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MOHAMMED VI, TOUT POUR LE PEUPLE

 

MOHAMMED VI, TOUT POUR LE PEUPLE

Sensible aux inquiétudes des Marocains, le Roi instaure la gratuité du vaccin anti-Covid, sans exception aucune. Cette décision royale a coupé court aux spéculations et a rasséréné les plus sceptiques. 

Elle témoigne une fois de plus que, pour le Souverain, la santé des Marocains passe avant tout.


La nouvelle est perçue comme la fin d’un tourment ineffable et qu’on croyait durable : Le vaccin anti-Covid sera gratuit, pour tous les Marocains quelle que soit leur situation socio-économique. Un événement joyeux qui a accaparé, depuis, les échanges entre Marocains de tous bords, dans le monde réel comme dans le monde virtuel. «Merci votre Majesté». 

Cette réaction, machinale et consciente à la fois, de citoyennes et de citoyens sur les réseaux sociaux, renouvelée inlassablement à longueur de la journée, montre à quel point cette décision royale est tombée à point nommé pour mettre fin à une vague de spéculations qui battait son plein au sujet de la gratuité de la vaccination contre cette épidémie. 

Qui disait que c’était injuste que l’accès à cette vaccination soit payant pour une frange de la population et gratuit pour une autre. Qui disait que c’était inéquitable vu que les répercussions fâcheuses de coronavirus sur les Marocains ne distinguaient pas entre une personne démunie et une autre issue de la classe moyenne qui bascule petit à petit vers la précarité.


Dissiper le doute
Cette décision a eu le mérite, par ailleurs, de dissiper, largement, un ombre de doute sur l’efficacité et la sécurité du vaccin proposé aux Marocains. Tant que c’est le Roi personnellement qui ordonne et suit cette campagne de vaccination massive imminente, plus de place à la suspicion. C’est à la limite compréhensible. Car la confiance dans la classe politique en général est, somme toute, au plus bas. Pire, le capital confiance dont jouissait peu ou prou le gouvernement actuel et ses composantes, au début de son mandat, a quasiment expiré. Et les décisions impopulaires qui ont conduit à la propagation du virus et l’incapacité à gérer les retombées néfastes de cette épidémie ont fini par achever ce qui restait.

Le Roi Mohammed VI est très sensible aux réactions des Marocains. A leurs inquiétudes et à leurs appréhensions. Il est aussi attentif à leur souci de voir une lueur de lumière au bout du tunnel de cette crise sanitaire meurtrière, qui a fait plus de 4.300 morts. Que de fois il a consolé et présenté ses condoléances aux familles de personnages que le sournois virus a emportés dans des moments inattendus. 

C’est dire qu’il suit avec l’angoisse d’un chef d’Etat, et avec l’empathie d’un père de la Nation et d’un concitoyen la disparition au quotidien de dizaines de Marocains de tous les âges.


Préoccupation royale.
D’ailleurs, c’est cette préoccupation royale pour la santé des Marocains qui est derrière l’opération de vaccination massive. Une préoccupation qui n’est plus à démontrer. Depuis le début de l’épidémie, dans ses discours comme dans ses orientations, il était patent qu’elle était la priorité de ses priorités et son souci lancinant, quitte même à sacrifier l’économie du pays pour en limiter les dégâts. C’est une vérité sans fard: le Roi Mohammed VI est, sans l’ombre d’un doute, un chef d’Etat pour qui la sécurité du peuple importe au plus haut degré. Il a mis en place, dès avant même l’annonce d'un état d’urgence sanitaire en prévention d’une propagation rapide du coronavirus, un plan de veille et d’anticipation des risques à encourir pour un pays qui dispose de ressources limitées et d’un système de santé sous-équipé voire même défaillant. Grâce aux idées clairvoyantes et proactives du Souverain, le Maroc a échappé à une véritable catastrophe sanitaire qui aurait pu le secouer, socialement et économiquement. Bien beaucoup plus que ce que l’on imagine! Et puis, pour relancer rapidement la machine économique, le Roi a pris l'engagement de créer un fonds d'investissement stratégique avec 120 milliards de dirhams, bien plus que ce qui était prévu dans la loi de finances rectificative 2020.

