Affaire Benalla : Les connexions marocaines de l'ex-garde du corps de Macron.

Affaire Benalla : Les connexions marocaines de l'ex-garde du corps de Macron.

Ancien garde du corps d’Emmanuel Macron et ayant fait parler de lui depuis la circulation d’une vidéo le montrant en train de tabasser des manifestants le 1er mai dernier, Alexandre Benalla serait d’origine marocaine.


Alexandre Benalla, ancien adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, est accusé d’avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris. / Ph. Thomas Samson - AFP


Filmé en train de passer à tabac des manifestants le 1er mai dernier, Alexandre Benalla continue d’intéresser la presse française. Dimanche, Le Parisien a révélé plus de détails sur celui qui était chargé de la protection très rapprochée d’Emmanuel Macron.

Parmi les révélations, les origines d’Alexandre Benalla. Né en septembre 1991 dans la «ZUP» de la Madeleine, quartier sensible, symbole d’une rénovation urbaine révolue à Évreux (Eure), il serait d’ «origine marocaine» et aurait «modifié son prénom pour le franciser». «Sa famille milite au PS local et lui, dès 2010, entre au Mouvement des jeunes socialistes (MJS) à 19 ans», poursuit le média français, qui précise que Benalla «faisait de la protection haut de gamme pour des gens qui estimaient en avoir besoin».

Le journal L’Éveil Normand précise que Benalla avait égalemment été, pour quelques jours, garde du corps du couple Guillaume Canet-Marion Cotillard lors du festival de cinéma de Deauville. 
Son ambition l’aidera à devenir gendarme adjoint de réserve militaire du rang avant d’obtenir le grade de brigadier-chef. 
La gendarmerie française indique, de son côté, qu’Alexandre Benalla «n’a plus été employé dans la réserve opérationnelle depuis 2015 et radié en 2017 à sa demande». 
Mais il aurait été «intégré comme ‘’spécialiste expert’’ de la gendarmerie et son grade de lieutenant-colonel lui a été été attribué en raison de son ‘’niveau d’expertise’’», indique Le Parisien.


«C’est sur proposition de l’Élysée que le brigadier-chef de réserve (Alexandre Benalla, ndlr) a en effet été nommé en 2017 lieutenant-colonel de la réserve opérationnelle, la plus prestigieuse, au titre ‘’de la sécurité des installations’’ sans aucune référence militaire ou universitaire reconnue ou même professionnelle. Une promotion vertigineuse surtout pour son âge.»
Le Parisien

A Casablanca, il cherchait des contacts pour travailler à Marrakech

Alexandre Benalla a été le garde du corps d’Emmanuel Macron pendant la campagne électorale et est qualifié par la presse de «collaborateur de l’Elysée». Sur cette relation, Ouest-France rapporte comment le jeune homme enchainera les missions, de la sécurité de Martine Aubry lors des élections primaires de 2011 au service de l’actuel président de la République, en passant par le service d’ordre de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012.

Plus tard, en 2015, Alexandre Benalla se rend à Casablanca pour y travailler pendant un an et quelques mois. «On le retrouve plusieurs mois plus tard à Casablanca, représentant un certain groupe Velours au Maroc, spécialisé dans la sécurité privée et fondé par d’anciens policiers [où il] travaille jusqu’en 2017, date de la dissolution de l’activité au Maghreb», indique Ouest-France.

Selon une source proche de La République En Marche, consultée par Yabiladi, Alexandre Benalla cherchait même des contacts à Marrakech. Il souhaitait proposer ses services à la jet-set qui gravite autour du milieu de la nuit de la ville ocre, précise notre source.

Mais le lieutenant-colonel retournera en France pour servir aux côtés de Macron. «Devenu Président de la République, l’actuel chef de l’État le glisse dans ses bagages et le nomme responsable de la sécurité de ses déplacements».

Alexandre Benalla avec Emmanuel Macron. / Ph. Witt/SIPA

Le 1er mai, Alexandre Benalla a été filmé, tout comme Vincent Crase, un autre «réservistes», en train de tabasser des manifestants à la fête du Travail. 

Il a été mis en examen pour «violences en réunion», «immixtion dans l'exercice d'une fonction publique», «port public et sans droit d'insignes réglementés», «recel de détournement d'images issues de la vidéo protection» et «recel de violation du secret professionnel».

Cette affaire a de graves répercussions politiques impliquant le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, et le président de la République, Emmanuel Macron.



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