Faculté de droit de Rabat : Les profs montent au front contre le doyen. ....
Réputée comme l’un des fleurons de l’enseignement du droit et des sciences politiques au Maroc, la FSJES-Agdal est aujourd’hui au coeur d’un bras de fer acharné entre les professeurs et le doyen. Au détriment du bon fonctionnement de cette institution sexagénaire.
La tension bat son plein à la faculté de droit de Rabat-Agdal. Sur le banc des accusés: Lahbib Dekkak, professeur universitaire et ancien député de l’Union Constitutionnelle.
En poste depuis 2013, l’ex-candidat au secrétariat général de son parti (battu par Mohamed Sajid) se trouve sous le feu des critiques. Aux multiples protestations étudiantes contre la « politique » du doyen de l’établissement, viennent s’ajouter aujourd’hui les reproches du corps professoral.
En poste depuis 2013, l’ex-candidat au secrétariat général de son parti (battu par Mohamed Sajid) se trouve sous le feu des critiques. Aux multiples protestations étudiantes contre la « politique » du doyen de l’établissement, viennent s’ajouter aujourd’hui les reproches du corps professoral.
Dans une lettre acerbe adressée au ministre de l’Education nationale parvenue à La Dépêche, les enseignants déplorent « l’état lamentable auquel est arrivée la faculté » sous le mandat de Dekkak, qui assure le décanat par intérim en attendant la nomination d’un nouveau doyen, qui devait normalement avoir lieu en 2017
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« La Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de l’Agdal vit une situation catastrophique. Depuis sa création en 1957, jamais la faculté n’a été dans une situation pareille, frôlant l’implosion dans une atmosphère de morosité et de déception où professeurs, personnel et étudiants ressentent un délaissement après la prorogation du mandat (de Dekkak, ndlr)« , fustigent les professeurs dans leur lettre.
Un Conseil « fantôme »
Censé selon la loi « administrer » l’établissement et statuer « dans toutes ses missions ainsi que son bon fonctionnement », le Conseil de la FSJES-Agdal semble être devenu une coquille vide.
Les signataires de la lettre, dont des membres des Conseils de la faculté et de l’université, assurent que les sessions de cette assemblée « ne servent désormais qu’à la prise de décisions disciplinaires contre les étudiants fraudeurs aux examens« , alors qu’elles sont prévues avant tout pour l’adoption des mesures d’administration de la faculté que le doyen est chargé par la suite de mettre en oeuvre.
Les professeurs indiquent aussi que le Conseil n’a pas été associé à l’adoption du budget de la faculté durant les cinq dernières, et qu’il « n’est pas tenu au courant sur la manière dont celui-ci est exécuté« , notant « la floraison » d’institutions étrangères à la faculté à l’instar de l’Union des universités méditerranéennes, fondée au siège de la faculté puis « abandonnée » en son sein.
Les signataires de la lettre, dont des membres des Conseils de la faculté et de l’université, assurent que les sessions de cette assemblée « ne servent désormais qu’à la prise de décisions disciplinaires contre les étudiants fraudeurs aux examens« , alors qu’elles sont prévues avant tout pour l’adoption des mesures d’administration de la faculté que le doyen est chargé par la suite de mettre en oeuvre.
Les professeurs indiquent aussi que le Conseil n’a pas été associé à l’adoption du budget de la faculté durant les cinq dernières, et qu’il « n’est pas tenu au courant sur la manière dont celui-ci est exécuté« , notant « la floraison » d’institutions étrangères à la faculté à l’instar de l’Union des universités méditerranéennes, fondée au siège de la faculté puis « abandonnée » en son sein.
Chantiers ouverts, toilettes fermées
Connue pour son style architectural authentique, la faculté inaugurée par feu Mohammed V perd visiblement de son attraction esthétique en raison des nombreux chantiers initiés par l’administration actuelle. Des constructions « inutiles » d’après la lettre des professeurs, qui ont transformé l’édifice sexagénaire en un « grand chantier à ciel ouvert« .
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