Présidentielle turque : Plus d'une centaine d'arrestations pour "terrorisme" avant l'élection.
Une affiche de campagne du président turc Recep Tayyip Erdogan avant les élections présidentielle et parlementaires du 14 mai, à Ankara, le 21 avril 2023. © Adem Altan, AFPAvocats, journalistes, dirigeants d'ONG et un politicien... au moins 110 personnes ont été arrêtées mardi en Turquie dans le cadre d'une opération "anti-terroriste" visant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à trois semaines des élections présidentielle et législatives.
Au moins 110 personnes ont été arrêtées mardi 25 avril en Turquie, dans le cadre d'une opération "anti-terroriste" visant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'opération survient à trois semaines d'élections cruciales pour la Turquie
Les arrestations ont été menées dans 21 provinces du pays, dont celle de Diyarbakir, au sud-est, à majorité kurde, a rapporté une source policière à l'AFP.
Selon l'association du barreau de Diyarbakir, interrogée par l'AFP, "le nombre total d'interpellations pourrait atteindre 150", dont au moins "une vingtaine d'avocats, cinq journalistes, trois acteurs de théâtre et un politicien", a-t-elle détaillé.
Les avocats sont interdits de tout contact avec leurs clients pendant 24 heures, a précisé l'Association.
"Les domiciles de nombreuses personnes, dont des journalistes, des avocats et des dirigeants d'ONG, ont été perquisitionnés aux premières heures de la matinée", affirme pour sa part l'ONG de défense des libertés MLSA (Media and Law Studies Association).
La question kurde dans les élections
Les élections présidentielle et législatives se tiennent dimanche 14 mai en Turquie et seront décisives pour le maintien, ou non, du président Recep Tayyip Erdogan et de son parti AKP, au pouvoir depuis deux décennies.
L'opposition présente un front uni de six partis qui a désigné Kemal Kiliçdaroglu comme candidat de l'alliance de l'opposition pour la présidentielle turque, soutenu par le parti pro-kurde HDP.
Engagé dans la lutte armée depuis 1984, le PKK est l'ennemi juré de la Turquie et notamment du président Recep Tayyip Erdogan qui le considère comme un mouvement "terroriste", à l'instar de l'Union européenne.
Récemment, Kemal Kilicdaroglu, a accusé le président Recep Tayyip Erdogan d'associer les Kurdes au terrorisme et de "stigmatiser" cette communauté à l'approche des élections présidentielle et législatives du 14 mai.
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