Que recherchent réellement les Etats-Unis en Syrie pays souverain ?
Les frappes contre une base aérienne en Syrie démontrent clairement l’existence d’une coordination entre Washington et les groupes terroristes État islamique et Front al-Nosra, soutient l’ambassadeur de Syrie à Moscou.
« L’agression
américaine contre la Syrie est une agression contre la souveraineté de
notre pays. Elle constitue en outre une violation flagrante du droit
international. Cette agression démontre que les Américains soutiennent
les chefs des groupes terroristes État islamique et al-Nosra et témoigne
qu’il y a coordination entre les États-Unis et ces groupes terroristes.
La frappe américaine est une réponse aux récents succès de l’armée
arabe syrienne », a confié à Sputnik Riad Haddad, ambassadeur de Syrie à
Moscou.
Juste après
l’attaque contre les positions de l’armée syrienne par bombardements de
la base militaire syrienne, les terroristes de Daech et d’al-Nosra ont
comme pendant les attaques américaines précédentes, procédé à une vaste
offensive. Selon le diplomate, les États-Unis avaient besoin d’un
prétexte pour s’ingérer et ont brandi à ces fins la récente attaque
chimique (commise assurément par les terroristes) en Syrie.
Il faut souligner
que Trump a besoin pour redorer son blason à l’intérieur des Etats-Unis
d’un acte fort qui contente les faucons atlantistes de la guerre.
Pourrait-il tenter quelque chose de similaire en Corée du Nord en
bombant le torse face à l’imprévisible nation coréenne ?
« Ce prétexte est
tiré par les cheveux car la Syrie et son armée ne possèdent plus l’arme
chimique : la Syrie a adhéré à l’OIAC et cette organisation a confirmé
que la Syrie avait honoré ses engagements relatifs à l’évacuation de
l’arme chimique. Je confirme une nouvelle fois que l’Amérique soutient
le terrorisme dans la région. J’estime qu’à l’opposé de ce qui se
passait auparavant, cette frappe est une ingérence directe réalisée sans
intermédiaires », a souligné l’ambassadeur syrien.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les
États-Unis ont tiré des missiles de croisière sur une base
gouvernementale syrienne. Selon le Pentagone, 59 missiles ont été lancés
depuis des navires de la marine américaine, notamment les navires
américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée
orientale, tuant, selon les données actualisées, 14 personnes, dont neuf
civils parmi lesquels des enfants.
Sur 59 missiles de croisière, seuls 23
ont atteint la base aérienne syrienne, les points de chute des 36 autres
projectiles n’ont pas encore été repérés. Il faut noter que les
Etats-Unis n’ont jamais utilisé ce genre de missiles contre les
terroristes en Syrie et leurs actions paraissent inefficaces
comparativement à celles menées par la Russie dont l’action est couverte
par le vrai droit international.
En dehors des victimes humaines, la
frappe a détruit six avions syriens MiG-23 en réparation, une station
radar, un entrepôt d’équipement matériel et technique, un bâtiment
scolaire et une cantine. Elle a visé l’aérodrome de Shayrat que
l’administration américaine accuse d’être « directement lié » à
l’attaque chimique sur Khan Cheikhoun.
L’administration de la présidence
syrienne précise que Washington a soutenu les terroristes présents sur
le sol syrien depuis le début de la guerre, jugeant la frappe aérienne
américaine contre la base militaire syrienne d’irresponsable et à courte
vue. Washington par cet acte a soutenu les terroristes, selon l’agence
Sana.
Cette agression contre contre l’aérodrome
de l’Etat souverain de Syrie a été menée juste après une énorme
campagne de propagande mensongère orchestrée pour ce but.
Elle traduit
la continuité des attaques inconsidérées des Etats-Unis contre des Etats
souverains.
Est-ce le défi lancé par Trump contre le Président Poutine
qui défend inlassablement avec vigueur, opiniâtreté et conviction le
vrai droit international contre l’imposition par la force des droits
particuliers ?
Apparemment par cet acte insensé et
désespéré, planifié de longue date avant les évènements survenus à Khan
Cheikhoun, les États-Unis montrent leur volonté de vouloir continuer à
soumettre par la force sans respecter le vrai droit international les
autres nations, afin d’essayer d’établir leur hégémonie dans le monde.
Cependant Damas ne compte pas réagir sans avoir reçu l’aval et l’aide de
Moscou. Les autorités syriennes souhaitent coordonner leurs actions
avec la Russie.
La Russie a tout de suite suspendu le
mémorandum signé avec les États-Unis sur la prévention des incidents et
la garantie de la sécurité des vols au cours de l’opération en Syrie,
afin de permettre au pays euro-asiatique de réagir opportunément à
différentes menaces américaines, du genre de la frappe sur la base
syrienne, selon Iouri Chvytkine, vice-président de la commission de
défense de la Douma (chambre basse du parlement russe) qui l’a déclaré à
Sputnik.
En réalité l’attaque chimique perpétrée
mardi à Khan Cheikhoun que l’Occident a attribuée aux forces armées
syriennes, a été vraisemblablement menée par les terroristes souvent
soutenus par des forces étrangères, seuls à posséder encore des armes
chimiques dans ce pays, l’Etat syrien ayant été désarmé des siennes par
les Etats-Unis et la Russie en 2014. Cette attaque démontre à suffisance
que la présence américaine en Syrie est plus que nuisible et sujette à
caution.
Juste avant l’attaque US en Syrie, Clinton appelait à « détruire les bases aériennes syriennes
Hillary Clinton/© Shannon Stapleton Source: Reuters
Peu de temps avant l’annonce faite par le président américain Donald Trump de frapper une base militaire syrienne, son ancienne adversaire à l’élection présidentielle, Hillary Clinton, a fait la même proposition, dans une interview au New York Times.
«Assad dispose de forces aériennes, et
ces forces aériennes sont la cause de la plupart des morts civiles. Et
je crois profondément que nous aurions dû –et devons toujours – détruire
ses bases aériennes et l’empêcher de pouvoir s’en servir pour bombarder
des innocents et utiliser du gaz sarin contre eux», a déclaré Hillary
Clinton au New York Times, quelques heures à peine avant le
lancement des frappes américaines contre la base militaire
d’Al-Chaayrate, en Syrie. Il s’agissait de sa première interview depuis
sa défaite à l’élection présidentielle.
L’ancienne candidate démocrate à la
Maison Blanche a également reconnu que les Etats-Unis auraient dû «avoir
fait davantage à l’époque», lorsqu’elle occupait le poste de secrétaire
d’Etat.
Elle a tenu ces propos peu avant que
Washington ne tire 59 missiles de croisière depuis la Méditerranée sur
une base aérienne syrienne située dans la province de Homs, d’où, selon
les autorités américaines, une attaque chimique aurait été lancée dans
la province d’Idlib. Le président américain Donald Trump a déclaré que
ces frappes étaient «d’un intérêt vital pour la sécurité nationale des
Etats-Unis».
Source: RT France
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