Maroc : Enquête du PJD après des propos très critiques envers le roi (vidéo).

Maroc : Enquête du PJD après des propos très critiques envers le roi (vidéo).


Une enquête vient d’être lancée par le PJD suite à la publication sur son site internet d’une vidéo dans laquelle l’un de ses responsables critique ouvertement la place de la monarchie dans la vie politique marocaine.
Cette commission qui sera présidée par le secrétaire général Saâdeddine El Othmani, qui n’est autre que le Chef du gouvernement lui-même, Mohamed Hamdaoui, Driss El Azami El Idrissi, Nabil Chikhi, et Rachid Lamdaouar, aura la charge d’enquêter sur la publication sur internet de certaines interventions sans l’autorisation de la direction du parti.
L’intervention d’Abdelali Hamieddine avait été filmée le 10 juillet dernier à Dayet Roumi et ce dernier déclare entre autres : « La monarchie, dans sa forme actuelle, entrave le progrès, l’évolution et le développement. Si elle ne change pas, elle ne rendra service ni à elle-même ni au pays ».
A noter que dans son communiqué, le PJD ne rejette pas les propos de Hamieddine mais veut faire la lumière sur leur publication sur le site du parti.


ABDELALI HAMIEDDINE ET LE PJD DANS DE BEAUX DRAPS



Le leader PJDiste Abdelali Hamieddine est convoqué par un juge d'instruction, à Fès, pour le meurtre de l'étudiant de gauche Benaissa Aït El Jid, survenu il y a de cela un quart de siècle. 
Mais le parti islamiste essaie de mettre des bâtons dans les roues de la justice. Explications.


"Affaire Aït El Jid: la vérité et rien que la vérité!", titre Al Ahdath Al Maghrbiya dans son éditorial de ce mardi 23 janvier. Et le journal d'affirmer que certains responsables, très influents au sein du PJD, essaient de faire obstruction au travail de la justice en faisant de leur mieux pour que le dossier du meurtre de l'étudiant de gauche, assassiné en mars 1993, ne soit pas rouvert.

Al Ahdath indique, sur le ton de l'ironie, que le PJD et ses leaders essaient d'éviter à Abdelali Hamieddine, président du Forum Al Karama (Dignité), une nouvelle comparution devant la justice, alors même que de nouveaux éléments auraient surgi pour mieux le compromettre dans l'un des assassinats politiques les plus célèbres de l'histoire contemporaine du Maroc.

Suivant la logique du PJD, ajoutet Al Ahdath, le parti islamiste viserait à instaurer une justice à deux vitesses: l'immunité pour ses militants et la reddition des comptes pour le reste des Marocains. 
Ce faisant, précise le journal, le PJD porte sérieusement atteinte à la suprématie de la loi. 
Néanmoins, dans son éditorial, Al Ahdath prend soin de rappeler que Abdelali Hamieddine reste innocent jusqu'à preuve du contraire.

"Le sang de Benaissa n'a pas encore séché, un quart de siècle plus tard", titre également en "Une" le journal Assabah.

D'après la publication, l'Etat devrait dévoiler les tenants et aboutissants de cet ignoble crime, quels qu'en soient les instigateurs et exécutants, ne serait-ce que pour permettre à la famille Aït El Jid de faire son deuil.

Rappelons que Abdelali Hamieddine avait été arrêté et condamné, suite à ce meurtre, à deux années de prison ferme, avant d'être innocenté et même indemnisé par l'Instance Equité et réconciliation. 
Un autre accusé issu des rangs d'Al Adl Wal Ihsane a écopé de dix ans de prison.

Le seul témoin encore en vie, Haddioui El Khammar, rapporte, dans sa déposition, qu'une vingtaine de personnes s'étaient acharnées sur le corps de l'étudiant de gauche, près de la faculté de droit de Fès (Dhar Mehraz), juste après une "halakiya" (discussion en plein air).

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