « Apocalypse-Frigo… Merci Bruno (le Maire) !! »
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Aujourd’hui ce sera donc l’apocalypse-frigo qui se prépare grâce à notre ami Bruno (le Maire).
Tout d’abord je voulais faire un petit rappel sur l’efficacité de l’encadrement des prix. Prenez, au hasard le gel hydroalcoolique. Tout le monde en veut. La demande est immense. L’offre inexistante.
Que se passe-t-il ?
Le petit flacon est à 3 euros puisque notre ministre l’ami Bruno a su, avec courage, selon les zinformations officielles de la pravda, ne pas hésiter et même sans que sa main ne tremble, signer un décret d’encadrement des prix dudit gel hydroalcoolique.
Mais…. l’économie a ses règles.
Vieilles comme le monde. La loi de l’offre et la demande.
Et Bruno peut encadrer ce qu’il veut, le fait d’encadrer les prix ne va pas créer la production.
Ainsi, vous pouvez actuellement acheter du gel hydroalcoolique à 3 euros, mais… vous n’en trouverez nulle part. Il n’y en pas.
Pour les masques c’est la même chose.
L’Etat français, dont les fonctionnaires raisonnent encore appel d’offres, contrats cadre et tarif règlementés de la sécurité sociale, est en train de nous faire de la stratégie Maginot !!! Evidemment dans un monde pas gentil, rempli de vilains méchants égoïstes tout plein beurk caca-boudin crotte, et bien les masques, que ça vous plaise ou non, je les vendrais aux plus offrants. Je sais.
C’est dégueulasse. Mais quel est le prix du masque quand il fait la différence entre la vie est la mort ?
Les Zaméricains, qui n’ont jamais été nos amis, sans être pour autant nos ennemis, sont très pragmatiques, et puis, ils ne viennent pas vous parler de l’égalité socialiste dans la distribution des masques…. hahahahahahaha !
Ils laissent ce genre de raisonnements crétins et de débats stériles aux Français (sans masques). Eux, ils achètent les masques, au prix fort en sortant les liasses de dollars… C’est d’autant plus facile, qu’ils ont leur propre imprimante… Nous faut demander la permission à Bruxelles ou à Merkel pour sortir les zeuros…
Grâce à l’Europe (mais pas uniquement) nous allons vivre de beaux moments de pénuries collectives.
Bruno, qui fait de la démago mais pas de l’éco, a donc expliqué doctement dans cette vidéo qu’il n’hésiterai pas à encadrer le prix des fraises (et pas que tagada) avant d’aller les sucrer…
« Un peu d’inflation mais pas pénurie » dit-il en décrivant exactement les principes de l’inflation et de la pénurie !
Hahahahahahahahahaha, qu’est-ce que je me suis marré en écoutant notre Bruno…
Je vous explique pourquoi.
« Les volumes sont moins importants, le coût de transport est donc plus élevé »
On ne peut pas dire qu’il n’y aura aucune inflation sur les prix à la consommation durant cette période de crise. Vous savez, je fais mes courses comme tout le monde. Je constate que le prix des produits alimentaires a augmenté. Si vous prenez un concombre aujourd’hui, il va être à 90 centimes. Il était à 45 centimes hier. La barquette de fraises a aussi beaucoup augmenté. Pourquoi ?
Bon déjà quand le prix du concombre est multiplié par deux en 10 jours, cela s’appelle une putain d’inflation de 100 %… Mais bon on peut se passer de concombre, et pour ceux qui en veulent et qui ne sont pas dans un clapier parisien de 45m², il y a les potagers. Faudra que je vous parle du potager un jour…
Bruno, ministre de l’éco tout de même, nous explique, à nous les abrutis d’en bas même pas capables d’enfiler un masque, les raisons de cette petite hausse de rien…
« D’abord, parce que les volumes sont moins importants. Le coût de transport est donc plus élevé, et les transporteurs font payer plus cher la livraison. C’est la première raison. La deuxième raison, c’est que la plupart des produits sont désormais des produits français. Donc, la grande distribution s’alimente en produits français, et je la remercie, parce qu’elle a joué parfaitement le jeu de s’approvisionner en produits français produits par nos agriculteurs ».
Hahahahaha, j’ai encore ri, mais ri… et pas riz… Mais bon le riz, c’est comme le potager, faut que je vous en parle.
Sont sympa dans la grande distribution, ils jouent le jeu d’acheter français… hahahahaha, faut dire qu’acheter espagnol, cueilli par du sans-papiers maghrébins et africains exploités dans les serres d’Andalousie (ou italiennes avec la mafia dans les Pouilles où ils se font dépouiller) alors que les frontières sont fermées et tout le monde confiné, c’est moins facile tout d’un coup.
