ALERTE = Les 10 pays à déstabiliser par les Etats-Unis dans les quatre prochaines années.
Curieuses
machines que les Think Tanks washingtoniens. Ils sont à la fois
inspirateurs et baromètres des évènements à venir.
Pour ces boites à idées, au sein desquelles sont élaborées les grandes lignes de la politique extérieure américaine, la Libye, la Syrie, le Yémen, la mer de Chine du Sud, et l’Ukraine sont déjà du passé.
En dehors de quelques ajustements à apporter ici ou là, ils sont passés à autre chose. Ils élaborent déjà des plans pour la politique que devra mener le futur président américain.
Pour ces boites à idées, au sein desquelles sont élaborées les grandes lignes de la politique extérieure américaine, la Libye, la Syrie, le Yémen, la mer de Chine du Sud, et l’Ukraine sont déjà du passé.
En dehors de quelques ajustements à apporter ici ou là, ils sont passés à autre chose. Ils élaborent déjà des plans pour la politique que devra mener le futur président américain.
Dans une note d’analyse intitulée « Ten countries whose stability can’t be taken for granted »,
l’un de ces Think tanks, l’American Entreprise Institute (AEI), a
défini les dix prochains pays qui représenteront des défis majeurs pour
la Maison Blanche dans les quatre prochaines années. Le Think tank
considère ces pays comme instables, on sait donc ce que cela implique
aux yeux de Washington.
En clair, ce sont les pays dans lesquels se dérouleront les futurs chaos. En réalité, ces pays ne sont pas plus instables qu’un autre. Ils n’ont pas eu plus de manifestations de mécontentement populaire que la France, l’Allemagne ou les Etats-Unis. Même plutôt moins que plus pour certains d’entre eux.
De même, si l’on excepte la Turquie, les arrestations, lors des manifestations, sont du même ordre, et même plutôt moindres si l’on tient compte du fait que les violences de la part des manifestants dans ces pays, sont souvent téléguidées pour occasionner un conflit ouvert avec les autorités.
Il existe cependant une grosse différence entre les manifestants violents.
S’ils sont condamnés à Paris, Berlin ou Phoenix, ce sont des voyous, mais deviennent des prisonniers politiques s’ils sont condamnés dans l’un quelconque des pays à déstabiliser.
En clair, ce sont les pays dans lesquels se dérouleront les futurs chaos. En réalité, ces pays ne sont pas plus instables qu’un autre. Ils n’ont pas eu plus de manifestations de mécontentement populaire que la France, l’Allemagne ou les Etats-Unis. Même plutôt moins que plus pour certains d’entre eux.
De même, si l’on excepte la Turquie, les arrestations, lors des manifestations, sont du même ordre, et même plutôt moindres si l’on tient compte du fait que les violences de la part des manifestants dans ces pays, sont souvent téléguidées pour occasionner un conflit ouvert avec les autorités.
Il existe cependant une grosse différence entre les manifestants violents.
S’ils sont condamnés à Paris, Berlin ou Phoenix, ce sont des voyous, mais deviennent des prisonniers politiques s’ils sont condamnés dans l’un quelconque des pays à déstabiliser.
Voici les dix pays qui préoccupent l’AEI :
1. Les Maldives.
Quand on parle des Maldives, les seules images qui nous viennent sont
des images de vacances, d’iles paradisiaques. Seulement, les Maldives
ont deux particularités. D’une part l’archipel est situé entre la pointe
sud de l’Inde et la base américaine Diego Garcia, et d’autre part c’est une république islamique,
donc un endroit idéal pour y implanter un embryon d’Etat Islamique.
Pour l’instant ces supposés terroristes ne font rien, mais le Think tank
prévoit qu’ils feront des enlèvements de touristes. Puisqu’il le dit,
nous pouvons être sûrs que ces enlèvements auront lieu.
2. Mauritanie. Une autre République Islamique,
comme par hasard. Arrivé au pouvoir grâce à un coup d’état, le
président actuel a dû, pour se construire une certaine légitimité, se
prêter à des élections validant son coup d’état en préservant les
formes. En échange sans doute de cette reconnaissance, il s’est engagé à
mener la lutte contre le terrorisme, un terrorisme qui n’existait pas
alors en Mauritanie. Le premier acte « terroriste » surviendra peu
après. En effet, quand on s’engage à lutter contre le terrorisme, ce ne
sont pas seulement les moyens de lutte qui sont fournis, mais les
terroristes aussi. Maintenant l’Etat Islamique est bien installé, à
cheval entre la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. Le Think Tank
américain nous dit déjà d’où viendra le chaos. C’est l’esclavage qui
sera l’étincelle. Bien que légalement l’esclavage ait été aboli dans ce
pays, l’état semble impuissant à faire appliquer les lois, en partie à
cause des mentalités, mais également par manque de moyens économiques
pour accompagner ces lois. Si l’ONU l’avait vraiment voulu, il y a
longtemps que l’esclavage aurait disparu en Mauritanie. Les trois pays
limitrophes au nord, le Maroc, l’Algérie et le Mali, habités par les
mêmes tribus esclavagistes, n’ont jamais eu à subir ces accusations.
