Macron et l’horizon indépassable du vaccin
L’intervention présidentielle du 28 octobre 2020 est limpide. Une seule voie, une seule pensée, un seul objectif : la vaccination. Les Français retrouveront leur liberté, s’ils se font vacciner.
La dictature en Marche avance d’un pas désormais rapide car elle ignore le doute.
Les singularités du discours présidentiel
Voir et entendre le président de la République est une expérience des plus particulières. La première singularité de l’intervention présidentielle est de voir un homme vous annoncer des horreurs, des privations de liberté et des projections anxiogènes sur l’évolution des décès avec l’air de quelqu’un toujours prêt à rigoler. Même derrière les mots et les phrases les plus dramatiques de sens, le sourire présidentiel semble vouloir sortir de l’esquisse pour dévorer la figure du pouvoir. L’impression est étrange et un brin déstabilisante.
La deuxième singularité est d’entendre un homme asséner ses croyances comme des vérités établies unanimement par la communauté scientifique. Pour le président, cela ne fait aucun doute, le confinement a son efficacité, l’immunité collective aboutirait à la disparition de 400 000 d’entre nous, si les précédentes mesures ont été contestées par les Français, c’est parce qu’elles n’ont pas fait plaisir. Pour le Président, aucun doute sur la justesse, le bien-fondé et l’efficacité de ses choix. Seul le déplaisir d’une poignée de Français, forcément égoïstes, on le suppose, a pu entacher les mesures présidentielles d’une contestation. Le Président est imperméable au doute, insensible aux critiques argumentées, étranger à toute idée de commettre des erreurs ou d’être manipulé. L’arrogance présidentielle est sans limite. Elle est comme le virus, rien n’entrave sa circulation.
La troisième singularité est que le président affiche clairement l’objectif et la nécessité de tout ce qu’il décide : le vaccin. Pour cet homme, qui désormais ne sort plus de son bunker élyséen pour s’adresser aux Français, il faut tenir jusqu’au vaccin ! Dans son logiciel, la seule sortie de crise est la vaccination. Un autre homme partage cette obsession vaccinale : un ancien cadre commercial qui a fait fortune dans l’informatique, le nommé Bill Gates, qui ne cesse de trouver la Terre trop peuplée et qui a même donné la bonne jauge de l’équilibre terrestre : 500 millions d’humains serait idéal pour la planète. On peut avoir des interrogations sur l’antinomie entre le désir de réduire drastiquement la population et celui de sauver le maximum de vies par vaccination…
L’horizon de l’obligation vaccinale
L’obsession présidentielle pour la vaccination s’était déjà manifestée au cours d’une visioconférence le 24 avril 2020, au palais de l’Elysée, où le président, toujours aussi délirant, avait manifesté son intention d’écraser le temps et l’espace pour arriver le plus vite possible au vaccin (voir à 3’20’’ de la vidéo). Evidemment dans cet écrasement du temps et de l’espace, dans ce pliage spatio-temporel, dans cet origami présidentiel, les libertés et les droits fondamentaux sont aussi pliés. Cette obsession a deux conséquences majeures et dramatiques : il ne peut et il n’y aura aucun traitement possible de la Covid-19 dans la logique présidentielle.
On comprend dès lors aisément l’interdiction en France de tous les traitements potentiels, on comprend l’adulation pour des études falsifiées dès lors qu’elles enterrent l’hydroxychloroquine. Le combat est inégal : des médecins se placent sur le terrain du soin tandis que le politique se place sur le terrain du privilège accordé aux fabricants de vaccins.
Autre conséquence, et non des moindres, il est évident que pour le président, tant que le vaccin n’est pas disponible, nous allons « vivre » dans une alternance de périodes de confinement et de périodes de couvre-feu. Une telle mise entre parenthèses des libertés ne pourra que disparaitre avec le vaccin, mais vous l’avez deviné, cela signifie en fait avec l’obligation vaccinale. En effet, n’imaginez pas que toutes ces mesures, aux conséquences humaines et économiques désastreuses, sont mises en place pour au final vous donner le choix entre vous faire vacciner ou pas. Seul le vaccin, donc la vaccination, peut faire disparaître les mesures liberticides. Déjà, se profile le futur chantage odieux qui sera fait aux récalcitrants du vaccin : si vous ne vous faites pas vacciner alors le pays ne retrouvera pas son fonctionnement normal, alors nos aînés resteront coupés de leur famille aimante, alors les faillites continueront à se multiplier, alors vous serez moralement responsables de la mort des autres !
Le chantage est odieux mais colle parfaitement avec la logique perverse du moment : la démocratie c’est fini, les Français ne sont que des rats de laboratoire pour les illuminés du vaccin.