L’on se rappelle encore de ses propos touchants dans son discours du 29 juillet 2020 adressé à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône: «L’intérêt bienveillant que je porte à la santé de chaque citoyen marocain et à la sécurité de sa famille est à l’aune de mes préoccupations à l’égard de mes propres enfants et de ma propre famille». Et d’ajouter: «Cette sollicitude est particulièrement grande en ces temps difficiles de propagation de la pandémie du Covid-19 que traverse le Maroc, comme le reste du monde (…). Grâce aux mesures et aux décisions cruciales que nous avons adoptées dès les premières manifestations de la pandémie au Maroc, nous nous sommes montrés confiants et optimistes», s’est réjoui le Souverain.


Course aux vaccins
En usant de son poids politique régional et continental, il avait enclenché une série de négociations de haut niveau avec le président chinois pour se procurer bien avant l’écrasante majorité des pays le vaccin de Sinopharm, le moins risqué et le plus avancé et sécurisé à ce jour. Idem lorsqu’il s’agissait d’activer la voie diplomatique pour faire commande auprès des laboratoires britanno-suédois AstraZeneca. 
La course mondiale effrénée pour se procurer les vaccins justifie la vision anticipative de la stratégie de vaccination initiée par lui-même. Le Souverain, comme tout citoyen marocain, observe avec inquiétude l’évolution ascendante plus ou moins effrénée de la courbe des contaminations et des décès Covid. A eux seuls, ces deux arguments peuvent convaincre, rassurer et rasséréner tout Marocain et le faire adhérer à cette stratégie proactive qui, au final, comme elle a été explicitée dans les discours royaux, priorise la santé des Marocains. Autre argument, s’il en faut, ce n’est qu’en se vaccinant et en freinant la propagation du nouveau coronavirus voire en l’éradiquant, que la roue de la machine économique redémarrera pour de bon.

Pour les sceptiques les plus durs, il suffit de voir ce que cette vision a eu comme réactions de par le monde. L’Algérie est en tête d’une panoplie de pays que la jalousie démange encore. La jalousie de ne pas avoir anticipé comme l’a fait le Maroc en négociant l’achat de millions de doses et le transfert d’une partie du savoir pour une production locale sous licence. Quelques publications suffisent pour s’apercevoir de cette amertume qui ronge des journalistes algériens qui constatent, à leur grande déception, l’absence de réactivité des responsables de leur pays qui ont attendu longtemps avant de rejoindre la longue file d’attente devant les grands laboratoires. Un journaliste algérien a fini par «vomir» ce message empreint de désespoir: «Comment se fait-il que le gros des échanges économiques dans la région maghrébine se fait avec l’Algérie et que le Maroc est le premier pays arabe, africain et musulman à avoir commandé très tôt des vaccins pour ses citoyens alors que notre gouvernement dort sur son laurier comme s’il est en train de fabriquer son propre vaccin?».

Dans un article du média AlgériePart, la crise de jalousie atteint son paroxysme: «L’Algérie, pays traditionnellement ami et allié de la Chine, est en train de perdre les plus importants investissements chinois sur le continent africain. Des investissements qui sont, désormais, majoritairement orientés vers le Maroc, qui profite amplement de l’instabilité politique de l’Algérie et des divisions minant l’establishment algérien. Le Maroc s’approprie ainsi, la majorité des projets juteux financés par les bailleurs de fonds chinois!… L’instabilité politique dans laquelle l’Algérie a été plongée à partir de février 2019 ont dissuadé les investisseurs chinois à lancer ce projet faisant perdre ainsi à l’Algérie un investissement de 7 milliards de dollars! (…) Mais c’est dans le domaine sanitaire que le Maroc a pris une avance inquiétante sur l’Algérie en matière de coopération avec la Chine. Les groupes pharmaceutiques chinois ont développé des contacts approfondis avec les autorités marocaines et des essais cliniques ont été organisés l’été dernier au Maroc pour prouver l’efficacité des futurs vaccins chinois en concurrence avec les vaccins américains». En France, comme dans d’autres pays développés, les émissions télévisées ont fait des commandes marocaines du vaccin chinois leur choux gras et ont tout fait pour décrédibiliser le laboratoire chinois et son produit afin de masquer le retard de l’Hexagone dans la course vers l’achat de vaccins anti-Covid.