Considéré comme refuge du terrorisme (artificiellement implanté), pays
pratiquant l’esclavage (c’est un problème aigu socio-économique et
sociétal, et non du point de vue du droit), et enfin, rajoute l’AEI,
pays de contrebandiers (ils ne disent pas la nature de la contrebande).
Selon le Think Tank, la Mauritanie est devenue Afghanistan pré-11.09.
Ça risque de chauffer !
Ça risque de chauffer !
3. Algérie. C’est l’un des plus gros morceaux. L’un des plus convoités aussi. L’AEI le dit lui-même : l’un des plus riches.
Que reproche-t-on à l’Algérie ? Comme pour les deux premiers, le
terrorisme. La présence de l’AQMI dans le sud du pays est le prétexte de
base. En plus de ce prétexte bateau classique, ils surveillent de près
la mort d’Abdelaziz Bouteflika et apparemment, n’ont pas l’intention de
laisser la succession se faire sans eux. Selon eux, « l’homme fort de
longue date de l’Algérie, partira probablement avant la fin de ces quatre prochaines années ».
Ils prédisent dont que le successeur aura à affronter les islamistes radicaux qui pourraient chercher à se venger d’avoir été écartés du pouvoir si longtemps. Là encore, s’ils prédisent qu’il y aura affrontement, il y en aura. Nous avons vu qu’après la guerre de la Libye il y a eu un redéploiement d’Al Qaïda au Nord du Mali et de la Mauritanie et dans le sud algérien. Pour l’instant, les terroristes ne s’aventurent pas trop à l’intérieur du pays, attendant sans doute le coup de sifflet du début des hostilités. Ils ne manqueront pas d’armes puisqu’ils ont puisé tout ce qu’il leur fallait dans l’arsenal libyen. L’AEI annonce déjà une catastrophe pour l’Europe (sous-entendu, il faudra que les Etats-Unis interviennent pour sauver l’Europe une nouvelle fois).
Ils prédisent dont que le successeur aura à affronter les islamistes radicaux qui pourraient chercher à se venger d’avoir été écartés du pouvoir si longtemps. Là encore, s’ils prédisent qu’il y aura affrontement, il y en aura. Nous avons vu qu’après la guerre de la Libye il y a eu un redéploiement d’Al Qaïda au Nord du Mali et de la Mauritanie et dans le sud algérien. Pour l’instant, les terroristes ne s’aventurent pas trop à l’intérieur du pays, attendant sans doute le coup de sifflet du début des hostilités. Ils ne manqueront pas d’armes puisqu’ils ont puisé tout ce qu’il leur fallait dans l’arsenal libyen. L’AEI annonce déjà une catastrophe pour l’Europe (sous-entendu, il faudra que les Etats-Unis interviennent pour sauver l’Europe une nouvelle fois).
4. Ethiopie. Cette
fois, il ne s’agit pas d’Etat Islamique ni d’Al Qaida. L’AEI nous
présente l’Ethiopie comme le pays le plus fragile du monde gouverné par
un pouvoir autocratique et répressif.
Le 9 Octobre, nous publiions un article que nous avions intitulé Alerte !
Nouvelle déstabilisation en cours en Ethiopie.
Le Think Tank américain vient confirmer ce que nous disions. Ce pays fait bien partie des pays à déstabiliser. Comme toujours, quand ils ne peuvent invoquer les raisons terroristes, les divisions ethniques et religieuses viennent à la rescousse. Il n’y a pas une seule région au monde en dehors de l’Europe où les ethnies ou les religions n’ont pas été utilisées pour pousser les populations les unes contre les autres. En Ethiopie, pays multiethnique dans lequel l’Islam a toujours côtoyé le Christianisme, ils n’ont pas fait exception. Ils ont déjà calculé que le pays comporte 30% de musulmans dont la croissance démographique est plus rapide que celle des chrétiens, et que cela provoquera, à terme, des conflits inter-religieux. Les troubles ont déjà commencé, et le fond du problème, on le connait : la Chine est là, et bien implantée.
Le 9 Octobre, nous publiions un article que nous avions intitulé Alerte !
Nouvelle déstabilisation en cours en Ethiopie.
