Emploi, santé, éducation… Le gouvernement publie un bilan de sa première année d’activité

Emploi, santé, éducation… 

Le gouvernement publie un bilan de sa première année d’activité


Un peu plus de deux mois après avoir soufflé sa première bougie, le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani a publié un bilan de sa première année d’exercice. 
Dans ce document de 33 pages, il énumère les mesures prises dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’emploi, pour la compétitivité, mais aussi celles visant à renforcer les droits du citoyen et le dialogue national.

« Dès le départ, le gouvernement se retrouve sur le terrain et s’emploie à traiter les protestations dans les provinces d’Al Hoceima et, quelques semaines plus tard, celles de Jerada. 

Pour cela, il mobilise l’ensemble de ses ressources, avec, particulièrement, une implication personnelle des ministres et des visites sur le terrain. 
Ainsi, « l’écoute et l’action » s’impose de fait comme leitmotiv au gouvernement », débute le livret.



Selon ce fascicule, l’équipe de Saâd Eddine El Othmani a cherché à concilier deux ambitions : renouveler le modèle de développement pour une croissance durable à l’horizon 2021, tout en répondant aux « aspirations légitimes des citoyens dans plusieurs domaines prioritaires, en particulier l’éducation, la santé, l’emploi, la protection sociale et la qualité des services qui leur sont proposés par l’administration ». C’est dans ce sens que plusieurs plans d’action ont été élaborés et « mis en œuvre », après concertation avec la majorité, les partis politiques, les organisations syndicales, le patronat et la société civile.

Pour en assurer le suivi et « accélérer le rythme de travail », le Chef du gouvernement (CG) a décidé d’organiser une session parlementaire extraordinaire, et effectué une série de tournées régionales, accompagné de délégations ministérielles et de hauts responsables. L’accent a par ailleurs été mis sur la lutte contre les malversations, souligne le texte, permettant au Royaume de grappiller neuf places dans l’indice mondial de perception de la corruption.

Les droits de l’homme et du citoyen, garantis par la Constitution de 2011, ont également fait l’objet d’une stratégie nationale, à travers l’adoption de la loi sur le droit à l’accès à l’information, l’adoption de textes pour garantir les droits du personnel domestique, ou encore des mesures pour améliorer les conditions d’accueil dans les établissements pénitenciers, en supprimant le système de panier supporté par les familles des détenus. 

De même, une feuille de route globale de modernisation de la fonction publique a été adoptée, et plusieurs démarches administratives simplifiées, comme la certification des copies conformes et la généralisation de l’opposabilité des procédures publiées sur le portail www.service-public.ma

Des applications électroniques ont aussi été lancées pour diffuser une meilleure information, et un système unifié de traitement des plaintes a vu le jour avec le portail national www.chikaya.ma.
35.000 enseignants contractuels et 4.000 agents de santé recrutés

Concernant l’éducation, le budget du secteur a atteint le « record » de 60 milliards de dirhams. Suivant la ligne tracée par la loi-cadre pour l’éducation et la formation, en cours d’adoption, cette somme a été utilisée pour mettre à niveau les établissements, et augmenter de 25 % le budget de l’appui social – transport et cantines scolaires, internats, programme Tayssir, etc. La bourse aux élèves en formation professionnelle a été généralisée, et celle pour l’enseignement supérieur élargie à 30.000 étudiants supplémentaires ; tandis que 35.000 enseignants contractuels ont été recrutés, et 20.000 autres suivent actuellement une formation spécifique en vue de la rentrée de septembre 2018.

Dans le domaine de la santé, 4.000 personnes ressources ont été engagées, dont 1.000 médecins. Neuf nouveaux hôpitaux ont ouvert leurs portes dans des zones rurales et prioritaires, ainsi que 120 unités médicales mobiles et 74 ambulances acquises. D’autres actions ont visé à améliorer la prise en charge du patient et le parcours de soins, réduire le prix des médicaments et améliorer le système d’assistance médical RAMED.

Sur le volet social, le dispositif d’appui aux veuves et mères vulnérables concerne désormais 140.000 enfants et plus de 80.000 femmes en situation difficile. Les prochains chantiers consistent à élargir la couverture sociale, en particulier la prise en charge médicale et la retraite des indépendants et non-salariés, ainsi que celle des parents et des étudiants. La mise en place d’un dispositif de ciblage des politiques sociales, basé sur un identifiant social unique, est à l’étude. Le CG a proposé d’augmenter les salaires et les allocations familiales, et d’ores et déjà rehaussé le seuil minimal des pensions des retraités de la CMR à 1.500 DH depuis janvier 2018.
1,2 million d’emplois promis d’ici 2021

Sur le front de l’emploi, le gouvernement a lancé, « aux titres des Lois de finances (LF) 2017 et 2018 », une importante opération de recrutement de 95.000 agents dans le secteur public. Il a aussi inscrit dans la LF 2018 l’élargissement du système Tahfiz pour promouvoir le recrutement de salariés par les nouvelles entreprises (augmentation du plafond de l’exonération de l’Impôt sur le revenu (IR) à 10.000 MAD, prise en charge des allocations sociales par l’État au profit de 10 salariés au lieu de 5, ainsi que le prolongement de l’exonération des entreprises nouvellement créées jusqu’à 2022). L’auto-emploi est passé de 30.000 personnes bénéficiaires en 2016, à environ 60.000 aujourd’hui. Quant au Plan National de Promotion de l’Emploi (PNPE), qui vise à dynamiser la création de postes à travers les différentes stratégies sectorielles (Plan d’accélération industrielle, Maroc Vert…), il promet 1,2 million de places supplémentaires à l’horizon 2021.

Enfin, pour les entreprises, la Primature a renforcé les dispositifs d’appui à leur développement et à celui des startups (en particulier à travers la mise en œuvre du fond INNOVEST), et « quasiment finalisé » le projet de future charte d’investissement qui devrait améliorer leur compétitivité. De même, le climat des affaires devrait être amélioré grâce à l’approbation de la réforme du Livre V du Code de commerce pour le redressement des entreprises en difficulté. Dès les premiers mois, le Conseil de gouvernement a également cherché à baisser les charges, en instaurant par exemple l’Impôt sur les sociétés (IS) progressif et l’exonération des droits d’enregistrement sur plusieurs types d’investissements.

« L’engagement du gouvernement pour la restitution de la TVA ainsi que l’apurement des arriérés y afférents, à hauteur de 10 milliards de dirhams pour le secteur privé, ainsi que la mise en œuvre d’une amnistie fiscale dans la Loi de finances pour l’année 2018 sont également deux signaux très forts », assure le communiqué. Avant de conclure en affirmant que depuis fin avril 2017, l’équipe gouvernementale a approuvé près de 100 milliards de dirhams d’investissements privés, dans le cadre de la commission nationale d’investissements.

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