Les ménages marocains font face à un surendettement croissant.

 

Consommation : La dette des ménages explose pour faire face à des fins de moins de plus en plus difficiles !

À la fin de 2023, l'endettement des ménages marocains a atteint +411,2 milliards de dirhams, représentant 34 % des concours des établissements de crédit.

Le 28 août 2024

Les ménages marocains font face à un surendettement croissant, avec un encours atteignant 411,2 milliards de dirhams à fin 2023, marquant une augmentation de 3,1 % par rapport à l’année précédente. Les classes sociales les plus affectées par cette situation sont les salariés et les fonctionnaires, 

bien que l’on observe une augmentation significative des crédits à la consommation et une baisse des crédits immobiliers.


Tendances de l’endettement

À la fin de 2023, l’endettement des ménages marocains a atteint 411,2 milliards de dirhams, représentant 34 % des concours des établissements de crédit, une diminution de un point par rapport à l’année précédente. Les banques détiennent 82 % de cette dette, tandis que les sociétés de financement en détiennent 18 %. La part des crédits à la consommation a augmenté de 2 points pour s’établir à 37 %, alors que celle des crédits à l’habitat a diminué à 63 %.

Bank Al-Maghrib (BAM) a suivi l’évolution de l’endettement des ménages, en se basant sur des opérateurs couvrant 97 % des crédits à l’habitat et 94 % des financements à la consommation.


Surconsommation et dette privée

La dette privée, qui comprend les emprunts des ménages, des entreprises et des agriculteurs, dépasse largement la dette publique. Avant la crise du Covid-19, elle représentait 133 % du PIB contre 97 % pour la dette publique. Une mauvaise gestion de cette dette peut avoir des conséquences graves sur l’économie d’un pays.

En définitive, la montée du surendettement des ménages marocains, combinée à une tendance accrue aux crédits à la consommation, pose un risque important pour la stabilité économique du pays. Il est essentiel de surveiller cette dynamique de près pour éviter que le Maroc ne connaisse des perturbations économiques aux effets dépressifs et récessionistes.



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