James Baker se joint aux critiques de D. Trump sur le dossier Saharien.

James Baker se joint aux critiques de D. Trump sur le dossier Saharien.



L’ancien envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental (1997-2004), James Baker a exprimé, jeudi, son opposition à la récente proclamation du président américain Donald Trump reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

L’ancien diplomate ayant servi en tant que secrétaire d’État américain de 1989 à 1992, a qualifié, dans une tribune publiée sur le Washington Post, de «recul stupéfiant” des principes du droit international et de la diplomatie que les États-Unis ont épousés et respectés pendant de nombreuses années».

«Ce mouvement téméraire déguisé en diplomatie contribuera à l’impasse actuelle dans la résolution du conflit de longue date entre le Maroc et le peuple du Sahara occidental sur le statut de ce territoire. De plus, (la décision) menace de compliquer nos relations avec l’Algérie, partenaire stratégique important, et a des conséquences négatives sur la situation globale en Afrique du Nord», a relevé J. Baker.

Paradoxalement, le même politique US a salué la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, rappelant que «les accords d’Abraham et les efforts pour les élargir sont, bien sûr, des moyens louables de promouvoir la paix au Moyen-Orient». «La paix entre Israéliens et Arabes est essentielle à la stabilité dans cette région. 
Et donc, Trump mérite d’être félicité pour avoir cherché à réorganiser l’échiquier au Moyen-Orient», poursuit-il.

L’ancien émissaire onusien explique toutefois que «tout succès dans cet effort ne doit jamais se faire au prix de l’abandon de l’engagement des États-Unis à l’autodétermination», qu’il qualifie de «principe fondamental» sur lequel les Etats-Unis ont «été fondés et auquel ils doivent rester fidèles».

«Nous ne devons pas simplement tourner le dos au peuple du Sahara occidental alors que nous essayons de promouvoir de meilleures relations entre Israël et ses voisins arabes», renchérit-il

Sans écarter une «escalade des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario» ou «une confrontation maroco-algérienne», J. Baker suggère que «Joe Biden ferait bien d’annuler cette action téméraire et cynique». «Cela ne compromettra pas les accords d’Abraham», prédit-il.

–Les liens entre le Maroc et Israël semblent se renforcer davantage, au lendemain de l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux Etats, dans le cadre d’un accord négocié par les Etats-Unis.

Ainsi, en plus de la participation de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal à la cérémonie marquant la fin de Hanouka, la fête de la lumière, organisée par la représentation d’Israël jeudi soir à l’ONU, une autre rencontre a été tenue, le jour même, entre les ambassadeurs des deux pays aux Etats-Unis.

L’ambassadeur d’Israël à Washington, Ron Dermer a en effet rencontré son homologue marocaine Lalla Joumala Alaoui. «Le début d’une belle amitié. Rencontre avec Son Altesse Royale l’Ambassadrice Lalla Joumala pour lui présenter une Hanoukia utilisé par la communauté juive marocaine depuis des générations», écrit Ron Dermer sur son compte Twitter, en commentaire à des photos de cette entrevue.

Par A. Ben Driss




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