Opération d’envergure
Il va sans dire que l’annonce par le Roi Mohammed VI, mi-novembre 2020, du lancement d’une campagne de vaccination massive a suscité admiration et envie de par le monde. Beaucoup de laboratoires de renom, comme Pfizer, ont fait des sorties médiatiques pour rassurer quant à la disponibilité et l’efficacité de leurs vaccins mais aussi pour revigorer leurs actions en Bourse. Des gouvernements étaient obligés de donner une date plus ou moins précise de la vaccination à large échelle ou d’un calendrier qui calmerait les esprits de leurs citoyens dont la peur de mort s’empare au vu du nombre des décès alarmant par jour. 

Les autorités françaises, face à la pression de la rue qui se posait des questions sur l’absence d’anticipation à l’instar du Maroc, ont été contraintes d’annoncer que la vaccination massive sera entamée en mars 2021.

Beaucoup de médias français et occidentaux, voire même algériens, ont attaqué, non sans malignité et ruse, le manque de précision du communiqué du Cabinet royal annonçant la campagne de vaccination massive, précisément par rapport à la date de lancement de cette opération d’envergure qui ciblera, en premier lieu, le personnel stratégique (militaires, policiers, personnel médical et infirmier..) et les personnes à risque ou vulnérables (âgées de 45 ans et plus). Sur ce point, ils seront tétanisés d’apprendre que la campagne a bel et bien commencé, du moins sa partie relative à la communication. Ainsi, des agents d’autorité sillonnent les quartiers des villes, haut-parleur baladeur à la main, pour informer les Marocains dans les villes et les patelins que la campagne démarre dans quelques jours. Dans un langage simple et intelligible, ces agents (souvent des caïds) expliquent la démarche.

Beaucoup de citoyens ont même reçu des lettres de la part des autorités locales relevant de la circonscription où ils demeurent. Des lettres dans lesquelles ils sont informés qu’ils font partie de la liste des personnes prioritaires et qu’ils recevront une convocation pour venir se vacciner le jour J qui est programmé dans les quelques jours à venir. En vérité, il s’agit là d’une campagne de communication terre-à-terre qui vise à faire comprendre l’importance et l’intérêt de se faire vacciner. Elle sera suivie d’une large campagne de communication médiatique dont l’objectif est de divulguer l’information au sein de la population et d’expliquer la procédure qui sera déployée au niveau des hôpitaux et centres hospitaliers chapeautant cette vaccination massive. 

Enfin, il est important de rappeler que l’obligation de vaccination est écartée, à s’en référer au ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. 

Cependant, les voyageurs à destination de l’étranger seront obligés de se doter de leur carnet de vaccination qui portera un code-barres attestant qu’ils ont été vaccinés à raison de deux injections espacées de 21 jours.

La confiance s’installe là où l’information règne. La transparence relative à cette opération de vaccination augmente graduellement au fur et à mesure que les préparatifs du ministère de la Santé avancent: recensement de la population ciblée (18 ans et plus) et des couches prioritaires, déploiement de la chaîne de froid pour la conservation des vaccins et de la logistique y afférente…

C’est donc une question de quelques jours seulement. L’adhésion des citoyens est requise pour la réussite de cette opération pionnière pour un pays arabo-musulman et africain. Les échos qui parviennent concernant le vaccin chinois sont favorables et attestent qu’il ne présente aucun effet indésirable dangereux. 

La situation épidémiologique du pays est inquiétante au plus haut niveau et l’hôpital public est saturé. Faut-il parler encore de choix ? Le choix existe en effet entre risquer sa vie en bravant, désarmé, un ennemi invisible et insidieux ou se faire vacciner et se constituer une immunité qui préserve la vie de soi et d’autrui.


Par Bendriss Chahid

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