Les arrangements présidentiels avec la réalité des faits
Enfin, la singularité générale qui se dégage de l’intervention présidentielle est le fait que tout le discours repose sur des assertions présentées comme des vérités générales et forcément non critiquables.
Selon le président, tous les pays européens ont agi comme la France. Le président semble désormais avoir exclu de l’Europe la Suède et le Danemark, pays qui n’ont pas confiné. Emmanuel Macron ignore même que si l’Allemagne ferme ses cafés et ses restaurants, elle n’impose pas aux Allemands des limitations dans leurs déplacements.
Pour le président, la deuxième vague est plus meurtrière. Etrange allégation alors que le taux de mortalité de la Covid-19 baisse, qu’aucune surmortalité notable n’apparait dans les statistiques des décès en France en 2020 et que si la première vague a fait 30 000 morts, la « seconde vague » n’a pas fait un pareil score.
Pour le président, il y a une « deuxième vague » alors que des scientifiques évoquent une autre forme épidémique reposant sur des variants du virus de mars. Le président n’a que faire de ces subtilités. On parle donc de « deuxième vague ».
Comment ne pas être atterré en entendant un président dire que si on ne prend pas des mesures plus strictes, il faudra choisir entre un accidenté de la route ou entre deux malades de la Covid-19. Remarque abjecte et révélatrice d’une volonté de masquer la décrépitude des hôpitaux en invoquant la faute des Français qui sollicitent les services hospitaliers pourtant financés par leurs impôts.
Pour le président, rien n’est plus important que la vie humaine. On apprécie la portée de cette assertion dans la bouche d’un homme qui, seul au monde, a interdit des traitements possibles de la Covid-19. Comment croire une telle profession de foi de la part d’un dirigeant qui ne propose aux Français que des dolipranes avant l’intubation ?
La peur est la carte préférée du président. L’immunité collective ? Mais si on la veut, on aura 400 000 morts supplémentaires, 400 000 morts sortis du chapeau présidentiel. Le président se veut le Ferguson français…
Pour le président, il faut enrayer la circulation du virus qui pourtant circule déjà partout sur le territoire. Pour réussir cet exploit, le président a sa recette magique : le confinement. Aucune étude scientifique ne démontre les bienfaits de cette mesure et même l’OMS la déconseille. Pour le président, le confinement est un mot magique. Le prononcer c’est déjà régler une partie des problèmes. On va donc confiner de nouveau le pays au moins jusqu’au 1er décembre. Un confinement cosmétique et sans cohérence. A supposer que cette mesure puisse avoir en France une utilité, encore faut-il confiner véritablement. Qui, à part le président, peut vraiment croire qu’une telle mesure puisse avoir de l’effet ?
Pour le président, on l’a dit, la porte de sortie sera la vaccination contre un virus mutant et une maladie dont le taux de mortalité est celui d’une forte grippe… Un vaccin dont tous les protocoles d’essai et de vérification des effets secondaires auront été allégrement violés.
L’arrogance présidentielle se vérifie au regard des sources scientifiques du président : depuis le début de la crise, Emmanuel Macron consulte et n’écoute que les mêmes scientifiques : les Delfrassy, les Yazdanpanah et autres. Hélas la plupart sont noyés jusqu’à la pointe des cheveux par des liens d’intérêts avec les laboratoires. Ils sont les seuls écoutés car ils sont sûrement les seuls à militer pour une sortie unique de la crise par la vaccination.
Nous sommes entrés dans un cauchemar
En coupant la télévision ou la radio, on reste songeur en apprenant que le laboratoire Gilead a déjà gagné 900 millions d’euros avec son produit phare le Remdesivir dont l’efficacité n’est démontrée par aucune étude scientifique et dont les effets secondaires sont terribles. Sur ce point, le cerveau présidentiel est en mode pause. Il n’a rien à dire sur ce scandale et il laisse le ministère de la santé proposer aux structures hospitalières un accès gratuit à ce terrible produit. On se surprend à penser que nous sommes dans un monde de criminels, de gens sans morale, sans loi, sans honneur.
On se demande si notre société n’est pas tombée entre les mains d’une clique dangereuse animée par le seul souci de gagner de l’argent au mépris de la vie humaine. On se demande comment on en est arrivé là ! Après avoir éteint la télévision ou la radio, on se surprend à ne pas sortir du cauchemar mais à y entrer de plain-pied.
C’est presque avec lassitude et presque sans réaction que l’on apprend que tout est mis en œuvre pour empêcher le professeur Raoult de soigner : en le privant de médicaments et en le poursuivant pour charlatanisme. Il y a du Galilée dans le destin du professeur Raoult, espérons qu’il ne sera pas un nouveau Giordano Bruno dans notre monde de fous et de cyniques.
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