Le stress : Comment traiter les racines du mal.
La meilleure et la pire des choses
Connaissez-vous les langues d’Esope, le fabuliste grec ?
Son
maître l’avait un jour chargé de préparer pour un banquet “la meilleure
des choses”. Il cuisina de la langue, de la langue et rien d’autre.
Au
point de dégoûter les invités et de provoquer la colère de son maître.
Mais, se justifia-t-il, la langue est bien la meilleure des choses :
c’est le lien de la vie civile, la clef des sciences. Avec elle on
instruit, on persuade, on règne dans les assemblées. Son maître lui
ordonna alors d’acheter “la pire des choses” pour le banquet suivant.
Qu’advint-il ? Esope acheta… encore de la langue.
A son maître furieux,
il expliqua que la langue est mère de tous les débats, nourrice des
procès, source des guerres, de calomnie et du mensonge.
Ainsi, si la
langue est la meilleure des choses, elle est également la pire.
Comme
elle, le stress est la meilleure et la pire des choses. Les ravages
qu’il provoque au sein des entreprises, lorsqu’il fait basculer certains
dans le burn out, sont maintenant connus. Il faudrait y ajouter les
conséquences de différentes pathologies qu’il n’est pas toujours facile
de relier au stress… et pourtant ! Plusieurs de nos clients ont démarré
un coaching après quelques semaines d’arrêt, voire d’hospitalisation,
pour cause de dos bloqué ou d’infarctus. Les dégâts — individuels, mais
aussi collectifs — sont tels qu’il vaut mieux prévenir que guérir.
Un baromètre à stress
Un article de la Havard Business Review en lien ici
présente un outil intéressant pour mesurer l’occurrence de ce risque.
Ce baromètre du stress a surtout une vertu : libérer la parole sur un
sujet qui reste encore relativement tabou dans les entreprises. D’autant
que le stress a une valeur positive pour beaucoup d’entre nous : être
stressé, avoir des collaborateurs stressés, n’est-ce pas souvent perçu
comme l’indice d’une bonne santé de l’entreprise ? Mais il faut
apprendre à faire la part des choses entre une activité soutenue qui
nécessite parfois un bon coup de collier et un véritable stress qui
s’installe dans la durée et dont les causes peuvent être totalement
déconnectées du niveau d’activité.
Traiter les racines du mal
Les
médecins expliquent qu’une saine hygiène de vie, gage de bonne santé,
commence par une bonne alimentation et quelques règles de vie basiques —
sport régulier, sommeil réparateur.... C’est vrai également pour un
collectif. Une bonne hygiène de vie pour une entreprise, un service, une
équipe permet de réduire les causes potentielles de stress pour ainsi
traiter le mal à la racine. Ces règles de vie sont de la responsabilité
de chaque manager : distinguer les urgences, les priorités, les choses
importantes ; s’organiser pour les traiter en conséquence ; prendre de
bonnes décisions du premier coup ; déminer les conflits et traiter
efficacement et rapidement toute situation conflictuelle…
La communication interpersonnelle est essentielle
Beaucoup
de ces règles sont directement liées aux méthodes de travail et à
l’organisation. Et toutes mettent en œuvre une dimension essentielle :
la qualité de la communication de chacun dans l’équipe. Il ne suffit pas
de savoir, il faut également savoir dire, et surtout savoir écouter,
notamment lorsqu’on vous dit plus ou moins clairement des choses que
vous n’avez pas envie d’entendre ; savoir observer et s’informer.
Mettre
en œuvre efficacement ces règles, avec méthode et efficacité, cela se
travaille.
Cela s’apprend.
Il n’y a pas de fatalité au stress.
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