Alors on achète ce que l’on trouve.
Du français.
Y en a moins.
Pas grand monde pour le ramasser.
Du coup y en a encore moins.
Et puis les transporteurs transportent plus.
Du coup y en a moins.
Et comme l’économie c’est un truc très simple… si pas beaucoup concombres, et si gens vouloir beaucoup concombres, alors le cours du concombre s’envole… de 100 %.
Ce sera la même chose pour les tomates, et tout le reste… faut vraiment que je vous parle de cette histoire de potager…
« S’il y a des abus, ils seront sanctionnés »
Ce sont des produits de grande qualité. Ils sont évidemment un peu plus chers. J’ai parfaitement conscience qu’il y a une augmentation. Je fais moi-même mes courses et je suis toutes les semaines le niveau des prix à l’alimentation avec la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes.
Je sais que ça pèse sur le pouvoir d’achat de beaucoup de gens, et que le panier moyen est plus coûteux. Je vais dire des choses très simples. D’abord, je veillerai à ce que cette augmentation des prix alimentaires reste acceptable. Et s’il y a des abus, ils seront sanctionnés. Je rappelle qu’il y a quelques semaines, quand j’ai vu qu’il y avait des abus sur les prix des gels hydroalcooliques, je n’ai pas hésité à plafonner ces prix.
Hahahahahahahahaha Mon bruno, mon Bruno… faut tout te dire.
Alors vas-y, je te laisse encadrer le prix du kilo de tomates ou celui du concombre.
Il se passera la même chose que pour les masques que l’on ne veut pas payer ou que pour le gel hydro…. Le prix sera encadré, et il n’y aura pas de gel. Il n’y aura plus de tomates dans les rayons.
Pourquoi ?
Parce que c’est un principe économique essentiel. Je veux gagner de l’argent. Pas moi, je parle de celui qui crée un commerce ou veut lancer une entreprise. Si c’est rentable de faire pousser des tomates alors tout le monde se mettra à faire pousser des tomates (pour gagner des sous-sous dans po-poche). Mais si ce n’est pas rentable, je resterais chez moi au chômage partiel payé par maman l’Etat. Je vais regarder Joséphine Ange gardien, attendre que ça se passe…
Alors Bruno, s’il encadre les prix de la bouffe, ce sera très simple.
Il n’y aura pas de bouffe, et ceux qui produiront de la bouffe (genre ceux qui ont un potager et faut vraiment que je vous en touche deux mots) ils feront un truc vieux comme le monde aussi… du marché noir. Alors on enverra les gendarmes qui feront des saisies de tomates après les saisies de masques dans les pharmacies… Les gendarmes saisissent, c’est bien. Mais il n’y a toujours pas de masque…
« On peut comprendre qu’il y ait une légère augmentation parce qu’on est dans une situation particulière »
J’invite chacun, dans la chaîne de production, des producteurs jusqu’aux distributeurs et commerçants, à veiller à ne pas augmenter massivement les prix alimentaires. On peut comprendre qu’il y ait une légère augmentation parce qu’on est dans une situation particulière, parce que la production est plus faible, parce que les coûts de transport sont plus élevés. Mais l’augmentation des prix à la consommation doit rester raisonnable. Sinon, on prendra des dispositions contraignantes.
Plus Bruno vous explique qu’il n’y aura pas de pénurie, plus il vous dit qu’il n’y aura pas d’augmentation trop forte parce que lui, super-Bruno va encadrer les prix du kilo de tomate, plus je peux vous annoncer que c’est exactement l’inverse qu’il va se passer.
Bruno nous prépare une apocalypse frigo d’anthologie digne de la Seconde guerre.
Et c’est là qu’interviennent justement vos potagers les amis.
Laissez Bruno et les autres brairent autant qu’ils veulent.
Stockez tout ce que vous pouvez.
Achetez tout ce que pouvez.
Jardinez chaque lopin.
Planter autant de plantes comestibles que vous en trouverez.
Car sur la bouffe comme sur le pétrole, on est sur les effets marginaux. Un terme complexe pour un truc simple comme toujours en économie.
S’il y a 10 % de moins à bouffer, les prix montent de 50 %…
S’il y a 20 % en moins, les prix montent de 100 %.
Après on peut couiner en disant « c’est pas juste, ouin-ouin »… le socialisme n’existe pas à l’état naturel.
Le socialisme n’existe pas quand c’est la merde.
Les Zaméricains sortiront les dollars… comme pour les masques et vous, vous aurez le frigo vide.
Simple.
Quand la panière est vide.
Et que le ventre est creux,
On prend ce qui nous vient,
C’est toujours mieux que rien,
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous et désormais protégez-vous!
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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