Nouzha Skalli : «Notre modèle de société doit être basé sur les règles du vivre ensemble».

Nouzha Skalli : «Notre modèle de société doit être basé sur les règles du vivre ensemble». ....

Ph. Seddik
Impact des réseaux sociaux, égalité en matière d'héritage, loi contre les violences faites aux femmes. Tels sont, entre autres, les sujets abordés avec Nouzha Skalli, ancienne ministre et membre du Parti du progrès et du socialisme, invitée de l’émission «L’Info en Face» de Rachid Hallaouy. 
L’occasion pour Mme Skalli de décliner ses attentes par rapport à un modèle de développement sociétal.
Que pense Nouzha Skalli, ancienne ministre et membre du Parti du progrès et du socialisme (PPS), invitée de l’émission «L’Info en Face» de Rachid Hallaouy, de l’impact des réseaux sociaux sur la vie publique ? «Si auparavant le débat public était encadré par des idées de la gauche, par des partis politiques qui avaient un poids et un rôle important, par des journaux influencés par des idées de gauche, des idées de progrès, aujourd’hui, avec le phénomène des réseaux sociaux, il n’y a plus de leaders reconnus. Les leaders sont des blogueurs, des influenceurs qui peuvent agir tous azimuts», indique-t-elle. 
Et d’ajouter que «La dynamique des réseaux sociaux est “excellente” et a un impact “formidable”, car elle permet de dénoncer les inégalités, les injustices et les abus. En revanche, il ne faut pas oublier tous les risques que comporte l'usage de ces réseaux relatifs aux fausses informations (“fake news”) et aux stéréotypes qui prennent facilement. En résumé, il s’agit d’une arme à double tranchant qui peut se révéler à la fois dangereuse et utile».
L’ancienne ministre s’est également attardée sur la loi 103-13 de lutte contre les violences faites aux femmes adoptée par le Parlement marocain le 14 février 2018. Le constat dressé est que ce texte, qui a suscité de nombreuses réactions de la part de la société civile, presque toutes négatives, est en décalage avec les attentes et les objectifs fixés. «Comment peut-on régler les problèmes de la société avec les différentes violences qui s’exercent sur les femmes et qui restent impunies ?» s’interroge-t-elle. 
Pour Mme Skalli, lutter efficacement contre les violences faites aux femmes implique des mesures concertées. «Pour combattre toutes formes d’inégalité et d’injustice, on a besoin d’assurer les conditions d’une grande participation citoyenne».

À cela s'ajoute le civisme, une condition sine qua non pour mener des politiques publiques efficaces et sortir de l’impasse. Pour Mme Skalli l'éradication de la violence faite aux femmes passe aussi par une volonté d’accompagner la femme dans sa lutte, une définition conforme à conventions internationales. L’occasion pour la militante associative de se féliciter des réalisations de la Tunisie en la matière.
Pour ce qui est de l’égalité en matière d’héritage, un autre axe de débat abordé par Rachid Hallaouy, Mme Skalli déplore le fait d’interdire le débat. «Il faut débattre en respectant les règles du débat c'est-à-dire en laissant les différentes voies s’exprimer et surtout sans recourir à l’injure», dit-elle.

Mme Skalli a également décliné ses attentes par rapport au modèle de développement sociétal. Pour elle, notre modèle de société doit être basé sur les règles du vivre ensemble en gérant nos différences sans violence et avec un mot d'ordre : combattre les inégalités. L’ancienne ministre et membre du PPS revient aussi sur d’autres sujets d’actualité que vous pouvez découvrir en suivant l’intégralité de l’émission sur le blog de TradinewsMaroc. 

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