Libertés – La version du projet de loi 20.22 sur notamment l’appel au boycott sur les réseaux sociaux « n’est pas encore définitive », selon Ramid.

Libertés La version du projet de loi 20.22 sur notamment l’appel au boycott sur les réseaux sociaux « n’est pas encore définitive », selon Ramid.

28 avril 2020




Parole d’un homme politique. Le ministre d’État chargé des Droits de l’homme et de la société civile, Mustapha Ramid, a indiqué mardi dans une mise au point que le communiqué publié à l’issue du conseil du gouvernement du 19 mars au cours duquel a été examiné le projet de loi 20.22 concerne l’utilisation des réseaux sociaux, de la diffusion libre et les réseaux similaires.

Au cœur de la controverse: le sujet tabou de « al-Moqata » ou l’appel au « boycott » de produit made-in-Morocco, entre autres, selon les posts qui circulent sur les réseaux sociaux ce mardi.


Selon Ramid, le conseil de gouvernement avait approuvé le projet dans l’attente de son « réexamen par une commission technique » à la lumière des remarques des ministres puis par une commission ministérielle.

Ramid a expliqué que la version finale du projet sera transféré au Parlement et pourra être discutée, adoptée ou rejetée, précisant que les points du projet actuellement en circulation ont été discutés et rejetés par certains membres du gouvernement et, par conséquent, ils ne sont pas définitifs.

« Toute discussion sur des points précis est donc prématurée« , selon le ministre.



A noter que le projet de loi susmentionné a suscité de vives critiques à l’encontre du gouvernement à cause de ses dispositions que de nombreux militants des droits de l’homme ont décrit comme portant atteinte à la liberté d’expression et à la liberté d’opinion.

Le projet criminalise notamment l’appel au boycott des produits de consommation et prévoit de nombreuses sanctions privatives de liberté, qui peuvent aller jusqu’à 5 ans de prison, ainsi que des amendes pouvant atteindre les 10 millions de centimes.

[ويتضمّن نص مشروع قانون رقم 22.20 بنودا يرى منتقدو المشروع أنها تضرب في الصميم مبدأ حرية التعبير الذي يكفله دستور المملكة، فيما ذهب معلقون آخرون إلى القول إن الحكومة لجأت إليه لـ »تكميم أفواه المغاربة »، كوسيلة للدفاع عن الشركات الكبرى، بعد الآثار الكبيرة لحملة المقاطعة التي خاضها المغاربة السنة الفارطة.

وتنص المادة الـ14 من مشروع القانون المذكور على أن كل من قام عمدا بالدعوة إلى مقاطعة بعض المنتوجات والبضائع أو الخدمات أو القيام بالتحريض علانية على ذلك، عبر شبكات التواصل الاجتماعي أو شبكات البث المفتوح، يعاقَب بالحبس من ستة أشهر إلى ثلاث سنوات وغرامة من 5000 إلى 50000 ألف درهم أو بإحدى هاتين العقوبتين فقط.

العقوبة نفسها ستطال أيضا، بحسب ما جاء في المادة الـ15 من نص المشروع، من قام عمدا بحمل العموم أو تحريضهم على سحب الأموال من مؤسسات الائتمان أو الهيئات المعتبرة في حكمها؛ بينما يعاقَب من بث محتوى إلكترونيا يتضمن خبرا زائفا من شأنه التشكيك في جودة وسلامة بعض المنتوجات والبضائع وتقديمها على أنها تشكل تهديدا وخطرا على الصحة العامة والأمن البيئي، بالحبس من ستة أشهر إلى ثلاث سنوات وغرامة من 2000 إلى 20 ألف درهم.]

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