Jouahri : " Voici pourquoi je suis mécontent "

Jouahri : " Voici pourquoi je suis mécontent " 




"J'ai eu les présidents des banques au téléphone. Je leur ai dit que je ne suis pas content.
Il y a des missions de vérification qui vont approfondir les choses auprès des banques.
Les sanctions, s'il y en, viendront après".
Ainsi parle Abdellatif Jouahri des tensions qui ont eu lieu sur le marché au cours des derniers jours.
M. Jouahri estime qu'il y a eu "spéculation contre le Dirham", "on a remis en cause ma parole alors que j'ai travaillé d'une manière transparente".

La confusion provient du fait que dans les autres pays, la flexibilisation ou le flottement se sont faits dans la crise et ont été accompagnés de dévaluation.
Au Maroc, nous avons réuni les pré-requis avant.
"La Banque centrale et les autorités monétaires basent toutes leurs interventions sur la crédibilité. Nous ne jouons pas".
"Le Fonds Monétaire International ne nous a rien imposé.
C'est une décision volontaire". "Est-ce que nous n'avons pas des têtes de gens capables de réfléchir et de décider? Nous n'avons besoin de personne". Provoquer une dévaluation serait contre-productif pour l'économie marocaine.

Depuis plus d'un mois, le montant de devises ainsi mobilisées s'est élevé à 1,2 MMDH par jour !! révèle Jouahri. Entre mai et juin, 44 MMDH de réserves de change ont été consommés.
"Toutes ces explications, je les ai données aux banques. Je pensais que les banques seraient le meilleur canal pour expliquer cela aux clients": Jouahri ne cache pas sa déception, ni sa colère. "Pour moi, les banques auraient été le meilleur canal pour mettre les clients en confiance".
"Je nétais pas content.
On spéculait contre le Dirham.", répète Jouahri. "Ces couvertures n'étaient pour la plupart que des anticipations de dévlaution".
"J'ai dit aux banques: chaque opération doit être justifiée.
Oui aux opérations normales. Non aux opérations spéculatives".
Jouahri s'adresse aux opérateurs importateurs: "ma porte est ouverte.
Si vous avez un doute, venez me voir".
Que se passera-t-il demain? Les opérations vont-elles se rétablir? "Nous nous sommes parlés, ils ont compris".
Et si la situation ne se rétablit pas ? On avisera.
A la fin de la conférence de presse, un Jouahri détendu soulignera : "c'est la première fois que je suis mécontent à l'égard des banques.
D'habitude, c'est l'inverse".

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