Le Think Tank américain vient confirmer ce que nous disions. Ce pays fait bien partie des pays à déstabiliser. Comme toujours, quand ils ne peuvent invoquer les raisons terroristes, les divisions ethniques et religieuses viennent à la rescousse. Il n’y a pas une seule région au monde en dehors de l’Europe où les ethnies ou les religions n’ont pas été utilisées pour pousser les populations les unes contre les autres. En Ethiopie, pays multiethnique dans lequel l’Islam a toujours côtoyé le Christianisme, ils n’ont pas fait exception. Ils ont déjà calculé que le pays comporte 30% de musulmans dont la croissance démographique est plus rapide que celle des chrétiens, et que cela provoquera, à terme, des conflits inter-religieux. Les troubles ont déjà commencé, et le fond du problème, on le connait : la Chine est là, et bien implantée.
5. Nigeria. Pour ce pays, le plus peuplé d’Afrique,
il n’y a rien de nouveau. Ce ne sera que la continuation d’un processus
de déstabilisation qui a commencé depuis longtemps. Et là, tous les
outils habituels sont activés ; c’est la totale. Terroristes (Boko
Haram), pirates transférés de Somalie vers le Golfe de Guinée, problèmes
inter-ethniques (il y a 250 ethnies), rebelles armés contre le pouvoir
central, et bien sûr, frictions inter-religieuses. En 2014 nous avons
assisté au lancement mondial de Boko Haram, avec l’aide de Michelle
Obama, avec l’enlèvement spectaculaire de centaines d’écolières.
En Aout 2015 nous avions publié un article avec une photo montrant les filles enlevées brandissant une bannière du groupe avec la profession de foi écrite en arabe, mais avec une calligraphie hébraïque, ce qui nous donne des indices sur les origines de ces groupes terroristes.
Pour compléter le tableau, l’AEI mentionne dans son étude l’un des problèmes majeurs du Nigeria, la corruption. Selon le Think Tank, le pays aurait perdu 400 milliards $ dus aux malversations et à la corruption depuis 1960, plus que l’aide internationale totale à l’Afrique au cours de la même période. Ce que ne dit pas l’entreprise américaine, c’est que pour 1 dollar qui descend vers le Sud, il y en a au moins 10 qui vont dans les poches des partenaires du nord. Mais, pour les Etats-Unis, un tel pays chargé de tant de tares ne peut qu’appeler à un sauvetage rapide de sa démocratie si fragile, sinon c’est l’Afrique toute entière qui se consumerait.
En Aout 2015 nous avions publié un article avec une photo montrant les filles enlevées brandissant une bannière du groupe avec la profession de foi écrite en arabe, mais avec une calligraphie hébraïque, ce qui nous donne des indices sur les origines de ces groupes terroristes.
Pour compléter le tableau, l’AEI mentionne dans son étude l’un des problèmes majeurs du Nigeria, la corruption. Selon le Think Tank, le pays aurait perdu 400 milliards $ dus aux malversations et à la corruption depuis 1960, plus que l’aide internationale totale à l’Afrique au cours de la même période. Ce que ne dit pas l’entreprise américaine, c’est que pour 1 dollar qui descend vers le Sud, il y en a au moins 10 qui vont dans les poches des partenaires du nord. Mais, pour les Etats-Unis, un tel pays chargé de tant de tares ne peut qu’appeler à un sauvetage rapide de sa démocratie si fragile, sinon c’est l’Afrique toute entière qui se consumerait.
6. Turquie. La
Turquie aussi a un pédigrée chargé. Le problème, c’est qu’avec ce pays
membre de l’OTAN, la chose est délicate. Comment se débarrasser du
président Recep Tayyip Erdoğan sans démembrer le pays ?
L’AEI revient sur le coup d’état avorté de Juillet suivi de sa purge massive et de l’état d’urgence encore en cours. Beaucoup de choses ont déjà été tentées contre Erdogan, mais le fait que l’on veuille éviter le chaos en Turquie semble lui avoir porté chance.
Le président turc n’est cependant pas à l’abri d’autres tentatives d’élimination. L’AEI laisse entendre qu’il pourrait y avoir plus de violence à l’horizon.
Quoi qu’il en soit l’AEI prévoit un chaos après le départ mort ou vif d’Erdogan, un chaos qu’il convient de prévenir à tout prix.
L’AEI revient sur le coup d’état avorté de Juillet suivi de sa purge massive et de l’état d’urgence encore en cours. Beaucoup de choses ont déjà été tentées contre Erdogan, mais le fait que l’on veuille éviter le chaos en Turquie semble lui avoir porté chance.
Le président turc n’est cependant pas à l’abri d’autres tentatives d’élimination. L’AEI laisse entendre qu’il pourrait y avoir plus de violence à l’horizon.
