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Le Maroc va enseigner la langue arabe aux élèves Français.

 

Le Maroc va enseigner la langue arabe aux élèves Français

SELON UN ACCORD SIGNÉ ENTRE LES DEUX PAYS

Le Maroc devrait bientôt assister la France dans son projet éducatif d’introduire l’apprentissage de la langue arabe dans le système éducatif français. 

L’accord signé dans ce sens entre les deux pays, depuis le 6 octobre 2020, a été examiné lors du dernier conseil du gouvernement, qui s’est réuni jeudi 17 décembre 2020.


Le Maroc et la France s’apprêtent à conclure un accord éducatif et culturel important. Pendant la réunion du conseil de gouvernement, qui s’est tenue jeudi 17 décembre 2020, cet accord stratégique, qui consiste pour le Maroc à assister la France dans son projet d’enseigner la langue arabe dans les écoles publiques françaises, a été examiné.

En vertu de cet accord, signé depuis le 6 octobre 2020 et présenté par le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la langue arabe peut être enseignée dans les écoles publiques françaises, en partenariat avec le gouvernement marocain, à condition que cet enseignement soit conforme aux principes généraux de l’éducation nationale française.

Les passions déchaînées
Cette idée d’introduire l’apprentissage de la langue arabe a été proposée par le président français, Emmanuel Macron, lors de son dernier discours controversé sur «la lutte contre les séparatismes», prononcé début octobre 2020. Un discours où il s’est attaqué à l’islam en disant que la religion musulmane connaît actuellement une crise dans le monde, y compris dans le monde musulman.

Des propos qui ont suscité un tollé général dans la communauté arabo-musulmane. Mais l’idée d’introduire la langue arabe dans le système éducatif français n’est pas nouvelle. 

En 2018, le ministre français de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a également déchaîné les passions, en se disant prêt à favoriser l’apprentissage de cette «très grande langue littéraire» pour lui «donner du prestige».

Il s’est alors attiré les foudres des politiques de la droite et d’extrême droite. Parmi eux, Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, qui y voyait une tentative «d’islamisation de la France». 

Si Emmanuel Macron fait avancer cette idée, c’est, selon lui, pour freiner son apprentissage dans les associations et les mosquées de France. Ce n’est pas la première fois que le Maroc assiste la France dans un projet de formation.

Les deux pays s’étaient déjà liés par un précédent projet de formation des imams. Le Maroc formait ainsi des imams pour le compte de la France et pour d’autres pays européens au sein du centre Mohammed VI de formation des imams se trouvant à Rabat.

Pour certains, au Maroc, ce projet n’est pas opportun au moment où les élèves marocains affichent des niveaux très faibles en langue arabe, selon un sondage réalisé par le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation. 

Ils préconisent qu’on s’occupe d’abord de nos élèves.



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