Mustapha Benhamza coupe court à tout débat sur l’égalité en héritage.

Mustapha Benhamza  coupe court à tout débat sur l’égalité en héritage.

Mustapha Benhamza est membre du Conseil supérieur des Oulémas, et préside celui d’Oujda.
Il est connu pour ses positions souvent tranchées sur les questions religieuses, dans le sens du dogme, s’opposant souvent aux débats sur des points fondamentaux de la religion. 


Il vient d’annoncer sa position sur celui de l’égalité en héritage entre les genres.

Il refuse.
C’est de Tunisie que le coup est parti cette fois, quand le président Beiji Caïd Essebsi a ouvert voici quelques jours la question sensible de l’égalité successorale entre hommes et femmes.
Depuis, le débat fait rage dans le pays, avec Ennahda à la manœuvre.
Ce qui est intéressant est que l’un des dirigeants les plus en pointe du mouvement islamiste, Abdelfattah Mourou, prenant le contrepied de ses pairs, a estimé que cette question doit être traitée sous le double angle de la loi et de la religion.
Ce qui signifie qu’il accepte la discussion.

Au Maroc, Mustapha Benhamza est catégorique. «  Toute discussion sur ce point serait un retour en arrière car il s’agit d’un point traité dans le corpus coranique qui a tranché d’une manière qui ne laisse de place ni au débat ni à l’interprétation. En parler aujourd’hui serait une catastrophe ».
L’argument est que cette question ne concerne pas seulement des idées ou des idéologies, mais touche à l’argent et au patrimoine des autres. C’est pour cela que toute évolution dans cette question ne pourrait pas passer.

Et à toute fin utile, le PJD a mis en ligne ces affirmations de Benhamza et c'est le secrétaire général-adjoint du parti en personne, Slimane Elomrani, qui en a assuré une large diffusion sur les réseaux sociaux.
Le PJD est en effet et de notoriété publique hostile à tout débat sur la question de l'héritage, et force est de constater que sa position est partagée par une grande partie de la population.

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