Quoi qu’il en soit l’AEI prévoit un chaos après le départ mort ou vif d’Erdogan, un chaos qu’il convient de prévenir à tout prix.
7. Russie. Pour
la Russie, le problème de l’AEI est à la fois simple et compliqué. Il
est simple parce qu’il peut se résumer en un nom : Poutine. Une fois
Poutine disparu, tout est réglé. Ils pourraient alors reprendre là où
ils s’étaient arrêtés avant son arrivée. Mais voilà, Poutine est bien là
et ne semble pas disposé à leur faire le plaisir de disparaître. Il
reste alors les solutions complexes et elles s’appuient sur les mêmes
recettes classiques : terrorisme et religion. Ils
comptent sur l’augmentation plus rapide de la population musulmane
russe par rapport à la population chrétienne pour attiser les conflits
inter-religieux. La Tchétchénie et le Daghestan restent pour eux deux
terreaux pour le radicalisme à cultiver et à entretenir.
Accessoirement, ils comptent également jouer avec les problèmes ethniques avec la carte des Tatars0. L’AEI pose alors une question : étant donné que les musulmans représentent une proportion croissante de la population des jeunes conscrits, la Russie pourra-t-elle compter sur sa propre armée dans un conflit sectaire ?
Accessoirement, ils comptent également jouer avec les problèmes ethniques avec la carte des Tatars0. L’AEI pose alors une question : étant donné que les musulmans représentent une proportion croissante de la population des jeunes conscrits, la Russie pourra-t-elle compter sur sa propre armée dans un conflit sectaire ?
8. Arabie Saoudite.
L’Arabie Saoudite pourrait devenir un problème très grave pour les
Etats-Unis, principalement par leur propre faute.
D’une part les Etats-Unis ont renforcé l’Iran face à l’Arabie Saoudite en levant l’embargo, avec, en parallèle, une baisse du prix du pétrole poussant l’économie saoudienne au bord du précipice. D’autre part, la guerre au Yémen se révèle être un bourbier pour le royaume et, pour couronner le tout, le roi saoudien est peut-être atteint de la maladie d’Alzheimer, selon l’AEI.
La question pour les Etats-Unis est de savoir si l’Arabie Saoudite sera en mesure de tenir son rôle dans la stabilisation du Moyen-Orient et de l’économie mondiale, en vertu des accords qui les lient. Sinon, des solutions s’imposent.
D’une part les Etats-Unis ont renforcé l’Iran face à l’Arabie Saoudite en levant l’embargo, avec, en parallèle, une baisse du prix du pétrole poussant l’économie saoudienne au bord du précipice. D’autre part, la guerre au Yémen se révèle être un bourbier pour le royaume et, pour couronner le tout, le roi saoudien est peut-être atteint de la maladie d’Alzheimer, selon l’AEI.
La question pour les Etats-Unis est de savoir si l’Arabie Saoudite sera en mesure de tenir son rôle dans la stabilisation du Moyen-Orient et de l’économie mondiale, en vertu des accords qui les lient. Sinon, des solutions s’imposent.
9. Jordanie.
La Jordanie est plus qu’un allié des Etats-Unis, c’est un Israël bis,
du moins en ce qui concerne son gouvernement et sa monarchie. Le
problème c’est que les Jordaniens sont des arabes qui voient bien ce qui
se passe autour d’eux. Selon l’AEI, malgré les dénis du gouvernement
jordanien, la Jordanie est en crise aujourd’hui.
Les vagues successives de réfugiés ont soumis une énorme pression à
l’économie jordanienne. Le roi Abdallah et la reine Rania ne sont pas
populaires dans leur pays, même s’ils sont adulés à l’extérieur. Encore
une fois, pour reprendre les choses en main, le terrorisme vient au
secours des Américains.
La grande crainte, c’est qu’après avoir été battus en Irak et en Syrie, les combattants de Daesh affluent vers la Jordanie. Cela nous donne des indications sur la future destination de certains des Daechiens après leur future débâcle.
La grande crainte, c’est qu’après avoir été battus en Irak et en Syrie, les combattants de Daesh affluent vers la Jordanie. Cela nous donne des indications sur la future destination de certains des Daechiens après leur future débâcle.
10. Chine.
Le gros morceau pour la fin. L’AEI esquisse quelques vagues traits pour
se donner quelques motifs d’espérance, mais la seule solution qu’ils
préconisent c’est… d’attendre. Attendre que la Chine s’effondre
d’elle-même, comme l’Union Soviétique. Pour cela, ils comptent sur
l’inégalité des revenus entre les villes et la campagne qui,
pensent-ils, fera bouger la population, et les conséquences futures de
la politique de l’enfant unique. Avec ce type de solutions pour
l’abattre, la Chine a le temps de voir venir.
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